Lancelot’s Hangover – Biture en slip de mailles

Lancelot’s Hangover – Biture en slip de mailles

Confier une présentation de Lancelot’s Hangover à un rédacteur qui ne connaît rien des Monty Python, c’est flirter avec la légitimité zéro. Nonsense, isn’t it ? Enfin pas tant que ça, puisque 1) j’aime bien le ridicule 2) j’habite la même ville que le créateur du jeu et 3) il y a un ours qui fait du gangsta rap dans le jeu – et moi, ça me parle. Bref, Lancelot’s Hangover semble être ma came… encore faut-il que je prenne la même que l’auteur.

Lancelot’s Hangover est un point & click réalisé par un Montois en hommage à Monkey Island. Et voilà, c’était tout ce que j’avais à dire de sérieux sur ce jeu…

Vous ne me croyez pas ? OK et bien sachez que la première énigme – la toute toute première – vous fait enfoncer un objet dans le fion d’une musicienne pétomane pour lui faire expulser un son plus aigu ! C’est quand même pas au journal télévisé qu’on verrait ça, hein ?

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Toi, tu as une tête à savoir où se trouve le bar gay de la ville

J’aimerais me servir d’une phrase éculée du genre « l’humour absurde va ensuite crescendo », mais c’est un peu compliqué après une ouverture pareille. Alors on dira que ça ne faiblit pas durant l’heure de jeu de la bêta et que c’est souvent très drôle. Chaque ligne de dialogue est faite pour s’interroger sur la santé mentale de l’auteur, alors mettez-vous à son niveau et enjoy ! Si vous n’y arrivez pas sans aide extérieure, il est possible de trouver de la beuh dans le jeu si vous en demandez au médecin qui fait pousser des plants de ganja en les prenant pour des moutons. Et ouais…

Bon, autant vous le dire tout de suite aussi, vous dirigez un Lancelot en slibard. Ça peut choquer les convives de la Table ronde, mais pas autant qu’un prêtre défroqué ventriloque qui fait dire des insanités à sa marionnette de Jésus Christ plantée sur sa croix. Permettez-moi juste de souligner que le créateur du jeu révèle avoir travaillé comme illustrateur pour l’Église catholique. Ah et si vous êtes française, vous n’apprendrez peut-être pas avec plaisir que vous vous laissez pousser les poils sous les bras. Ceci dit, si vous n’êtes pas une prude française catho, vous allez bien vous marrer.

Et pas que vous marrer d’ailleurs, parce que Lancelot’s Hangover est aussi étrangement joli. Étrangement, car les animations sont minables et certains décors semblent dessinés par un enfant pas doué. Pourtant, je vous assure que l’ensemble a sacrément de la gueule, oserais-je dire du style. Hormis la carte « micromaliste » (pire que minimaliste, quoi), les tableaux de l’aventure sont fichtrement agréables à regarder et la mise en scène apporte un bon rythme. Et puis, il faut se dire que tout ça est l’œuvre d’un seul homme, Jean-Baptiste de Clerfayt, hormis la musique qui remplit bien son rôle elle aussi.

Votre mission divine : trouver le Saint... Pinard !

Votre mission divine : trouver le Saint… Pinard !

Dans la version bêta, Lancelot et ses copains freaks ne parlent que l’anglais pour le moment. Un choix d’ouverture commerciale, certes, mais il est peu probable qu’un anglophone comprenne la référence utilisée pour un personnage du nom de Demi-Molle. Mais en parlant de références, rappelons mon inculture en la matière qui m’en a certainement fait rater quelques-unes. Si vous êtes un francophone avec un niveau d’anglais correct et que vous avez vu Sacré Graal, vous devriez être bien paré.

Jean-Baptiste de Clerfayt a fait de l’excellent boulot et comme tout travail mérite salaire, il vous serait reconnaissant de lui donner un peu de thune sur Kickstarter. De ses propres dires, l’objectif de 10.000 euros ne couvre pas tous les frais du développement, mais on comprend que cette somme lui fera manger autre chose que des pâtes au ketchup du Lidl. Six euros de mise et le jeu est déjà à vous, c’est presque cadeau. Ensuite, si la campagne de financement prend bien – ce qui est plutôt le cas déjà – quelques objectifs secondaires promettent une traduction en français ou une sortie sur d’autres plateformes que le PC.

Toujours est-il que si vous êtes amateur de ce genre d’humour, essayez sans hésitation la bêta gratuite qui vous offrira une heure à vous bidonner sur les trois prévues dans le jeu complet. Vous pouvez même y jouer en slip et bourré, je suis sûr que ça fera plaisir à l’auteur.

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