Nintendo Post E3 2018 : quoi de neuf pour nos Switch ?

Nintendo Post E3 2018 : quoi de neuf pour nos Switch ?

Comme à peu près chaque année, nous avons eu le plaisir d’être invités par Nintendo pour découvrir les jeux qui composaient le stand de la firme de Kyoto à l’E3. En effet, les démos présentées lors de cet event post E3 étaient exactement celles qui étaient jouables à Los Angeles. Si plusieurs jeux étaient jouables, ne nous voilons pas la face : à l’instar du Nintendo Direct de juin dernier, les deux plus gros segments proposés étaient Pokémon Let’s Go et Smash Bros Ultimate. Je ne m’attarderai pas sur le nouveau jeu Pokémon car notre ami Grobill s’en est chargé pour vous, mais plutôt sur les autres jeux présentés auxquels j’ai pu m’essayer.

SUPER MARIO PARTY

Un rapide mot sur Super Mario Party, qui nous a été présenté en hands off dans une salle de cinéma : c’est un Mario Party, tout simplement. Le jeu abandonne la formule d’un unique chariot faisant avancer tous les protagonistes en même temps qu’avait adoptée MP10 pour revenir à un gameplay plus traditionnel où chacun évoluera individuellement sur un échiquier bariolé – sauf que cette fois-ci les déplacements sont entièrement libres et ne suivent plus des chemins tout tracés de cases comme dans les anciens jeux. Concrètement, ça m’a donné l’impression de pouvoir mettre du plomb dans l’aile des parties et laisse augurer des allers-retours pénibles, mais laissons au jeu le bénéfice du doute. Les mini-jeux ont l’air sympathiques et tirent profit des spécificités des Joycon pour proposer de nouvelles expériences, mais rien n’y fait : pour ma part, j’ai l’impression de voir se diluer de plus en plus une formule qui semblait avoir déjà tout dit en 1998…

STARLINK : BATTLE FOR ATLAS

Bien que non développé par Nintendo, Starlink était jouable, sans doute grâce à l’intégration de Fox McCloud et de l’Arwing en exclusivités Switch. Je dois dire que dès son annonce, le jeu / jouet vidéo de Ubisoft a titillé ma curiosité : en tant que vétéran de Rogue Squadron et grand nostalgique des shoot’em up spatiaux en 3D, je me réjouis déjà de retrouver d’intenses sensations de dogfight dans un univers de science-fiction envoûtant. Mais je dois bien avouer que la première prise en main fut déroutante : premièrement vient le choix du vaisseau. Le jeu sera vendu avec un Joygrip spécial sur lequel viendront se fixer, successivement, le pilote, le vaisseau et l’armement de ce dernier. Il va sans dire que j’ai directement jeté mon dévolu sur l’Arwing, dont la finition est vachement sympathique et en fait d’ores et déjà un bel objet de collection pour les fans de Starfox. Le temps de choisir comment équiper mon vaisseau parmi plusieurs armes venant se clipser sur les ailes, proposant chacune des statistiques promettant des synergies à étudier et une belle profondeur de gameplay, et me voilà naviguant dans l’espace.

Si la démo ne proposait qu’une seule planète, le jeu complet nous promet une véritable galaxie à explorer. Chaque planète sera visitable et on peut s’attendre à une aire de jeu totale immense, une promesse qui n’est pas sans rappeler celle de No Man’s Sky… La transition espace / atmosphère est plutôt grisante, et si la démo proposait la mission qui a été dévoilée dans les vidéos de gameplay, il était tout à fait possible de se contenter d’explorer librement la planète. Je vous parlais de prise en main déroutante, c’est aussi bien dû au format jouet vidéo adopté par Starlink qu’à la configuration des touches. Le vaisseau pleinement équipé alourdit la manette, et il faudra sûrement un petit temps d’adaptation pour s’habituer à ce lest influant sur notre façon de tenir le Joygrip – de plus, je me demande si le jeu sera jouable avec le Pro Controller de la Switch : pas sûr qu’un habitué de cette manette soit enjoué à l’idée de se voir imposer un Joygrip pour jouer ! La configuration des touches est originale (selon moi dans le mauvais sens du terme) en se calquant sur celle d’un FPS. Les gâchettes de gauche et de droite sont attribuées aux armes équipées sur le vaisseau, mais le pilotage se gère exactement comme les déplacements d’un soldat dans n’importe quel FPS. Du coup, on se retrouve avec le stick de gauche gérant l’avancée de notre engin ainsi que les strafes pendant que le stick de droite nous permet de tourner, monter et descendre dans l’environnement. Pour un habitué de Starfox, ça transforme la moindre action en véritable calvaire contre-intuitif ; c’est grandement pour ça que je suis ressorti mitigé de la démo. Je garde à l’esprit que ce n’est qu’une démo, et différents profils de configuration figureront certainement dans le jeu à sa sortie. Je l’espère même, car malgré cette difficulté à prendre le jeu en main, les dogfights promettent et le jeu propose même la possibilité de voler en rase-mottes pour ramener le combat au sol – oui, juste comme Fox quand il délaisse son Arwing pour le Landmaster. D’un coup, le partenariat Ubi / Nintendo fait plus que sens et fait que Starlink sera, malgré ses airs de simple machine à jouets comme Skylander avant lui, un titre à surveiller de près !

