Aaah, Tomb Raider ! Ce nom doit parler à tout amateur de jeux vidéo qui se respecte et même aux autres. Tomb Raider, c’est une histoire qui ne date pas d’hier, le premier épisode de la série étant sorti il y a 20 ans (rien que ça !) sur Playstation en 1996 et ayant marqué l’histoire du jeu vidéo à jamais avec ses 13 titres parus sur console (sans compter les versions spéciales et autres jeux smartphone) et grâce, en grande partie, à son héroïne Lara Croft. Car oui, la belle a su attirer l’attention de ces messieurs jusqu’à sortir du jeu pour apparaître dans des spots publicitaires à la télévision et même au cinéma où elle fut incarnée par Angelina Jolie. Si jamais le sujet vous intéresse, sachez qu’on en parle un peu plus en détail dans notre émission radio de ce samedi. Mais en attendant, avec mon ami Employee 427, nous allons vous donner nos impressions sur le dernier né de la série, Rise of the Tomb Raider, qui vient tout juste de sortir sur PC.

La suite du reboot

Si vous ne le saviez pas, la série a fait l’objet d’un reboot complet en 2013, avec une Lara Croft alors fraîchement sortie de l’école, plus humble que l’ancienne et vierge de toute aventure. Et si nous n’avions pas appris grand-chose sur elle dans le premier opus du reboot, nous la retrouvons ici au lendemain de sa première escapade et nous en apprendrons un peu plus. Notez qu’on ne nous précise pas le temps écoulé, mais Lara semble ne pas avoir beaucoup vieilli bien qu’elle semble beaucoup plus mature (c’est peut-être une impression donnée par les technologies et les détails des visages, beaucoup plus expressifs).

Ce second opus s’inscrit donc dans la suite logique du premier. Le moteur du jeu est le même, et le gameplay y est fondamentalement similaire, même si des nouveautés font tout de même leur apparition. Notons enfin que la fin de ce deuxième épisode se conclut sur un cliffhanger qui nous laisse savoir qu’un troisième épisode est prévu.

A la recherche de l’immortalité

Tout au long du jeu, vous aurez l’occasion d’assister à des flash-backs de Lara qui dévoilent une bonne partie de l’intrigue et permettent de resituer l’action dans son contexte. C’est donc bien par le biais de flash-backs que nous revoyons, pour la première fois depuis le reboot de la série, le fameux manoir de la famille Croft. Nous y apprenons, à travers les yeux d’une Lara encore enfant, que Richard Croft, le père de Lara, est complètement dévasté par la mort de sa femme. Richard Croft se plonge alors obsessionnellement dans son travail grâce auquel il découvre l’existence d’un artefact mythique, la Source Divine, qui aurait été apporté par le Prophète en des temps reculés. Celui-ci contiendrait un fragment de Dieu (rien que ça) qui offrirait l’immortalité à son détenteur. La découverte de cet artefact jette le discrédit sur la réputation du fameux archéologue ainsi que sur la famille Croft entière…

Au fil du jeu, nous en apprenons plus sur l’histoire et ce qui pousse Lara à explorer la Sibérie à la recherche de Kitej, ville légendaire qui hébergerait la Source Divine. Nous allons éviter de vous spoiler, mais sachez juste que la quête de Lara a pour objectif de comprendre un événement dramatique qui s’est produit dans sa vie… Très vite, au cours de son périple, Lara se voit confrontée à un groupe séculaire appelé la Trinité et qui est également à la recherche du précieux artefact. Ce groupe de fanatiques bien organisé est mené par Konstantin, leader de la secte prêt à tout pour arriver à ses fins.

Un gameplay peaufiné

Si le précédent opus posait les bases d’un gameplay efficace sans être vraiment original puisque calqué sur Uncharted (en rappelant au passage qu’Uncharted était lui-même calqué sur Tomb Raider, la boucle est bouclée), cet épisode en reprend le fondement et se permet même de le fignoler. Aussi, vous pourrez faire tout ce que Lara faisait avant (ce serait un comble, même si elle semble avoir oublié certaines choses), mais vous aurez aussi la possibilité de réaliser des choses inédites comme fabriquer vous-même vos munitions ou créer des conteneurs pour ces dernières, planter des flèches harpon qui se fixent dans le bois tendre, lancer votre piolet attaché à un fil de fer afin d’atteindre des zones trop éloignées, tirer plusieurs flèches à la fois… Bref, la liste est longue.

Compétences   Lara pourra débloquer des points d’expérience en effectuant différentes actions (comme tuer un ennemi, chasser du gibier, ou encore découvrir des reliques). Ces points d’expérience lui permettront de débloquer des compétences dans une des trois branches de l’arbre de compétences : castagneur, chasseur et survivant. Notons qu’aucune compétence n’est indispensable au déroulement du jeu. Tout est ici prévu pour pouvoir avancer dans le jeu sans qu’aucune compétence liée à l’expérience ne soit indispensable.

