Out There Somewhere – Perdu dans l’espace

Out There Somewhere – Perdu dans l’espace

Petite séance de flashback sur un jeu sorti initialement en 2012, qui a déjà connu deux rééditions dont une sur Steam (en mai 2014 et mars 2016) et qui est passé assez inaperçu malgré des qualités sur papier plutôt intéressantes : Out There Somewhere. Un jeu brésilien, ce qui est assez rare pour le souligner, développé par deux personnes formant le studio MiniBoss. Il mélange plate-forme, réflexion et un peu de shoot, bref un cocktail que peu de jeux ont essayé. Mais la première question à vous poser est la suivante : aimez-vous les jeux indépendants ? Car il n’est pas question d’une grosse production hollywoodienne mais bien d’un petit jeu, fait par des passionnés, qui sent bon la Nintendo NES au niveau des graphismes. Le jeu n’est disponible que sur PC et à la veille des soldes Steam du mois de janvier, certains d’entre vous pourraient se demander s’il vaut la peine d’investir les étrennes des grands-parents.

Nostalgie quand tu nous tiens…

Yuri… Gagarine ?

Très, très loin dans l’espace, un cosmonaute de la planète mère, prénommé Yuri, ère dans l’espace à bord de son vaisseau à la recherche de son ennemi de toujours, Grigori. Évidemment l’espace intersidéral étant finalement assez petit, il le rencontre au détour d’un astéroïde et après un combat spatial qui vous rappellera R-Type (un shooter en scrolling horizontal), il perd le duel et se retrouve sur une planète inconnue mais pas désertique… Votre mission sera alors de retrouver des pièces détachées pour réparer le vaisseau et repartir à l’assaut afin que justice soit faite (ou simplement pour vous venger de la cuisante défaite que vous avez subie…). En lisant ce synopsis, vous vous dites qu’on est face à une version 8bit de «No man Sky» mais il n’en est rien (hélas ou heureusement, c’est selon) : il s’agit ici plutôt d’un croisement improbable entre Metroid et Portal….

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Oui oui c’est le gentil Yuri que vous voyez…

Chef O’Brien… téléportation !

Notre héros Yuri est juste armé d’un pistolet qui lui permet de se téléporter (du moins au début de l’aventure). Son fonctionnement est simple : dès que le rayon émis touche une surface, le héros apparaît au point d’impact. Bien entendu, cette technologie va être extrêmement utile pour la survie de notre cosmonaute, car la planète n’est pas une morne plaine (comprenez qu’il y a des ravins et des montagnes) et les autochtones ne sont pas tous bienveillants vis-à-vis de notre petit E.T. Éviter l’affrontement sera indispensable en attendant de trouver une arme et il vous faudra penser en dehors de la boîte pour progresser, quitte à réaliser des sauts ou des chutes qui devraient inéluctablement vous amener à mourir. Afin d’épicer le tout, des champs de force viendront perturber la trajectoire rectiligne de votre laser téléporteur…

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Les fameux champs de force

Super Freeman Bros

Out There Somewhere a l’air d’un joyeux melting pot et ses références laissent présager une aventure très intéressante voire inoubliable. Comme vous vous en doutez, les graphismes ne sont pas le point fort du jeu et les décors sont parfois vraiment vides. La musique est par contre sympathique et enjouée, elle rappellera à certains la nostalgie des jeux sur Nes. Mais là où le bât blesse, c’est la construction des énigmes, du monde et de la durée de vie. Personnellement je m’attendais à un univers relativement vaste à la Metroid avec plein d’objets à trouver et de compétences à débloquer. Hélas le jeu se boucle en une paire d’heures (un peu plus si vous voulez tout trouver) et c’est une succession de tableaux puzzle qui s’offrent à vous. Les « énigmes » sont bien construites dans l’ensemble mais certaines jouent avec des solutions qui requièrent des réflexes surhumains, au point qu’il vous arrivera de vous demander si vous n’avez pas loupé quelque chose (ce qui n’est jamais le cas). Terminons par les phases de shoot, présentes uniquement au début et à la fin du jeu, qui sont certes sympathiques mais assez anecdotiques…

Note

14/20

L'enfer est pavé de bonnes intentions. Out There Somewhere porte en lui un gameplay simple et efficace, des énigmes bien réfléchies et une ambiance rétro assumée. Cependant malgré des clins d’œil appuyés à Portal et Metroid, le jeu se finit trop vite et s’oublie tout aussi rapidement. Néanmoins, si vous voulez passer une soirée agréable, le jeu remplit parfaitement sa mission, surtout qu’il est déjà vendu à tout petit prix sur Steam. Le rapport qualité/prix est intéressant, mais vous aurez quand même un goût de trop peu une fois le jeu fini.

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