MONSTER HUNTER XX GENERATIONS ULTIMATE

Tout proche de rejoindre nos Switch, Monster Hunter Generations Ultimate était lui aussi présenté. Autant être sincère, sa plus grosse tare est de sortir huit mois après Monster Hunter World ! Car après avoir arpenté avec tant de fluidité le nouveau monde proposé par Capcom, revenir vers l’ancienne formule plus cloisonnée peut se révéler hostile. Il ne faut pas oublier que c’est la version Ultimate d’un jeu sorti initialement sur 3DS, dont il reprend tous les assets. Ca fait plaisir de pouvoir bénéficier d’un réel second stick analogique sans passer par une New 3DS ou un Circle Pad Pro (je ne parle même pas de jongler avec les boutons et l’écran tactile !), la démo était même plutôt confortable niveau prise en main car présentée avec un Pro Controller sur un grand écran, mais le principal atout de cette version pour séduire les fans prêts à revenir « en arrière » reste le mode portable de la Switch. À réserver aux fans acharnés de Monster Hunter, pour ma part je risque de passer mon tour et rester sur Monster Hunter World.

DRAGON BALL FIGHTERZ

Était également présenté Dragon Ball Fighterz dans sa version Switch ! Bon, on ne va pas revenir sur DBF, tout le monde le connaît, tout le monde y a joué et il est bien parti pour truster le paysage du versus fighting pendant un très long moment. Si je pensais juste essayer vite fait un match pour juger des performances du jeu sur la console de Nintendo, j’ai fini par y squatter un bon moment à affronter le présentateur de la démo – qui semblait assez fan du jeu et content de se retrouver face à des joueurs de Dragon Ball Fighterz  – et des collègues de la presse JV amateur belge. Sincèrement, je ne m’attendais pas à voir DBF lors de cet évent, et encore moins à transformer le coin d’un showfloor en antre de la dose : c’est ça la passion du jeu de baston ! Le présentateur me faisait même part de son agréable surprise de voir l’engouement des francophones pour Dragon Ball et pour le jeu de combat car, d’après lui, le jeu de Arcsys et Bandai Namco s’est fait plutôt discret aux Pays-Bas… Mais je m’égare ! Alors ça dit quoi DBF sur Switch ? Bizarrement, le jeu est un peu moins fin que sa version PS4, avec des couleurs moins vives, mais ça lui donne un cachet digne du Dragon Ball Z que l’on suivait chaque jour au Club Dorothée ou sur Club RTL – pour comparer, c’est un peu comme si on avait DBZ sur Switch et DBZ Kai sur PS4. Le jeu est toujours aussi fluide et nerveux, rien à redire sur le framerate et au risque de me répéter, aussi paradoxal que ça puisse paraître, les concessions faites pour proposer une version Switch du jeu lui donnent un cachet vachement agréable !

