À l’aventure, compagnons, je suis parti vers l’horizon. J’aurais mieux fait de rester au lit, ce donjon il est pourri ! Si vous avez reconnu les paroles de la fameuse chanson du Donjon de Naheulbeuk, alors Dungeon Rushers vous plaira sans aucun doute !

C’est certain : Dungeon Rushers, ce RPG développé par les français de Goblinz Studio, est truffé d’humour et fera certainement mouche chez tous les amateurs du genre. Tout commence avec Elian, notre tout premier compagnon. Las de consacrer ses journées à nettoyer des toilettes pour quelques bouchées de pain, il décide de tout plaquer et d’aller tenter sa chance dans les donjons de la région. Armé de sa brosse de toilettes, il part briser du squelette, non sans un certain succès. Au cours de ses pérégrinations, il arrive dans un bar et rencontre un comptable nain qui décide de se joindre à lui pour éviter de payer l’addition… Tous les mêmes, ces comptables. Et c’est ainsi que le groupe grandit progressivement, accueillant ensuite un troubadour illettré et une vampire qui était autrefois gérante d’un petit donjon indépendant avant qu’il ne se fasse racheter par une grande multinationale… Bref, vous l’aurez compris, l’aspect parodique des tactical RPG fantastiques est bien là.

Cette brave horde, assoiffée par l’or et la gloire, décimera donc progressivement tous les donjons de la région, éradiquant le mal sur son passage… Le mal ? Ça reste à voir. Posez donc la question à ces pauvres squelettes chez qui l’on a pénétré par effraction, ou ces gentils gobelins qui voulaient juste travailler dans leur camp d’entraînement ! Décidément, le mode solo de ce jeu semble bien cruel… Heureusement, il existe également un mode multijoueur qui permettra aux différents groupes de héros de s’affronter entre eux ! Fortement inspiré de The Mighty Quest for Epic Loot ou de DungeonLand, le mode multi permet aux joueurs de créer leur propre donjon avec l’or qu’ils peuvent récolter en solo et en multi. Ils peuvent ainsi définir l’architecture de leur donjon et y placer pièges, monstres et différents loots afin de pourrir la vie de leurs ennemis. Il est bien sûr également possible d’aller s’empaler dans les donjons ennemis et de grappiller une partie de leur or. Après tout, tout travail mérite salaire…

Le gameplay de Dungeon Rushers est donc bien ficelé sans être pour autant révolutionnaire : il ne propose en effet aucun élément réellement original, mais goupille l’ensemble de ses mécaniques de jeu de manière cohérente et avec un esprit bon enfant. Mais au-delà du gameplay, c’est la direction artistique du jeu qui m’a vraiment poussé à vouloir l’essayer à tout prix. Le pixel art du jeu est complètement dingue et les sprites 2D rend les pires monstres vraiment attachants. Mais jugez plutôt…

Pour une durée de vie d’une bonne dizaine d’heures en mode solo et un prix d’une quinzaine d’euros, Dungeon Rushers ravira les amateurs de Tactical RPG en recherche d’un peu de légèreté, ou les casual players qui voudraient se détendre sans prise de tête. Au-delà de son humour, c’est sans doute la direction artistique du jeu qui lui procure sa plus grande plus-value.

Note : l’auteur s’est basé sur la version en Early Access de Dungeon Rushers. Le jeu sort aujourd’hui en version définitive; il se peut donc que de grands changements soient apparus dans la version finale.