DOOM

DOOM

Après s’être essayé au troisième épisode, on pouvait légitimement se demander si les développeurs avaient déjà joué à Doom au moins une fois dans leur vie. En effet, dans cet opus, le joueur troquait sa bonne vieille tronçonneuse contre une lampe de poche pour nager en plein survival horror. Mais douze années plus tard, alors que plus personne n’y croyait, voilà qu’id Software et Bethesda s’unissent sensuellement pour nous offrir un reboot qui va enfin pouvoir nous permettre de renouer avec le plaisir subtil du bourrinage le plus total. Le moment est donc venu de revêtir à nouveau notre tenue de space marine et de reprendre un bon bain de sang.

C’est reparti comme en 40

L’aventure commence sur la planète Mars lorsque l’on se réveille dans l’infirmerie d’une station spatiale. Le temps de dégommer les trois mobs qui nous entourent et de s’équiper de notre armure et nous voilà directement plongé en pleine action. La première chose qui saute aux yeux est le gameplay ultra nerveux : on court, on saute, on grimpe et, oh! nouveauté, on peut effectuer des Glory Kills, ce qui s’avère assez jouissif. Comprenez par là qu’après avoir assomé un ennemi, vous allez pouvoir l’achever en appuyant sur la touche « F » et que, selon l’endroit où vous vous trouvez par rapport à lui, vous pourrez contempler une animation différente. L’avantage de la manip’ est qu’elle permet de regagner de l’énergie. Notons également qu’il est possible d’enchaîner les Glory Kills, ce qui pourra nous sauver d’une mort certaine lorsqu’on sera encerclé par des dizaines de démons.

Passons à présent à la tronçonneuse dont le fonctionnement est en quelque sorte assez similaire à celui des Glory Kills, puisque cette dernière contient du carburant qui permet de découper un nombre limité d’ennemis de façon tout à fait comparable. En gros, il s’agit aussi d’une sorte de finisher accompagné d’une belle animation à la différence près que dans ce cas, on peut directement exécuter un mob sans le stunner. Autre détail qui devraient raviver les souvenirs des joueurs de la première heure : les clés d’accès de couleurs différentes sont elles aussi bien présentes dans cet opus. Il ne sera donc pas rare de se retrouver nez-à-nez avec une porte verrouillée vers laquelle il faudra revenir après avoir trouvé la clé correspondante. Le système de santé est quant à lui toujours égal à lui même puisqu’il est possible de renforcer sa vie (représentée en bleu) par des pièces d’armures (représentées en vert). Nostalgie, quand tu nous tiens…

Du FPS au RPG, il n’y a qu’un pas

Concernant les nouveautés, notons que des points d’expérience à distribuer ont fait leur apparition et qu’ils permettent d’améliorer ses armes et son personnage. Mixer FPS et RPG est devenu monnaie courante depuis l’avènement de Far Cry et, dans le cas présent, ce n’est pas pour nous déplaire. Le jeu n’étant pas open world, je trouve que ce système de leveling brise un peu la monotonie qui vient s’installer à force d’arpenter les longs couloirs qui caractérisent si bien notre bon vieux Doom. Pour ce qui est du personnage, il est notamment possible d’améliorer sa résistance ou sa capacité de stockage de munitions. Les armes quant à elles disposent chacune de deux fonctions secondaires qu’on peut aussi améliorer à souhait. Par exemple, avec le shotgun, on peut soit tirer une rafale de trois tirs concentrés, soit charger un tir de mortier explosif et choisir d’améliorer sa fonction préférée (voire les deux si on a assez de ressources).

Doom étant disponible sur toutes les plateformes actuelles (PS4, Xbox One et PC), id Software ne pouvait pas vraiment se permettre de bâcler les graphismes. Et à ce niveau, il n’y a aucun reproche à faire au jeu : c’est beau, voire même très beau, sans pour autant être trop gourmand. J’ai testé la bête sur mon PC qui n’est plus tout jeune mais qui est quand même équipé d’une GeForce GTX 770 et ça tourne à fond sans aucun problème. J’ai juste quelques problèmes avec certains temps de chargement qui sont un peu longs (surtout au démarrage) mais précisons que je n’ai pas eu la place nécessaire pour procéder à l’installation sur mon SSD. L’ambiance sonore est elle aussi de très bonne facture et renforce allègrement le sentiment d’immersion. Mention spéciale à la musique largement inspirée des premiers épisodes et qui envoie grave le pâté. Voilà, maintenant que le jeu n’a plus de secret pour nous, il n’y a plus qu’à aller botter les fesses des hordes de démons venus de l’enfer !

Le mode Multi et le Snapmap

Oh wait… J’allais oublier de vous parler du mode multijoueur. Car il faut bien avouer qu’une fois lancé dans la campagne solo, il est plutôt difficile de lâcher l’affaire (comptez 25 bonnes heures en difficulté normale pour en venir à bout). Mais soit, je vais faire un effort. Heureusement, je joue sur PC et je ne dois pas payer pour jouer en multijoueurs (trololol). Mais revenons à nos moutons ! Ma première impression en me jetant dans l’arène est une sensation de déjà-vu. De fait, on sent clairement l’influence que Quake ou Unreal Tournament ont pu avoir sur les développeurs et ça c’est bien. Concernant les divers modes de jeu, on retrouve les grands classiques tels que les Team Deathmatchs, les contrôles de zones ou le mode Arena dans lequel on joue, au propre comme au figuré, sa vie. Notons aussi que l’on peut choisir trois types d’équipements : l’Assaut, le Sniper et l’Ambusher (avec son Static Cannon qui gagne en puissance quand le joueur se met en mouvement).

Soulignons également la présence d’un bonus apparaissant à intervalles réguliers et qui permet de se transformer en démon super puissant. L’équipe se verra donc contrainte de changer de stratégie et d’allier ses forces afin de vaincre le monstre, ce sans quoi la partie pourrait rapidement être jouée (vous le sentez le petit côté Evolve ?). Je ne suis pas spécialement fan des FPS en multi mais sur le coup, je dois bien avouer que tout ça est assez sympathique. Et pour ceux qui ne seraient pas encore satisfaits, reste le mode Snapmap qui permettra aux joueurs du monde entier de créer leurs propres niveaux (voire même leurs propres jeux) et de les partager avec la communauté, ce qui devrait sans nul doute inscrire le jeu dans la longévité.

Note

17/20

Après un troisième volet plus que mitigé et une adaptation cinématographique qu'on peut clairement qualifier de daube, je ne m'attendais plus vraiment à être surpris par Doom. Et pourtant, Dieu sait que cette licence est chère à mon cœur puisqu'elle m'a fait connaître mes premiers émois vidéoludiques devant mon bon vieux DX2 486. La question que tout le monde se posait était donc la suivante :  "Est ce que ce reboot en a dans le slip ?". Eh bien chers lecteurs, c'est sans dissimuler ma joie que je peux vous assurer que la réponse est oui.

Réactions

  • Dottmungeer le 15/05/2016

    La BO est effectivement bien violente ! :p

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