SMASH BROS ULTIMATE

Et enfin, le plus gros morceau de l’event ! Je parle bien sûr de Smash Bros Ultimate, et il n’y a qu’à voir le temps alloué à la présentation du jeu lors du Nintendo Direct pour comprendre à quel point Nintendo mise gros sur le nouveau jeu de baston de Sakurai. Plusieurs postes étaient mis à disposition des journalistes, certains équipés de Pro Controller et d’autres de manettes Gamecube. On nous a confirmé sur place que l’adaptateur Wii U suffisait pour relier ses bonnes vieilles manettes Gamecube au dock de la Switch ! Petite anecdote sympa, l’un des postes – qui plus est équipé de manettes GC toutes neuves – était installé dans la salle de cinéma où s’étaient jouées les présentations hands off de Pokémon Let’s Go et Super Mario Party. Après avoir disputé plusieurs parties, je dois bien admettre que je suis ressorti frustré ! Mais ça, c’est juste parce que je suis un puriste du Smash en 1v1 sur terrain neutre ! Les matchs se jouaient en 4 minutes avec des stocks illimités, jusqu’à quatre joueurs en Free For All et avec les objets et évènements aléatoires. Du coup, je n’ai pas l’impression d’avoir joué au même jeu que celui que je doserai en décembre, mais je n’oublie pas que si je fais partie de la frange compétitive des joueurs de Smash Bros, tout le monde va s’éclater à y jouer tel que le jeu nous était présenté ! Au rayon des nouveautés (par ailleurs toutes détaillées dans le segment Smash Bros du Nintendo Direct), il est désormais possible d’attaquer et expulser les trophées Assist, une mini map apparaît à l’écran lors des éjections, l’efficacité des esquives diminue quand on en abuse trop rapidement, les jauges des personnages à systèmes apparaissent près du pourcentage de vie, … Bref, une somme de détails intéressants qui – sans vouloir sonner élitiste – viennent fluidifier la lecture du jeu mais seront sans importance pour la plupart des joueurs. Dur de leur donner tort car le feeling principal du jeu est très proche de celui de Smash 4, dont sont récupérés la plupart des assets.

L’originalité de Smash Bros Ultimate est de proposer le roster ultime où se retrouveront absolument TOUS les personnages des quatre épisodes précédents ! La sélection de personnages disponibles dans la démo était assez considérable et proposait un bel échantillon de ce maxi menu best of, tout en nous offrant la possibilité d’essayer les deux nouveaux venus de ce cinquième Smash Bros : l’Inkling de Splatoon et Ridley de Metroid – réclamé de très longue date par les fans. Personnage rapide et agile, l’Inkling est calqué sur le gameplay de Splatoon et ses divers coups spéciaux utilisent des armes tirées du TPS coloré de Nintendo, avec par exemple le rouleau en Side B – qui promet autant de gwak que dans Splatoon ! Mécanique intéressante, chaque attaque spéciale consomme une jauge d’encre qu’il faudra recharger en faisant garde + B. Une mauvaise gestion de cette jauge d’encre vous rendra inoffensif, aussi il faudra la surveiller tout autant que si vous jouiez à Splatoon ! Ridley quant à lui se présente comme un Ganondorf bien plus offensif, j’en veux pour preuve son Side B assez similaire à celui du guerrier Gerudo mais avec plus de portée et plus de réactivité. Il dispose d’un coup similaire à la célèbre technique du Hyakuretsukyaku de Chun Li, et dans sa manipulation et dans ses effets : en tapotant plusieurs fois le bouton A, notre ptérosaure de l’espace donnera une pluie de coups de queue acérée devant lui telle notre héroïne de Street Fighter enchaînant les coups de pieds. Il va être difficile de m’étendre sur l’ensemble des modifications apportées aux différents personnages, car la session de jeu était trop courte et les matchs trop joyeux bordel pour pouvoir analyser tout ça, mais je peux d’ores et déjà annoncer une mauvaise nouvelle aux joueurs de Link : il perd son grappin, et donc la possibilité de choper à distance ou de se raccrocher au terrain in extremis. De plus, ses bombes sont désormais activables à l’instar de celles de Breath of the Wild – dont Link arbore d’ailleurs la tenue. Hâte de pouvoir doser tout ça à l’infini dès décembre et de découvrir les futurs nouveaux personnages que Nintendo ne manquera sans doute pas de teaser progressivement : ça promet un roster énorme et une infinité de matchup ! Tant qu’on est dans la promesse, surveillez bien notre actualité : vous nous connaissez, Smash Bros et nous c’est une longue histoire, qui continuera avec Ultimate !

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