FIFA 17

FIFA 17

Nous voilà en septembre, l’époque de l’année où la plus grosse partie des jeux de sport est de sortie. La série la plus emblématique est sans conteste celle des FIFA et c’est reparti pour cette cuvée 2017. On est en droit de se demander ce qu’Electronic Arts a bien pu apporter dans cet épisode pour éviter de retomber dans la redondance et de donner l’impression de nous servir du réchauffé encore et encore. Lors de la conférence E3 de cette année, on nous a présenté un nouveau mode intitulé « The Journey », où l’on suit la carrière montante d’Alex Hunter dans la Premier League (D1 anglaise). Espérons que cela suffise à redonner du souffle à la série.

L’ascension dans The Journey

Comme dit plus haut, ce FIFA propose un tout nouveau mode de jeu nommé The Journey, où on incarne le joueur fictif Alex Hunter. On avait l’habitude de créer notre propre joueur et de le faire évoluer dans le mode Deviens Pro, mais cela manquait cruellement de scénarisation et donnait une sensation de « vide ». Au début de l’histoire, Alex joue sa finale des jeunes à onze ans en compagnie de son ami d’enfance, Gary Walker, et c’est là que tout démarre pour eux sous les yeux de ses parents, son grand-père et un recruteur. Il faut savoir que le grand-père d’Alex, Jim Hunter, était une légende du football dans les années 60 et est très fier de voir son petit-fils évoluer avec un tel talent.

Quelques années plus tard, Alex et Gary ont 17 ans et entrent dans le centre de formation où ils vont avoir une chance de faire leurs preuves devant un groupe de recruteurs et espérer décrocher une proposition pour jouer dans une des équipes de la Premier League. Leur amitié va être mise à rude épreuve tout au long de leur parcours, entre joie et jalousie, le duo va connaître des hauts et des bas en croisant la route d’autres personnages (comme par exemple Harry Kane ou Ángel Di Maria) qui pourront faire bousculer les choses.

Ce mode de jeu dispose vraiment d’un scénario qui nous plonge au cœur de l’aventure, il y aura bon nombre d’occasions où l’on devra intervenir dans des dialogues avec plusieurs choix de réponses qui influenceront la personnalité d’Alex. Modeste ou arrogant, c’est vous qui décidez. En sachant que l’arrogance vous rapportera plus d’abonnés sur les réseaux sociaux mais ne plaira pas forcément à votre manager, tandis que la modestie aura plutôt l’effet inverse. L’évolution du personnage passe par les entraînements, les actions sur le terrain, mais aussi par un arbre de compétences unique à ce mode qui offre des stats bonus supplémentaires. Bref, à vous d’écrire son histoire et de faire la fierté de la famille !

Hélas, The Journey ne vous occupera que quelques heures et n’offre pas vraiment de rejouabilité possible au vu de son côté plutôt linéaire. C’est pour cela que la venue d’une scénarisation, pas forcément aussi poussée, serait la bienvenue dans le mode Deviens Pro, où nous aurions vraiment l’impression d’être dans la peau d’un joueur que nous aurions créé nous-même et dont nous écririons l’histoire.

Encore la même recette

Au-delà de ce nouveau mode de jeu, FIFA reste fidèle à la recette qu’elle propose depuis quelques années maintenant. Un mode carrière de joueur et manager où le peaufinage des mécaniques tend à rendre les heures de jeu plus agréables. On notera aussi l’ajout d’objectifs en ce qui concerne la partie manager car chaque club possède ses priorités concernant le budget, les centres de formation, les recrutements, etc. À vous donc de gérer tout ceci du mieux que vous pourrez. Des modes locaux et en ligne de saisons, compétitions, ou simples matchs de face à face. Le Club Pro qui vous permet de créer votre propre joueur pro et de le faire évoluer en électron libre, ou bien dans un club avec des potes pour jouer contre d’autres clubs. Et bien évidemment le FIFA Ultimate Team, sans doute un des modes les plus joués par la communauté pour son aspect compétitif, trading et le côté aléatoire des packs.

Un peu de changement côté technique

On pourra constater un changement au niveau du moteur du jeu car cette fois FIFA tourne sous le moteur Frostbite 3. Il faut avouer que le rendu est plutôt pas mal, surtout dans la modélisation des personnages en mode The Journey, mais également de manière générale. Le rendu des stades et des jeux de lumière a aussi subi un petit lifting pour apporter un peu plus de réalisme et faire ressentir vraiment l’ambiance footbalistique dans son salon !

Concernant l’IA des joueurs et leurs comportements, quelques progrès ont été faits notamment sur l’attitude des joueurs en attaque et en appel de balle. On remarquera que les choses se font de manière plus fluide et que vos coéquipiers ne se contenteront pas de demander des balles en profondeur en ligne droite, mais auront plus tendance à se démarquer pour obtenir une trajectoire diagonale. Même leurs réactions sur les centres se font plus spontanées, fini de rester comme des flans dans la surface. Par contre là où ça coince encore, c’est la défense. L’IA adverse aura pas mal de contres favorables où votre défense se fera submerger et prendre de vitesse, du coup ça se jouera souvent sur vos propres contre-attaques. Le nouveau moteur permet également de ressentir les aptitudes physiques des joueurs de manière plus significative. Les gros gabarits se verront octroyer un comportement plus lent mais des frappes plus puissantes, tandis que les joueurs plus maigrichons pourront se faufiler comme de véritables anguilles dans la défense adverse et essayer de marquer en finesse.

Dernier point en ce qui concerne les joueurs francophones, il y a du changement dans les deux commentateurs fétiches de la série : Hervé Mathoux et Franck Sauzée. Au fil des années, le duo commençait à s’essouffler de plus en plus au niveau des répliques et en devenait même lassant. À tel point que certains joueurs mettaient les commentateurs en anglais, qui offrent quand même un peu plus de dynamisme et de variété dans les matchs. Du coup monsieur Sauzée a laissé sa place à Pierre Ménès, qui n’est plus à présenter pour la plupart d’entre vous. Sa venue apporte un peu de renouveau pour ambiancer les matchs, mais il y a encore toutefois quelques lacunes quant à certaines transitions au niveau des répliques, qui manquent aussi parfois d’énergie. Il faudra voir ce que donnera ce duo au fil du temps si Electronic Arts décide de le garder.

Note

15/20

Electronic Arts a tenté cette année de jouer la carte de la nouveauté en proposant un mode scénarisé inédit où vous incarnez un joueur fictif dans la Premier League. L'histoire se veut prenante au début mais est trop prévisible à certains moments clés, ce qui peut agacer. Quelques changements sont apportés au mode "Deviens Manager" avec des objectifs et des clubs ayant leurs propres priorités, ce qui permet de varier la façon de les gérer jusqu'au sommet. Le nouveau moteur Frostbite 3 apporte également des changements visuels mais aussi comportementaux au niveau des joueurs, mettant en avant leurs capacités physiques et des tactiques plus équilibrées. Enfin, le changement de Franck Sauzée pour Pierre Ménès dans les commentateurs vient apporter une touche de renouveau malgré quelques cafouillages à certains moments du match.

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