TT Isle of Man – Mieux qu’un MotoGP !

TT Isle of Man – Mieux qu’un MotoGP !

TT Isle of Man est, comme les amateurs de deux roues le savent, une course complètement folle prenant place sur l’île de Man et réputée comme la course la plus dangereuse du monde puisque depuis sa création en 1907, alors que le circuit ne faisait encore « que » 24 km, 255 pilotes y ont perdu la vie. C’est en 1911 que le tracé change pour devenir la course de 60 km et 264 virages qui nous intéresse aujourd’hui. Développé par Kylotonn Racing Games et édité par Bigben Interactive, deux noms connus dans le monde du jeu de course, TT Isle of Man, disponible sur console depuis le 6 mars et à paraître le 27 mars sur PC, nous promet une reproduction fidèle des 60.7 km et des 264 virages de la Snaefell Mountain.

Mieux qu’un MotoGP !

S’il est un fait incontestable une fois le tutoriel terminé, c’est que TT Isle of Man est le jeu de moto le plus réaliste auquel nous ayons joué. Bien au-dessus d’un titre récent tel qu’un MotoGP dans lequel notre moto est scotchée au sol et le pilote aimanté à sa carrosserie, la conduite est ici très pointue et sensible. Oubliez tout de suite les changements brusques de direction en cas d’erreur ou de chicane rapide, le jeu ne nous laisse absolument pas le temps et nous fait bien ressentir le poids de notre monture. D’autant plus que toutes les courses du Tourist Trophy prennent place sur des circuits urbains au revêtement bosselé et imprévisible. La puissance de notre machine sait aussi se faire sentir manette en main, nous avons dû réapprendre la délicatesse au moment d’appuyer sur l’accélérateur pour ne pas finir couché sur le bord de la route. Tous ces éléments mis ensemble donnent un jeu certes très difficile, mais ultra satisfaisant une fois maîtrisé et chaque course terminée offrira un sentiment de soulagement, nous faisant nous demander qui sont ces surhommes osant courir sur ces circuits « pour de vrai« . Fort heureusement, des aides au pilotage sont proposées. Cependant, ces aides assez classiques pour un jeu de moto (anti-cabrage, anti-stoppie, anti-patinage, ABS, ligne de course, freins combinés, type de transmission) ne transformeront pas le jeu en un défouloir arcade.

Maigre mais suffisant

Outre sa reproduction du circuit de l’Ile de Man, le jeu nous propose de nous faire la main sur 9 circuits fictifs et de disposer des 23 pilotes officiels et de leurs 40 motos. De grands noms au programme, comme ceux de Michael Dunlop, homme le plus rapide sur le Snaefell Mountain en passant pour la première fois sous la barre des 17 minutes en 2016 (16:53.929) et Ian Hutchinson, recordman du nombre de victoires sur un seul meeting en 2010. Afin d’occuper ces gaillards, plusieurs modes de jeu sont présents : la course rapide, le mode chrono et la carrière. Les deux premiers permettent d’incarner n’importe quel pilote sur n’importe quel circuit. En course rapide, plusieurs configurations sont possibles. Pour les circuits fictifs, nous pourrons partir en mode TT, soit l’un après l’autre, nous faisant la course à distance au chronomètre, soit en mode Mass Start, tous ensemble dans une course classique.  Pour le Snaefell Mountain, il sera possible de courir le Tourist Trophy, chacun à son tour, luttant contre le chrono sur 6 tours de 60 km comme la course officielle ou de choisir de ne rouler que certaines sections du circuit pouvant déjà à elles seules représenter une course. Enfin, un DLC gratuit contenant les courses de Side-Car est prévu pour le mois de mai.

En mode carrière, la possibilité nous est offerte de créer notre propre pilote et de choisir notre moto. Avant de partir à l’assaut du Tourist Trophy, il faudra passer par des courses secondaires pour lesquelles nous recevrons des invitations par email au travers d’un hub relativement classique et simple d’utilisation. Chaque course rapportera de l’argent pour acheter de nouvelles motos. Mais attention, il faudra gérer ce budget qui diminuera plus facilement qu’il n’augmentera au gré des coûts d’inscription et des frais d’entretien des machines.

Sous le carénage

TT Isle of Man n’a certes pas la prétention graphique d’un titre triple A mais il n’a rien à leur envier pour autant. Si certains bords de pistes paraissent pauvres et vides, cela se justifie en partie par la zone géographique des épreuves et sauf chute, nous n’aurons de toute façon pas le temps de les admirer. Testé sur un ordinateur équipé d’un Intel Core i7 4×3.6Ghz, de 16Go de RAM et d’une GeForce GTX 970, le jeu tourne parfaitement toutes les options poussées au maximum et si certaines chutes de framerate se font sentir, elles semblent être dues au moteur graphique du jeu, le compteur de FPS ne bougeant pas d’un poil. Saluons au passage l’incroyable impression de vitesse offerte par le jeu et les effets sonores comme le vent tout bonnement impressionnants à haute vitesse.

Note

16/20

Destiné aux fans de deux roues, TT Isle of Man sait se faire apprécier des non-initiés désireux d'un peu de défi et de difficulté. Bien qu'il ne propose pas énormément de circuits, ses différents modes de courses suffiront à garder le joueur assez longtemps pour rentabiliser son achat.

Réactions

  • Spacecowboy Be le 21/03/2018

    Effectivement, l’impression de vitesse semble décoiffante. Je ne suis pas insensible non plus aux paysages traversés, qui changent des circuits classiques.

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  • Sandra Ergot le 21/03/2018

    Oula Fabien … Tu vas ramener ça à la maison ? Outride acrisis ???

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    • Spacecowboy Be le 21/03/2018

      Toi aussi, lecteur, joue avec nous et identifie la référence retrogaming cachée dans le message précédent 🙂

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    • Spacecowboy Be le 21/03/2018

      Petit indice, c’est un vieux jeu que des parents peuvent parfaitement faire jouer à leur enfant de sept ans, s’ils ont envie qu’il leur casse la tête avec ses chansons et qu’il demande à y jouer tous les p****** de jours ! #truestory

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  • Vincent Moureau le 23/03/2018

    En me relisant je me rend compte que j’ai oublié de parler de l’animation du pilote que je trouve vraiment bien foutue, on voit bien le travail du pilote sur la moto, jusqu’au changement de vitesse. Ca ajoute un petit plus, même si avec la concentration on y fait pas gaffe

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