Bombslinger – un western spaghetti détonant

Bombslinger – un western spaghetti détonant

Votre ranch part en fumée, votre bien-aimée gît sans vie dans vos bras et vous apercevez l’auteur de l’incendie qui vous nargue au loin sur son cheval. Le souffle de votre vengeance sera explosif dans ce jeu développé en Belgique.

Votre personnage a tout perdu, sauf ses bombes. En quantité illimitée ! Sans attendre, il s’élance sur le chemin où l’attendent toutes sortes d’ennemis. Du garde neuneu armé de sa seule fourche au pistolero adroit, il devra éliminer chacun de ces obstacles pour atteindre le fils de chacal qui a volé tout le sel de son existence.

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La progression rappelle forcément l’illustre Bomberman : un tableau fixe, sur lequel les ennemis évoluent selon leur routine de déplacement. Pour accéder au tableau suivant, vous n’avez pas d’autre choix que de détruire la moindre petite chose vivante à l’écran. Pour vous débarrasser de l’un de ces gêneurs, il s’agit de placer une bombe au bon endroit. Si l’ennemi se trouve à portée de votre bombe, il est réduit en poussière.

Au départ, vous disposez seulement d’une bombe classique, qui pulvérise à une case de distance dans les quatre points cardinaux. Difficile ainsi de partir au combat sans se mettre en danger, tellement vous devez vous approcher de vos cibles. À vous d’apprendre le comportement spécifique de chaque type d’ennemi, pour anticiper sa rencontre. Et si vous voyez une chèvre foncer sur vous, fuyez ! Le moindre contact avec cet animal cornu – comme avec n’importe quel adversaire d’ailleurs – vous coûte un point de vie. Et comme il est très rare de dénicher un bonus de santé, il vaudra mieux préserver votre petite personne.

Heureusement, vous récupérez des améliorations d’armement dans les tableaux. Assez vite, vous obtiendrez la capacité de placer plusieurs bombes à la fois et (ô joie) une extension de la portée de vos bombes. Dès que ces dernières auront un champ d’action de deux cases, vous vous sentirez un peu moins vulnérable. Mais l’attente jusqu’à ce moment peut être plus ou moins longue, car les parties sont générées aléatoirement. Avec un peu de chance, vous trouverez une amélioration intéressante dès le premier tableau. Mais pour le même prix, vous galérerez avec votre bombe de base pendant de longues minutes. En parlant de prix, vous pouvez aussi acheter diverses choses dans les magasins, grâce à l’argent récolté sur les corps des vilains.

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Vous vous sentirez souvent à l’étroit en entrant dans un nouveau tableau. Des pierres ou des plantes bloquent généralement le passage menant aux ennemis. Si vos bombes détruiront facilement les végétaux ou le feu (fight fire with fire !), elles ne feront que salir les pierres. Cependant, vous pouvez tourner cette limitation à votre avantage. Car quand une bombe explose, elle ne fait pas de différence entre les opposants et vous. Si vous ne vous planquez pas soigneusement après avoir déposé une bombe, elle ne vous épargnera pas. Et hop, encore un point de vie en moins !

Avec vos trois malheureux cœurs, vous n’avez pas le droit à l’erreur. À cet égard, Bombslinger évoque les redoutables rogue-like tendance Nuclear Throne. Et à l’instar de ce magnifique modèle, vous recommencez depuis le début du jeu à chaque mort. À moins d’avoir équipé le bon objet dans votre inventaire de départ. L’un de ces objets vous offre en effet une seconde chance dans votre niveau actuel, mais – c’est le cynisme du genre qui veut ça – vous recommencerez à poil. Parmi les autres objets à activer, il y a aussi celui qui vous octroie un cœur supplémentaire ou encore celui qui augmente votre jauge de « spirit ».

Les bombes ne sont pas les seules armes à votre disposition. Vous pourrez ainsi trouver en chemin un pistolet, des pièges, une bombe nucléaire surpuissante, etc. Mais n’espérez pas dégommer tous les ennemis au lance-flamme, car chacune de ces armes « sales » consomme du « spirit ». Certes, quelques recharges peuvent ranimer votre jauge, mais elles sont bien trop rares pour vous permettre d’abuser de ces moyens de destruction massive.

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Un boss vous attend au terme de chaque niveau. Le jeu au rythme assez lent passe alors à la vitesse supérieure. La musique d’ambiance (très chouette au demeurant) cède la place à un thème nerveux sur le mode rodéo. Et c’est un peu une partie de rodéo que vous mènerez contre les boss originaux et surexcités. La découverte de ces affreux de fin de niveau est incontestablement l’un des bonheurs du jeu. Alors, on vous laisse le plaisir de la découverte – sauf pour le premier boss dans la vidéo ci-dessous.

À chaque nouveau niveau, ses nouveaux types d’ennemis. Et comme pour les boss, ils valent le détour. Chacun d’eux est dessiné avec soin et animé avec une élégance cartoon. Et certains ont la tronche qu’il faut pour se fondre dans le décor western spaghetti mis en place par le studio Mode4. Basé à Bruxelles, le studio Mode4 composé de deux personnes signe ici son premier jeu. Vous pouvez déjà vous le procurer en accès anticipé sur Steam au prix de 12 euros. Un tarif qui se justifie déjà pleinement, même si le jeu continue de s’étoffer au gré des mises à jour. La dernière en date a notamment ajouté un mode multijoueur à 4 en local, Bomberman oblige. En deathmatch ou en last-man-standing, voilà de quoi faire durer l’expérience déjà très solide en solo.

Réactions

  • Aerticum le 05/09/2016

    Ca m’a donné envie :3

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