En revanche, au fil de votre aventure, vous trouverez des objets qui vous permettront de débloquer de nouvelles techniques (comme par exemple tendre une corde entre deux points, ou encore tirer des flèches explosives). Ces techniques s’avéreront indispensables au déroulement du jeu, et sont donc généralement situées à des passages-clés du récit.

Une nouveauté de cet opus est l’apprentissage des langues. Au fil du jeu, Lara découvrira des fresques murales, des monuments, des documents antiques ou encore des enregistrements audio de différents protagonistes. La découverte de ces objets fera évoluer sa connaissance de différentes langues. Si cela peut paraître accessoire, cette nouveauté ajoute tout de même un peu de profondeur au jeu puisque, à plusieurs reprises, vous découvrirez des reliques qu’il vous sera impossible de déchiffrer à ce stade de l’aventure. Les joueurs les plus assidus ne manqueront pas d’y retourner plus tard afin de découvrir la signification de ces objets…

Armes   Comme dans le premier opus, Lara découvrira au fil de son aventure des pièces d’armes, qu’elle pourra ensuite assembler lorsqu’elle disposera de toutes les pièces. Il vous sera possible de naviguer entre quatre classes d’armes (arc à flèches, pistolet, mitraillette et shotgun), sans compter le piolet qui fait office d’arme de mêlée. Chaque classe contiendra jusqu’à quatre armes différentes qui présentent leurs caractéristiques propres. Ainsi par exemple, chaque arc à flèche aura ses propres statistiques avec lesquelles il faudra composer en fonction de vos préférences. L’arc à poulies fera par exemple énormément de dégâts au coût d’une faible cadence de tir, contrairement à l’arc classique qui vous permettra de pouvoir tirer très rapidement des flèches qui font moins de dégâts. Chaque composant de l’arme peut également être modifié pour améliorer une de ses statistiques, de la même manière que dans le premier opus.

Craft   La fabrication d’objets se voit également raffinée dans cet épisode. Là où il ne fallait auparavant que des « boulons » trouvés ça et là dans le jeu pour fabriquer des objets, Lara Craft (euh… Croft !) devra à présent fouiller les zones et récolter bois, peaux de bêtes, plumes, minerai, et autres matières premières afin d’améliorer son équipement. Cela ajoute un peu d’ouverture dans la série dont on pourrait parfois lui reprocher sa linéarité. D’autant que cette recherche de matériaux vous poussera bien souvent à découvrir des caches de survie, des quêtes secondaires ou même des tombeaux optionnels…

Ces trois éléments (compétences, armes et craft) permettent donc à chaque joueur de choisir de quelle manière il veut jouer son exploratrice préférée. Employee 427 a par exemple préféré tout miser sur la discrétion et l’assassinat en choisissant et améliorant l’arc à poulies qui peut tuer presque tous les ennemis en un coup, en augmentant son carquois à flèches et en débloquant toutes les compétences pour pouvoir tuer l’ennemi silencieusement. Aerticum est parti dans une optique différente, puisqu’il a préféré débloquer le fusil d’assaut doté d’un lance-grenades pour infliger un maximum de dégâts en un minimum de temps. Cette possibilité de personnalisation permet donc de compenser le déroulement quelque peu « verrouillé » (puisque fortement scénarisé) du jeu.

Ces différents éléments de personnalisation ne pourront pas être débloqués à n’importe quel moment, puisque leur gestion se fait auprès des feux de camp que vous rencontrerez sur votre chemin. Ceux-ci font office de « hub » et vous permettront de dépenser vos points de compétence, de choisir votre tenue, vos armes, de crafter des améliorations ou des équipements, et ainsi de suite. De même, le feu de camp permet également de faire un voyage rapide pour se téléporter à tout autre feu précédemment visité. Bien que le jeu ne demande pas de revenir en arrière pour l’histoire, les joueurs atteints de collectionnite aiguë trouveront cette fonctionnalité bien utile pour chercher tous les secrets que contient le jeu…

Y’en a sous le capot

S’il est un point crucial pour tous les joueurs PC, c’est de savoir comment se comporte un jeu avant de l’acheter, de peur de ne pas pouvoir le faire tourner correctement. Sur mon ordinateur équipé d’un modeste i5 4x3Ghz, de 8Go de RAM et d’une GeForce GTX 770, le jeu se comporte parfaitement ! Je n’ai eu aucune saccade, aucun bug graphique dans n’importe quel environnement. Certains se sont plaints de chute de FPS ou de flickering dans les zones ouvertes, mais je n’ai rien pu observer de tel. Si tel est votre cas, vérifiez que vos drivers sont à jour ou réglez plus finement vos paramètres. Pour ma part, j’ai laissé le logiciel de GeForce le faire pour moi pour un réglage voyageant entre le moyen et le haut et malgré cela, le jeu est vraiment sublime. Certaines captures d’écrans que j’ai réalisées ont vraiment l’air d’artworks alors que tout tourne avec le moteur du jeu.