South Park : Le Bâton de la Vérité

South Park : Le Bâton de la Vérité

Salut, lecteur de Press-Start ! J’ai testé pour toi (enfin, surtout pour moi, mais pour toi quand même) le tout nouveau jeu South Park, verdict… Tout de suite !

Rarement un jeu m’a autant conquis dès ses premières minutes ! Bon, être fan de la série ça aide, mais il faut bien reconnaitre que malgré le fan service, la réaction la plus courante au début d’un jeu à licence c’est « cool », rarement « ouais putain génial » comme ce fut le cas avec ce Bâton de la Vérité. Prenez la création de personnage par exemple ! Tout le monde ou presque s’est déjà amusé à se recréer ainsi que son entourage sur South Park Builder. Mais réaliser ici, au fil de la création de son avatar, que l’on va réellement le voir prendre vie, animé avec perfection dans le style de la série, ça n’a pas de prix. Ainsi, les premières minutes du jeu, nous amenant à rencontrer très rapidement Butters et Cartman, annoncent la couleur : VOUS êtes dans South Park !

Oh look ! A great licenced game ! And… It’s gone !

Le jeu propose d’incarner un gamin venant d’emménager à South Park et cherchant à se faire des amis dans sa nouvelle vie, qui fera très vite la connaissance de toute la bande de sales gosses occupés à jouer à un jeu de rôle grandeur nature reprenant le cadre des épisodes dédiés à Game of Thrones. Et du coup, à l’instar de son avatar, le joueur est invité à prendre part à un RPG lui aussi, le croisement improbable mais tout à fait réussi entre un RPG occidental classique avec ses quêtes principales et annexes au coeur d’un petit open world (la ville de South Park, retranscrite avec brio et fourrée de fan service à tous les coins de rue) et… Mario RPG et ses nombreuses déclinaisons (Paper Mario et Mario & Luigi) ! Le système de combat lorgne en effet énormément vers les jeux de rôle de Nintendo mettant en scène son plombier fétiche, avec des affrontements en tour par tour obligeant le joueur à être au taquet de par le système de parry et de renforcement d’attaques : à chaque action de l’un de vos personnages ou de vos adversaires, une icône apparaît, impliquant de devoir appuyer sur une touche dans un certain timing pour soit optimiser les dégâts de votre action, soit se protéger et diminuer les dégâts infligés par votre adversaire.

SP03

Quant aux déplacements sur la carte, ils ressemblent beaucoup à du point’n’click à l’ancienne, avec des actions spécifiques à effectuer via les 4 « compétences » et 4 « sorts » offert au personnage, et à l’instar des titres phares de Lucasarts en son temps par exemple, il n’est pas rare de devoir jongler avec plusieurs actions pour pouvoir résoudre une énigme. Un exemple pour vous dire à quel point le jeu est aussi barré que la série dont il s’inspire ? Sniffer de la poudre de nains voleurs de slips pour pouvoir passer par un trou de souris, de là tirer sur une bougie auparavant inaccessible pour la faire tomber et foutre le feu à un obstacle, pour enfin pouvoir péter sur les flammes et faire exploser ledit obstacle ! Tout un programme donc.

Enfin, passage important pour tout RPG digne de ce nom, la gestion de son personnage ! Il est possible de faire évoluer son personnage de trois manières différentes. Les deux premières, les plus classiques, consistent à gagner de l’expérience au fil des combats et des quêtes remplies, et à optimiser son équipement. La troisième propose de se faire un maximum d’amis sur la page Facebook de son personnage, et à chaque fois que vous atteindrez le palier demandé par le jeu en nombre d’amis, vous pourrez vous octroyer une nouvelle compétence passive : la possibilité d’augmenter son total de points de vie,  une plus grande efficacité contre les ennemis souffrant de tel ou tel débuff, la faculté d’activer un mode berserker boostant les statistiques de votre personnage quand ses points de vie sont au plus bas en combat, etc. Pour se faire des amis, selon les personnages rencontrés, il faut soit accomplir une quête annexe, soit simplement venir leur parler. Certains amis vous récompensent même doublement car ils vous offrent la possibilité de les invoquer en plein combat, telles des chimères Final Fantasyenne à la sauce pipi caca ! La prise d’expérience offre bien entendu une hausse des caractéristiques de votre avatar, mais également des compétences actives à utiliser en combat. La gestion d’équipement propose, elle, des choix divers et stratégiques par la possibilité d’optimiser ou non certaines pièces via des patches et stickers augmentant les statistiques de la pièce d’équipement ou lui offrant des effets secondaires. À vous de voir si vous préférez une grosse épée qui effectue des dégâts pur et dur sans possibilités de modifications, ou une masse d’arme certes moins puissante, mais vous offrant la possibilité, via un patch, d’infliger un saignement en plein affrontement.

