ARK: Survival Evolved

ARK: Survival Evolved

Sorti en juin 2015 en accès anticipé sur Steam et six mois plus tard sur Xbox One, Ark: Survival Evolved, premier titre de Studio Wildcard, débarque enfin sur PS4 dans une version « presque » définitive avec une sortie officielle prévue pour le printemps 2017 sur les trois supports. Ce jeu a déjà fait beaucoup parler de lui en raison de ses nombreux bugs, d’une optimisation limite sur PC et de la sortie d’un DLC payant alors que le jeu principal était toujours en cours de développement. Malgré cela, Ark s’est pourtant déjà vendu à plus de 6 millions d’exemplaires et n’a quasi pas quitté le top 10 des jeux les plus joués sur Steam depuis sa parution. Analysons donc ce phénomène.

Ark: Survival Evolved est un jeu d’action-aventure et de survie de type sandbox (bac à sable) à l’instar d’un Minecraft, No Man’s sky ou Don’t Starve. Entendez par là, un jeu dans lequel vous êtes libre sans devoir suivre un scénario prédéfini et dans lequel vous définissez vos propres objectifs, en particulier ici celui de survivre et ce dans les meilleures conditions si possible.

Préparez-vous à courir !

Vous vous réveillez donc sur une île mystérieuse peuplée de dinosaures en tout genre (carnivores, herbivores, volatiles, reptiles, …) et d’animaux plus contemporains (ours, loups, castors ou encore pingouins). Très vite, vous allez devoir récolter des ressources pour survivre dans cet environnement hostile : ramasser des baies pour se nourrir, trouver des fibres pour se confectionner des vêtements, tuer des petits animaux pour récupérer leur peau et leur viande, mais encore couper du bois pour faire du feu et cuire certains aliments.

Vous ne le savez pas encore mais vous allez très certainement déjà mourir et mourir souvent même, voire peut-être après moins de 30 secondes lors de votre première partie, déchiqueté par un carnivore qui passait malencontreusement par là. Mais votre mort n’est pas définitive et vous pourrez récupérer votre inventaire sur votre dépouille si toutefois vous arrivez à retourner sur le lieu de votre décès.

Il vous faudra donc au plus vite construire votre premier abri de fortune pour vous protéger des animaux néfastes qui vous entourent et pouvoir notamment entreposer dans un coffre les différentes ressources que vous avez déjà récupérées.

Gameplay riche

Chaque action vous rapporte de l’xp et votre personnage augmentera ainsi de niveau. À chaque nouveau level atteint, vous pourrez modifier une de vos caractéristiques physiques (santé, vitesse de déplacement, poids que vous pouvez transporter, oxygène pour nager plus longtemps sous l’eau, …) et vous obtiendrez également des points de compétences qui vous permettront de débloquer toute une série d’objets, appelés engrams, qui vous aideront dans votre survie : des armes (lance-pierre, arc à flèches, fusil, …), des outils (hache, pioche, faucille, …), des matériaux de construction pour réaliser votre maison (fondation, mur en chaume, toit en pierre, …) ou différents accessoires pour améliorer votre quotidien (coffre de stockage, boussole, gourde, …).

Même si vous êtes entouré de dinosaures, cela ne veut pas dire pour autant que vous êtes à l’âge des cavernes ou plutôt à l’ère du crétacé. Vous pourrez donc, à terme, utiliser une technologie plus récente (GPS, fusil mitrailleur, climatiseur ou même simplement un lampadaire).

Pour vous aider dans cette recherche constante de ressources et permettre votre survie, c’est là qu’interviennent notamment les animaux. Car chaque créature qui vous entoure a sa propre utilité : le T-Rex vous aidera à récupérer plus rapidement de la viande et vous permettra de vous défendre, le tricératops sera un moyen plus rapide de récolter des baies, le castor sera utile pour couper des arbres, le ptéranodon pour vous déplacer dans les airs et explorer l’île, le requin pour parcourir les fonds marins, …

Pour cela il vous faudra apprivoiser ces animaux en les mettant k.o. à l’aide d’un lance-pierre ou avec des flèches tranquillisantes si vous avez le niveau requis pour confectionner un arc ou une arbalète. Vous devrez ensuite lui donner constamment des narcotiques pour que votre animal ne se réveille pas et lui fournir assez de nourriture pour qu’il ne meure pas de faim tout en s’assurant qu’il ne se fasse pas dévorer par un carnivore passant par là. Tout comme votre personnage, les animaux ont également un niveau et leurs propres caractéristiques. Il sera évidemment plus aisé de mettre k.o. par exemple un raptor level 5 plutôt qu’un level 120 mais celui-ci aura notamment moins de points de vie et pourra à peine vous transporter. Une fois ce processus d’apprivoisement terminé qui peut durer plusieurs heures selon le type de créature, son niveau et vos paramètres de jeu, vous pourrez confectionner une selle pour lui monter dessus afin de l’utiliser à votre gré et lui faire gagner de l’expérience pour augmenter ses caractéristiques.

