South Park: L’Annale du Destin

South Park: L’Annale du Destin

Attention : tous les événements de ce test, même ceux basés sur des faits réels sont totalement fictifs. Les écrits de personnes célèbres que vous pourriez lire sont des imitations (pitoyables). Les dialogues de ce test sont d’une parfaite vulgarité et pour cette raison, ils devraient être interdit à tout public.

Celui à qui ces lignes disent quelque chose n’a sûrement pas besoin que nous lui présentions South Park, série satyre de Trey Parker et Matt Stone avec 21 saisons au compteur depuis 1997. Malgré une cote de popularité énorme et un film, ce n’est qu’en 2014 après divers jeux sans envergure, que sort le premier vrai jeu South Park qui affolera la critique : South Park: Le Baton de la Vérité. Véritable succès, malgré un développement dans la douleur avec la faillite de THQ, Ubisoft s’en emparera pour développer et éditer sa suite directe qui fait l’objet de ce test : South Park: L’Annale du Destin.

Une ode aux fans

Le gros point fort de l’Annale du Destin et de son aîné le Baton de la Vérité est l’implication de Trey Parker et Matt Stone eux-même dans l’écriture du scénario qui font une véritable ode bourrée de clins d’oeil aux fans ayant suivis tous les épisodes, tout en restant assez subtiles pour être accessibles, compréhensibles et drôles pour les joueurs n’ayant pas vu la série, ou du moins pas entièrement puisqu’elle n’est plus traduite en français depuis la saison 17. Nous profitons de ce détail pour évoquer l’absence de la VF officielle pourtant promise par Ubisoft et annulée suite au retard de développement et à l’impossibilité de trouver un accord avec les comédiens français. Bien que des efforts aient été fournis par le studio belge chargé de la nouvelle VF, nous vous conseillons donc de passer le jeu en VOSTFR afin de retrouver les voix originales. Certaines voix françaises sont d’ailleurs tellement insupportables qu’on pourrait comparer la VF à celle de la série The Big Bang Theory. De plus, les blagues ayant été pensées dans un anglais relativement simple, cela permettra parfois de mieux saisir les vannes.

Nous incarnons encore une fois « le Nouveau », appelé Connard (ou Douchebag en VO) devenu Roi. Au lendemain de l’aventure du Baton de la Vérité nous sommes tiré de notre royale commission par une bataille lors de laquelle Cartman déguisé en The Coon apparaît et nous apprend qu’il vient d’un futur dans lequel un gang enlève des chats. Nous devons donc en retrouver un pour avoir la récompense de 100$ afin de financer la franchise « La Bande du Coon » que l’on pourra rejoindre au pied levé. Au cours de notre aventure nous affronterons divers ennemis dont les « Potes de la Liberté », une licence de Super-Héros concurrente cherchant elle aussi à lancer sa propre franchise.

Un gameplay au service de la narration

L’Annale du Destin ne brille pas par sa difficulté. Malgré des combats repensés avec une grille de déplacement semblant pouvoir apporter une plus grande dimension tactique, nous nous sommes vite rendu compte qu’une fois les mécaniques maîtrisées, à l’exception des combats de boss pour le moins originaux et variés, nous roulions sur le jeu. La dimension RPG du titre tend aussi à disparaître, les costumes offrant jadis des stats et des bonus ne sont aujourd’hui qu’esthétiques et remplacés par des runes à équiper mais n’offrant pas de véritable montée en puissance à notre personnage. De plus, nous ne retrouvons plus le semblant d’arbre de talent du premier opus, celui-ci étant remplacé par l’obtention de plusieurs classes de Heros au fils de l’aventure nous laissant alors le loisir de jongler entre les trois sorts offerts par chaque classe ainsi que son ultime.

Mais le jeu fait oublier sa facilité relative grâce à un humour qui touche là où il faut et une scénarisation grandiose. Il ne sera pas rare de voir un combat s’interrompre et de voir ses protagonistes monter sur le trottoir pour laisser passer une voiture à bord de laquelle un conducteur en profitera pour les réprimander. Chaque ennemi a reçu un soin particulier tant dans son esthétique que dans ses phrases d’accroche et ses attaques. Par exemple, les élèves de sixième vous bombarderont de crottes de nez ou les hôtesses du Raisin vous charmeront dans l’espoir que vous tourniez le dos à nos équipiers. Les personnages principaux ne sont pas en reste comme Jimmy, le petit handicapé bègue avec des béquilles qui se prend pour Flash ou Timmy en chaise roulante qui parodie le Professeur Xavier des X-Men.

Enfin, mentionnons aussi le menu pause ressemblant à une tablette tactile et qui propose des applications donnant pas mal de possibilités de personnalisation (comme par exempe un écran sale ou cassé). Parlons aussi de la carte qui est bien plus facilement accessible via la touche L1, ce qui est une idée grandiose quand on sait combien on s’y réfère. Il y a aussi les mini-jeux nous proposant de faire un caca parfait dans toutes les toilettes et le menu de craft pour fabriquer nos runes et nos invocations à usage limité dans la durée complète du jeu (à utiliser avec parcimonie donc). N’oublions pas Moise le Super Meilleur Pote qui sera là pour soigner toute notre équipe ainsi que pas mal d’énigmes à résoudre grâce à nos supers potes… Bref, South Park l’Annale du Destin fourmille de choses à faire et à découvrir.

Note

18/20

South Park: L'Annale du Destin est sans conteste un des jeux phares de cette fin d'année 2017. Son histoire est aussi réussie qu'un jeu narratif tant son univers riche et cohérent parvient à faire oublier ses quelques rares tout petits défauts. De plus, Il a le mérite de récompenser le fan assidu sans léser les joueurs qui connaissent moins la licence. En clair, si vous aimez l'humour gras qui caricature et critique le monde dans lequel nous vivons avec justesse, ruez vous sur ce jeu !

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