Ils sont partout, j’en vois encore là, devant mes yeux, de toutes les couleurs, chacun se déplace à sa manière, c’est affreux.

The Bug butcher est un jeu de tir, un jeu de tir frénétique dont nous fait « cadeau » contre une poignée de dollars ce petit studio basé en Autriche qu’est Awfully Nice Studios. Le principe est simple et peut être résumé en une phrase : « Un bon monstre est un monstre mort ». Voilà. Ici point n’est besoin de questions se poser, une petite introduction nous mettant dans le contexte du jeu.
Vous êtes Harry, un exterminateur d’aliens parasites à la gâchette facile. Vous recevez une mission : vous avez été engagé dans une boite afin de défendre un projet scientifique un peu douteux. Vous avez été engagé sur base de votre réputation de chasseur intrépide, il ne faudra donc pas défaillir et montrer toutes vos compétences dans le domaine. Vous devrez donc non seulement tenter de survivre vous-même dans cet enfer scientifique, mais aussi veiller à faire survivre les hommes de science qui vous ont engagé.  Voilà pour le « scénario ». Et c’est bien suffisant.

Ces adorables aliens roses se diviseront en deux une fois leur quotas de tirs reçus, et ce sur plusieurs « générations »

« J’espère que vous avez le coeur bien accroché car c’est une véritable boucherie à l’intérieur »

Le gameplay de « The Bug Butcher » est aussi simple que son scénario. En effet, les seules actions que peut exécuter Harry sont de se déplacer latéralement et de tirer droit au dessus de lui. Point, oui point. La prise en mains se fait avec une certaine facilité, cependant le jeu aura vite fait de se complexifier. Au début Harry ne rencontre que quelques types d’aliens différents, en nombre certes, mais peu variés en soi. Au fur et à mesure des tableaux, 30 au total, vous aurez l’occasion de côtoyer la folie, toute la folie. Les tableaux vous mettront en opposition à de plus en plus de types de monstres différents, chacun ayant un pattern bien personnel et auquel il faudra bien sûr s’adapter. Le jeu devient très vite frénétique et vous met relativement vite en situation de difficulté. Après quelques niveaux déjà, il faudra au joueur plusieurs essais afin de triompher du tableau proposé. Il est une contrainte qui n’a pas encore été citée ici : la contrainte du temps. En effet, chaque tableau doit être traversé dans un laps de temps défini et si tous les aliens n’ont pas été éradiqués durant cette fourchette temporelle, le joueur devra affronter sa frustration et choisir alors de recommencer ou de ragequit. Pour donner de petits coups de mains au joueur, des items seront ramassables en cours de partie. Ces items varient donc d’un tir plus rapide à un flingue gelant qui paralyse les aliens, ou un flingue laser qui détruit tout sur son passage. De plus, il sera possible au joueur de dasher ce qui lui permettra de tenter des actions de la dernière chance qui passeront…ou pas.

Voici pour ce qui est de geler les ennemis. Cet item est souvent apprécié car il permet de reprendre son souffle et ses esprits.

 Ok mais…

Ok mais rien du tout. Tu vas d’abord me soigner cette mauvaise peau et ensuite seulement tu te permettras. Il faut le dire, Bug Butcher est un petit jeu sympa et très très addictif, il permet de courtes sessions de jeu mais il est aussi très joli. Certes on pourrait critiquer un petit côté « jeu en flash », d’accord. Mais en attendant, la direction artistique du soft est clairement bien travaillée et n’a pas été faite à la va-vite. Nous avons ici affaire à un design cartoon très coloré. Au niveau des animations, le soft nous gâte. Chaque type d’alien possède son pattern propre et se veut lisible et fluide. En termes de bande son, le jeu fait également le travail car il nous offre des thèmes très cohérents par rapport au jeu, à son univers. Les morceaux sont rythmés et ajoutent une belle couche dans le côté « fast paced » du jeu et même s’ils ne restent pas accrochés au cerveau, ils restent plaisants sur le moment et sont tout en cohérence avec le jeu.

Essayez d’imaginer la musique sur ce tableau.

En résumé

En gros, Bug Butcher fait vraiment le travail. Il propose des challenges conséquents ainsi qu’un système de scoring qui donnera envie à certains de tryhard les niveaux jusqu’à atteindre l’excellence. Le jeu se laisse jouer à la fois dans le cadre de longues sessions et à la fois vite fait entre deux choses à faire. Le soft n’a que peu de défauts en soi et est vraiment de bonne facture. C’est donc un soft abouti que nous livre ici Awfully Nice Studio qui, sans révolutionner le jeu vidéo, nous livre ici un jeu fun, bien équilibré et très bien réalisé. Merci à eux! Sur ce, je m’en retourne dégommer des aliens par milliers…