The Legend of Dark Witch

The Legend of Dark Witch

Ma sorcière bien armée

Pour changer, le monde est en danger. Comme vous le savez, de tout temps, l’humanité s’est servie de cristaux « Syega » pour créer le progrès indispensable à toute civilisation méritante. Hélas, dès qu’une chose est précieuse, il y a toujours un(e) grand malade pour vouloir s’emparer de toutes les ressources de ladite chose. Et maintenant que tous les cristaux « Syega » ont disparu, c’est la dèche : plus de bière pour abreuver les hommes et plus de lames pour raser les aisselles des femmes. Il faut intervenir !

Lorsque la situation est désespérée, c’est évidemment à une sorcière maléfique qu’on fait appel. Le peuple supplie : « À l’aide, Zizou Olympia, va retrouver les cristaux nécessaires à notre bonheur ! Réussis ta mission, vaillante Zizou, et nous oublierons ce scandale de coup de boule… »

Legend of Dark WItch - 1

Zizou Olympia, la Dark Witch, part ainsi à la recherche de la sale petite voleuse de cristaux. Mais celle-ci se cache bien, et pour la trouver, il faudra soutirer des informations à ses six lieutenantes. Voilà qui fait six niveaux débouchant sur l’affrontement d’un boss, à commencer et recommencer chacun indépendamment des autres. Une fois ces six stages terminés, un septième fait son apparition avant une avalanche de boss très corsée.

À l’écran, le style mignon de The Legend of Dark Witch rappelle celui de Magical Chase, un shoot’em up sorti sur PC Engine. Dans ce classique de la console NEC, le joueur dirigeait aussi une sorcière qui tirait de petits projectiles sur des ennemis rigolos. Mais alors que la sorcière de Magical Chase volait sur son balai – justifiant la qualification de shoot’em up – Zizou choisit la marche. On parlera donc d’un shoot pédestre ou run and gun.

Mais ce n’est pas encore fini avec les influences du shoot’em up, puisque The Legend of Dark Witch emprunte un système bien connu des shmupers : celui de Gradius. Une jauge située dans le bas de l’écran vous permet de faire progresser votre sorcière dans plusieurs domaines. Lorsque vous détruisez des ennemis et obtenez des cristaux, cette jauge augmente et passe par les différentes améliorations disponibles : vitesse, saut plané, tir éparpillé, tir en étoile et puissance. Exactement comme dans Gradius, le choix des améliorations est soit automatique soit manuel, auquel cas vous devez appuyer sur le bouton concerné au moment où la jauge arrive dans la section de l’amélioration souhaitée. À savoir encore que la vitesse, la puissance, etc., peuvent être augmentées plusieurs fois. De quoi façonner une sorcière selon vos désirs, du moins le temps d’un niveau, avant que toutes ces belles compétences repartent à zéro.

Legend of Dark WItch - 2Legend of Dark WItch - 3

Heureusement, toute évolution n’est pas éphémère. En fonction des cristaux récoltés, vous pourrez acheter des améliorations pour de bon. La plupart sont très intéressantes, vous ne regretterez pas votre achat. En effet, qui ne serait pas attiré par une augmentation des cristaux libérés par les ennemis (faisant monter la jauge plus rapidement) ? Conseil de looser : achetez toutes les améliorations, mêmes celles « recommended for beginners ». Faut pas déconner, le jeu est difficile et même hardcore si on se passe des aides pour débutants, comme le plus grand nombre de points de vie.

Chaque stage commence par une séquence d’introduction, dans laquelle vous pouvez récupérer facilement des cristaux et ainsi choisir vos premières améliorations. Le niveau proprement dit commence ensuite, d’une longueur raisonnable mais richement fourni en trucs vicieux. Enfin, le boss, qui vous retournera comme une crêpe plusieurs fois de suite avant que vous n’ayez compris le schéma de ses différentes attaques. Après plusieurs essais, on y arrive, on est content et on débloque une capacité supplémentaire. Chaque boss nous offre une arme secondaire, comme une tornade, un tir ciblé, des cercles de protection, etc. Ces armes qui consomment des cristaux dans la jauge sont à utiliser avec à propos, notamment contre les autres boss parfois très sensibles à certaines attaques.

Ce ne sera pas de la tarte de terminer les six premiers stages. Mais c’est ça qu’est bon, comme dirait l’autre ! Le jeu n’est pas injustement difficile, il vous place juste des pièges un peu partout, parfois difficilement prévisibles à la première rencontre. Ca fait mal et ça énerve, mais jamais au point de décourager. Le plaisir de la jouabilité parfaite reprend le dessus, quelle que soit la frustration. Et puis quel rythme ! Par moments, on se croirait effectivement dans un shoot’em up qui amuse autant qu’il se moque de vous. Cela dit, les phases légères de plateforme peuvent aussi évoquer des souvenirs de Castlevania. Détail curieux : le cri que pousse Simon Belmont dans Super Castlevania IV lorsqu’il encaisse des dégâts ressemble de manière troublante à celui de Zizou dans la même situation. Achetez le jeu et donnez-moi votre avis. Vous n’allez pas vous ruiner, The Legend of Dark Witch coûte 3,99 euros sur l’e-shop de la Nintendo 3DS. Un prix complètement dérisoire pour le plaisir de jeu, court mais intense !

Note

15/20

Il n’y a pas à chipoter. Il vous reste 4 euros ? Vous aimez les jeux d’action ? Achetez The Legend of Dark Witch, je mange mon chapeau de sorcier si vous ne prenez aucun plaisir. 4 euros quoi !

Réactions

  • LordSuprachris le 16/01/2015

    Intéressant ce petit jeu et bon test mais comment t’as réussi à ne pas placer « Syega, c’est plus fort que toi »?? :p

    Répondre
    • spacecowboy le 16/01/2015

      Mais quel jeu de mots facile ! comment je n’y ai pas pensé ? Je me dégoûte…

      Répondre

Laisse un commentaire

* champs obligatoires