Certains dinosaures vous poseront de sérieux problèmes.

 Scorched Earth : premier DLC de Ark

Scorched Earth a fait couler beaucoup d’encre lors de sa sortie surprise en septembre dernier car c’est la première fois qu’un jeu toujours en version béta et loin d’être finalisé proposait un DLC payant. Cela a entraîné toute une série de reviews négatives sur Steam et un tollé général sur les forums.

Pourtant Scorched Earth est assez intéressant. Contrairement aux deux autres cartes de Ark (The Island et The Center) qui sont composées d’îles boisées entourées de plages, de marais et d’une partie enneigée, on est plongé en plein désert rocailleux. La lutte contre les éléments est ici mise en avant avec des tempêtes de sable, tempêtes électriques ou vagues de chaleur et la recherche de points d’eaux sera un élément important du gameplay. Ce DLC introduit de nouveaux animaux et des engrams supplémentaires mais ne propose pas tout le bestiaire initial. Avec une difficulté très élevée en tout début de partie, Scorched Earth est pour ainsi dire un mode hardcore du jeu initial.

Comparaison PC – PS4

Le principal problème de la version PC est son optimisation à la ramasse : le jeu peut soit fonctionner sans soucis ou être complètement injouable sur deux machines pourtant quasi identiques. Et à moins de posséder une config de la Nasa, n’espérez pas atteindre les 60 fps avec tous les réglages sur ultra si pour autant c’est techniquement possible.

Sur PS4, comme c’est généralement le cas sur consoles, il n’y a pas d’options graphiques à régler si ce n’est une case à cocher appelée « Detail graphics » qui améliore sensiblement les textures.

Mais alors que sur PC Ark peut vraiment être très joli même sans pousser les options au maximum, cette version PS4 subit un sérieux downgrade graphique : textures inégales (acceptables par moments ou parfois vraiment limites), distance de vue réduite qui fera apparaître les éléments au dernier moment et en particulier les rochers, arrière-plan pixelisé, fourmillements, framerate très variable, … on est très loin de ce que peut offrir la version PC. Un patch pour la PS4 Pro apporte le 1080p et améliorerait cette partie graphique depuis la dernière mise à jour mais je n’ai pas pu comparer sur une PS4 Pro. À noter toutefois que le jeu est encore en version pré-release avec une sortie officielle prévue pour le printemps 2017 et que cela devrait s’améliorer par la suite. Du moins je l’espère parce qu’à l’heure actuelle, sur la PS4 classique, on a plus l’impression d’être par moment sur PS3 que sur une console de dernière génération.

Point positif néanmoins pour cette version console : les nombreux réglages possibles lors de la création de sa partie. Le portage PS4 permet de configurer dans le moindre détail chaque paramètre de son personnage, des animaux ou encore de la map, alors que sur PC la plupart des options ne sont modifiables que manuellement via un fichier ini. Ce luxe est destiné par contre aux joueurs connaissant parfaitement le jeu, mais c’est plutôt appréciable.

Certains jeux supportent très mal le passage du combo clavier/souris à la manette, mais la jouabilité sur cette dernière est ici plutôt bien pensée même si on aurait aimé un peu plus d’explications qu’un simple schéma représentant la dualshock, car les actions des différents boutons ne sont pas toutes expliquées en détail. Vous devrez un peu tâtonner pour découvrir toutes les fonctions proposées d’autant plus que Ark ne propose aucun tutoriel et que le jeu n’est encore que partiellement traduit en français.

Pas le temps de s’ennuyer !

Ark: Survival Evolved est jouable aussi bien en solo local qu’en multi. Vous pourrez ainsi rejoindre une tribu et partager ressources et dinosaures sur des serveurs officiels ou privés axés soit PvP (Player vs Player) sur lesquels vous devrez aussi vous défendre contre d’autres joueurs et construire votre base en conséquence, soit sur des serveurs PvE (Player vs Environment) plus amicaux. Particularité de la version PS4 et Xbox One, un mode écran partagé est disponible pour jouer à deux simultanément sur la même console.

Avec un bestiaire considérable mis à jour régulièrement (environ une centaine d’animaux à ce jour), un grand nombre d’objets à fabriquer, deux maps principales et un DLC, le jeu de Studio Wildcard pourrait vous tenir en haleine durant plusieurs centaines d’heures. Au contraire, cette recherche de ressources omniprésente, un système de construction perfectible et un jeu sans scénario avec une difficulté élevée durant les premières heures pourraient en rebuter vite certains.

À moins de posséder un bon PC, cette version PS4, malgré ses défauts, reste toutefois un compromis pour celui qui voudrait se lancer dans l’aventure Ark. Néanmoins, je conseille plutôt d’attendre la sortie officielle prévue pour le printemps 2017 en espérant de sérieuses améliorations d’ici là. Ark sur PS4 est vendu à 35€ ou 50€ avec son DLC sur le Playstation store uniquement.

Un trailer qui en met plein les yeux

Laisse un commentaire

* champs obligatoires