Stella Glow – Tout ce qui brille n’est pas or

Stella Glow – Tout ce qui brille n’est pas or

À moins d’un mois de la sortie du rouleau compresseur – messie « Fire Emblem Fates » qui arrive sur 3DS, voici le test d’un petit RPG tactique sorti un peu avant les vacances de Pâques. Soulignons que ce jeu est une licence originale (ce qui est rare dans un monde qui voit chaque année revenir des licences ou spin-off de titres plus ou moins connus) et qu’il est le dernier jeu de la firme Imageepoch, qui a réalisé les jeux fate/extra, adaptation de l’anime, mais surtout la fabuleuse (et méconnue) série des Lumious Arc dont le dernier volet sur PS Vita n’a toujours pas quitté la terre du soleil levant.

Sachez aussi que c’est Sega qui a publié ce titre au Japon et donc vous ferez facilement le lien entre le champion de Nintendo qui se fait désirer et le prétendant au titre venant de l’éternelle écurie adverse.

Revenons un peu sur ce Stella Glow et balisons les choses afin que les néophytes à toutes les références susmentionnées comprennent de quoi il en retourne. C’est donc un tactical-RPG qui nous est offert. Le jeu se présente comme un mélange de Stratego et de jeu de rôle à la japonaise. Vous vous retrouvez à la tête d’un petit groupe de soldats qui doit affronter des ennemis et comme tout le monde est poli et discipliné, chaque camp attend son tour pour se déplacer et attaquer. Évidemment la complexité des mécanismes stratégiques des combats et l’intrigue sont les éléments clés pour ce genre de jeu et nous allons voir si ceux-ci sont à la hauteur dans ce Stella Glow

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Une image vaut mieux qu’un long discours…

Ma sorcière bien accordée…

L’histoire suit les aventures du jeune Alto, orphelin amnésique (encore un, hélas) recueilli dans un petit village rural de Mithra qui partage deux passions : la chasse et taquiner sa « sœur », Lisette (enfin la fille naturelle du couple qui l’a adopté). Bref ces journées sont un mélange de pêche, chasse et nature, jusqu’au jour où débarque Hilda, la sorcière de la destruction dans son village. Vu le titre de la jeune sorcière et malgré un premier contact assez amical, la situation va rapidement dégénérer car celle-ci entonne un chant qui cristallise tout le village. Tout le village ? Non car Alto et Lisette en réchappe et révélation… Lisette est aussi une sorcière, celle de l’eau, (qui ignorait que sa voix est limpide comme le cristal). Tous deux décident de se venger mais ne font pas vraiment le poids face à leur adversaire. Heureusement, nos protagonistes seront sauvés par les chevaliers Regnant qui luttent contre les sorcières maléfiques.

Et puis tout le monde monte sur la capitale, les héros apprennent qu’il y a des bonnes et des mauvaises sorcières, et comme vous vous en doutez déjà, ils vont partir à la recherche des gentilles sorcières pour combattre à armes égales les méchantes.

Stella 2

Les « gentilles » sorcières (une par élément)

Mais que devient notre héros dans cet univers ultra féminin ? Eh ben deuxième grosse révélation, il a le pouvoir « d’accorder » les sorcières comme des instruments de musique. Je tiens à calmer les plus polissons, pas de mini jeu touche-partout avec des petits cris suaves, ici seulement des discussions à cœurs ouverts entre un homme et une femme…

Qui peut le moins, peut le plus.

Voilà pour l’histoire… Globalement c’est du vu et du revu donc l’intrigue ne vous tiendra pas en haleine mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse et allons au fond des choses en analysant le gameplay. Allons sur le champ de bataille et voyons si un vent épique souffle dessus car comme je l’ai évoqué, le volet « stratégie » est un pilier fondamental de la réussite pour ce type de jeu.

Les combats proposent des environnements et des situations variés. Les objectifs classiques de ce genre de jeu sont tous présents : battre les ennemis, survivre ou escorter une personne. Les classes habituelles sont également présentes (guerrier, chevalier, archer magicien, soigneur, etc…). Chaque combattant dispose du même panel d’action : l’attaque, la défense, la capacité et l’objet. Bref rien d’original non plus car à part une « fury » que le héros peut déclencher grâce aux sorcières (un chant agissant sur tout le terrain) ben rien de plus. Pas de support d’un partenaire se trouvant à coté de vous, de fury personnelle pour chaque personnage ou même de bonus/malus terrain.

Stella 3

Le champ de bataille

En dehors du champ de bataille, la capitale vous sert de base où vous pouvez faire vos achats, améliorer les compétences de votre équipe, faire des missions secondaires (soit des petits jobs pour de l’argent ou des batailles sur la carte), explorer le monde pour trouver plus d’objets et accorder vos sorcières si besoin est. De plus à la fin de chaque mission, vous avez du « temps libre » pour fraterniser avec vos collègues et plus si affinités pour les sorcières (encore un peu de romance dans ce monde de brutes).

En résumé c’est du classique, c’est solide mais hélas jamais le jeu se démarque de la concurrence et laisse une impression insipide, l’ennui n’étant jamais loin.

Le chant du cygne.

Terminons par « l’emballage » du jeu, les graphismes sont très jolis et colorés, l’animation est fluide (heureusement me direz-vous vu le genre) et les musiques sont passables. Comme pour une majorité de titres distribués par NIS America sur 3DS, les voix sont en anglais, ce qui ne colle pas trop avec l’ambiance « kawaï » de ce Stella Glow. Je tiens à souligner qu’ici la localisation a été jusqu’au point que le générique de début, qui est une chanson japonaise, a été traduit en anglais (du jamais vu pour moi et pas dans le bon sens). La durée de vie est plus que correcte et comptez une trentaine d’heures pour en venir à bout, sachant qu’il y a peu de pics de difficulté.

Stella 4

Une chanson, une chanson… (ceux qui sont allés au BIFFF comprendront)

Bref une réalisation technique plus que correcte qui ne permet pas à la dernière production du studio Imageepoch non seulement de rivaliser avec les ténors du genre ni même de marquer de son empreinte le monde des RPG tactiques.

Note

10/20

Ce Stella Glow est le testament d’une société qui a quand même une certaine expérience dans le domaine et je suis triste de me trouver devant un jeu qui certes remplit son cahier des charges mais ne brille dans aucun domaine. Le rayonnement de ce titre est plus proche d’une étoile naine que d’une supernova avant explosion. Tout est fade et ressassé depuis longtemps. Rien ne donne un cachet spécial ou une touche d’originalité par rapport à la concurrence. Si vous êtes en manque chronique de tactical RPG, ce jeu vous fournira votre dose le temps de patienter jusqu'à la sortie de Fire Emblem Fates (qui est décomposé en 3 épisodes). Sinon, passez votre chemin et allez plutôt dénicher en import les épisodes de la série Luminous Arc qui eux rendront plus justice au travail d’Imageepoch.

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