Owlboy – le retour du fils prodigue

Owlboy – le retour du fils prodigue

Voici un jeu que personne n’espérait plus après neuf ans de développement au sein du petit studio de six personnes Dpad-Studio : Owlboy atterrit enfin le 1er novembre 2016 sur PC ! Une démo était publiée en 2013 et avait fait pas mal parler d’elle vu sa qualité, mais pendant presque trois ans plus rien… silence radio jusqu’à l’annonce de sa sortie venant d’un simple article sur le site internet des développeurs en septembre 2016. Pour ceux qui auraient raté la démo, rappelons qu’Owlboy est un jeu de plateforme en 2D avec un scrolling multi-directionnel et qui sent bon les productions de l’époque 16 bits.

L’univers de Owlboy

Beaucoup se rappellent de développements de jeux qui ont duré des années comme « Duke Nukem Forever » (recordman en titre) ou le très récemment sorti « The Last Guardian ». Une longue période de création est rarement synonyme de qualité et souvent révélatrice d’une phase de développement chaotique avec des changements de supports voire d’équipes aux manettes. Ce qui donne au final des jeux pavés de bonnes intentions mais très décousus.

Mais arrêtons de tergiverser sur les méandres de la création et découvrons ce que neuf années de travail ont livré dans ce cas précis.

Petite chouette deviendra un grand héros

Owlboy se déroule dans un univers assez onirique où les continents flottent au-dessus d’un immense océan et où des humains côtoient une espèce humanoïde de chouette, espèce qui a laissé pas mal de vestiges à travers ce monde…

Notre héros s’appelle Otus, un petit garçon chouette orphelin qui ne parle pas et qui est sous l’aile protectrice de maître Asio, lui aussi homme chouette. L’histoire commence par l’apprentissage de notre héros un peu gauche dans sa ville natale de Vellie, qui se verra constamment dénigrer par son mentor.

Heureusement il a un ami du nom de Geddy, un des gardiens de la ville, qui lui remontera le moral avant que d’infâmes pirates, dirigés par l’impressionnant Maëlstorm, ne les attaquent à la recherche de reliques de l’antique civilisation des chouettes…

De gauche à droite : Geddy, Asio et Otus le héros

Vous vous en doutez, notre petit héros va partir à l’aventure pour empêcher cela et, à terme, changer le destin de son monde (rien que ça).

Il est libre Otus

Notre petite chouette sait courir et sauter, comme tout héros de plateformer, mais aussi utiliser ses ailes pour voler. Il peut également tourner sur lui-même pour étourdir ses adversaires et sprinter aussi bien sur terre que dans les airs. Mais comment vaincre ses ennemis ? Eh bien grâce à la dernière capacité d’Otus, qui consiste à saisir des objets ou des personnes avec les griffes. Et c’est son ami Geddy qui en fera le premier l’expérience, mettant son canon à moyenne portée au service de la cause. D’autres personnages viendront aider notre ami dans son aventure, mais je n’en dis pas trop pour ne pas vous gâcher la surprise. Les déplacements en vol avec un acolyte sont très aisés et si vous avez une manette avec un dual stick, la visée automatique se fera avec l’une des deux croix analogiques. Croyez-moi, ça ne sera pas du luxe car certains affrontements demanderont pas mal de voltige et se concentrer sur le déplacement plus le tir est impossible sans l’aide de cette visée.

Croyez-moi, c’est pas la pire des situations et la maniabilité du héros vous servira

L’univers dans lequel Otus évolue est assez ouvert comme pour la plupart des « metroïdvanias » et vous n’êtes bloqué que par des obstacles franchissables en acquérant de nouvelles compétences. De nombreux donjons et boss viendront évidemment égayer votre progression.

Un vaisseau pirate et un boss parmi tant d’autres…

Une aventure qui vous rentre dans les plumes

Je ne vais pas vous faire languir, j’ai adoré ce jeu pour des raisons très évidentes. Tout d’abord, l’univers et les graphismes sont très beaux artistiquement, une impression d’onirisme est constamment présente. Les musiques soutiennent elles aussi très bien l’action et renforcent le message de chaque cinématique. La maniabilité est impeccable et le level design un pur bonheur. Jamais vous n’aurez l’impression de faire deux fois la même chose dans les donjons. Vous aurez la sensation de jouer à Zelda, Castelvania et Metal Gear Solid, tout ça dans un univers vraiment féérique (mais pas niais). Ma seule déception concerne la fin, qui peut survenir assez tôt si vous ne vous concentrez que sur l’histoire principale. Comptez que la trame principale se finit en sept à huit heures et les quêtes secondaires rajoutent quelques heures. Ces objectifs annexes vous fournissent des éclaircissements sur le background de l’histoire et augmentent la puissance de vos héros mais ne débloquent pas de « vraie » fin ou un donjon supplémentaire (ce qui m’a un peu déçu car j’aurais tant voulu prolonger mon plaisir de jeu).

Note

18/20

Il ne faut préjuger de rien, les neuf années de développement ont abouti à un jeu flamboyant qui restera dans les annales des jeux de plate-formes. Owlboy propose une histoire avec des personnages attachants dans un univers artistiquement cohérent, une aventure épique avec un gameplay varié plein de petites trouvailles bien pensées et des combats effrénés. Seule la fin risque de vous décevoir car elle arrive trop tôt, tellement on prend goût au jeu et on aimerait en avoir encore un peu plus à se mettre sous la dent. Si vous avez un PC, foncez, vous ne regretterez pas l’aventure. Pour ceux qui ont une console, sachez que les développeurs aimeraient porter Owlboy sur console de salon voire portable, espérons que leur vœu se réalise en cette période de fin d’année…

Réactions

  • Fan20146 le 16/12/2016

    Cher Robocob,
    J’ai lu votre commentaire avec beaucoup d’attention. J’ai également acheté le jeu et je suis loin de partager votre avis si élogieux. Je préfère de loin l’histoire, le graphisme et la cohérence artistique de Fifa 1997 qui plonge le joueur dans un univers bien plus onirique et créatif que Rowlbowl.
    Au plaisir de discuter avec vous,

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  • Cyborg Jeff le 16/12/2016

    Je suis heureux d’apprendre, qu’enfin OwlBoy est sorti ! Je le suis depuis 7 ou 8 ans, et je n’y croyais plus. J’espère grandement une sortie sur console, qui sera pour moi bien plus adapté pour découvrir le jeu qu’un PC portable ; ) Néanmoins, cette sortie est un beau pas en avant !

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