SP02

Malheureusement, on touche maintenant au plus gros point noir du jeu : très vite, on atteint le niveau maximum (15) et on se retrouve avec un équipement particulièrement balaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiise affublé de patchs diablement efficaces. Les rixes deviennent alors une simple formalité dans le dernier tiers du jeu, à l’exception heureusement des derniers boss (et encore), ce qui met la difficulté aux abonnés absents. En outre, mais peut-être est-ce dû aux combats importants devenus trop faciles, le jeu est finalement assez court. N’y allons pas par quatre chemins, c’est cette impression de trop peu doublée d’une avancée bien trop simple qui m’a fait revoir ma note à la baisse !

Car le Bâton de la Vérité reste une expérience ultime pour tout fan de la série. Tout, je dis bien TOUT, fleure bon le fan service. Mieux, l’intégralité du scénario du jeu est agencée comme un épisode interactif situé hors saisons, et on croise allègrement tout le monde, du simple caméo easter egg au personnage mis en avant au coeur d’une quête secondaire. Ce n’est vraiment que du bonheur pour l’amateur de l’humour de Matt Stone et Trey Parker, et les personnages sont fidèles à eux-mêmes jusque dans leur intégration dans le jeu. Ainsi, Butters possède le talent Tête à Claque qui fait que les ennemis le cibleront le plus souvent en priorité, Jimmy bégaiera tellement que le jeu proposera de lui-même de sauter ses lignes de dialogues, Kenny dispose d’un talent Résurrection… Tout autant de détails qui font du jeu d’Obsidian une franche réussite. De nombreuses situations principales renverront à divers épisodes des différentes saisons (Lemiwinks !!), et je ne compte plus les détails dissimulés de ci de là dans les décors. Enfin, tout le monde ou presque aura entendu parler de la censure qu’a subie la version européenne; non pas que je cautionne cette dernière, mais finalement j’applaudis la manière dont elle a été intégrée et tournée en dérision dans le jeu.

Note

17/20

Première grosse claque de l'année donc avec, à mon souvenir, le premier jeu à licence qui n'est pas une bouse bâclée sacrifiée sur l'autel de l'argent facile; le Bâton de la Vérité est LE jeu auquel tout amateur de South Park se doit de jouer !

Réactions

  • Gatchan77 le 08/04/2014

    J’adore South Park. J’attends qu’il baisse de prix pour le prendre sur PS3. Merci pour ce test.

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  • bal le 11/04/2014

    fucking DO want !!! ce jeu fait partie de ma prochaine shopping list 🙂

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  • Wil2000 le 16/04/2014

    Ce jeu est fou. J’ai regardé le « Chez Marcus » qui lui était dédié, et j’ai rarement (jamais?) vu un jeu qui respectait autant ses fans, tout en restant avec un gameplay tip top et un milliers d’idées à l’heure.

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  • Loxthefolx le 25/04/2014

    Je l’ai finis.

    Excepter la difficulté qui est trop simple ( j’ai commencer en normal et à la moitier du jeu j’ai du passer en Expert pour avoir un minimum de défis)

    Ce JEU est AWESOME si on kiff south park..Si on aime pas South park..passe ton chemin.

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