Chibi-Robo Zip Lash – Petit robot deviendra grand

Chibi-Robo Zip Lash – Petit robot deviendra grand

Cette fin d’année voit le retour sur 3DS d’une licence presqu’oubliée de Nintendo : Chibi-Robo (chibi = petit en japonais). Alors grosse piqûre de rappel : la licence a eu un premier opus en 2006 sur Game Cube, puis 3 sur Nintendo DS (le dernier n’est sorti qu’au Japon) et enfin un remake sur Wii.

Clairement orientés pour un jeune public et ayant une connotation un peu écologiste, les précédents jeux de la licence se déroulaient dans l’enceinte d’une maison où Chibi-Robo remettait de l’ordre (c’est-à-dire ramassait les ordures et les recyclaient) soit à l’intérieur, soit dans le jardin selon les opus. Notre héros avait comme contrainte une autonomie limitée et devait se recharger aux prises de courant.

Dans ce Zip Lash, Chibi-Robo quitte son pâté de maison pour explorer le monde et empêcher des extra-terrestres de polluer notre belle planète bleue (pourquoi ne pas l’envahir ???).

Captain Planet

Et voilà notre robot écolo embarqué dans une aventure qui le fera voyager sur tous les continents (comptez donc 6 « mondes » plus un 7ème caché, j’y reviendrai) et comme tout bon touriste, il les visitera en 6 étapes avec un boss en guise d’activité locale finale.

Chibi Robo Zip Lash boss

Bonjour Monsieur le Boss, la fin de la visite c’est par où ?

Une carte du monde illustre les déplacements possibles entre les niveaux ; ne vous imaginez pas une carte à la Super Mario Bros 3 mais plutôt un hexagone standard pour chaque monde.

C’est d’ailleurs la première critique que je ferais au jeu, car on ne finit un monde qu’en battant le boss et celui-ci apparait quand on a fini tous les niveaux du monde. On s’attend donc à enchaîner ceux-ci chronologiquement mais non. Au terme d’un stage, un mini jeu (une roue tournante) détermine le nombre de déplacements possibles comme au jeu de l’oie.

Il peut arriver de sauter jusqu’à 3 niveaux sur 6. Rien de bien gênant, me direz-vous, mais je doute que vous apprécierez refaire les niveaux que vous avez déjà terminés rien que pour rejouer à la roulette et accéder enfin aux derniers niveaux non atteints. Bref une bonne idée pour rompre la linéarité apparente mais qui à terme rend le passage « roue de la fortune » un poil stressant.

Chibi-Robo a une navette spatiale (ne me demandez pas où il l’a trouvée) pour effectuer son tour du monde et avec l’aide de son ordinateur de bord, il peut se recharger (sauvegarder), acheter des items (2 pour être exhaustif – des batteries et jet pack qui servent de seconde chance dans les niveaux) et consulter ses trophées et diverses collections.

Enfin il peut y recycler les détritus amassés dans les niveaux pour donner le carburant nécessaire à ses voyages ainsi qu’au rechargement de sa vie (les « continues ») mais vu que vous allez en ramasser au moins 10 par niveau et qu’avec la moitié vous pouvez vous recharger et traverser le monde, le black-out n’est pas prêt d’arriver cet hiver pour notre petit robot.

Chibi-vania ou Super Robo Bros ?

Quittons le cocoon de la soucoupe pour enfin nous aventurer dans le vaste monde. Nous sommes ici en présence d’un jeu de plateforme en 2D améliorée comme Donkey Kong Country Returns. La comparaison avec son prestigieux homologue s’arrête là car, soyons franc, le style graphique n’est pas qu’épuré, il est minimaliste. Les décors de fond sont inexistants ou anodins, parfois un peu animés (une voiture ou un oiseau passe) et la 3D permet juste de mettre en relief les couches de vide pour meubler.

Le style graphique est volontairement enfantin mais ne fait pas beaucoup rêver. Seul point positif, les boss sont un peu plus jolis et massifs.

Chibi se déplace comme dans tous les jeux de plateforme de Nintendo : il saute, court, s’accroupit et peut aussi faire des roulades… La nouveauté c’est l’utilisation de son câble d’alimentation.

Ce cordon ombilical lui permet deux actions   :

  • attaquer à courte distance et rapidement (mais uniquement en face et en diagonale)
  • attaquer à longue distance, puissamment et avec précision (dans toutes les directions possibles) mais vous devez alors visez avant de tirer
Chibi Robo Zip Lash 1

Avec un cordon de 3 mètres, je vous laisse imaginer les casse-têtes

 

La manipulation de la rallonge électrique rappelle Super Castlevania IV sur Super Nintendo et c’est assez agréable. De plus tout au long des niveaux, votre câble s’allonge au fur et à mesure que vous ramassez des bonus, pouvant ainsi atteindre 3 mètres de longueur contre les 25 cm de base…

Le câble permet non seulement de vaincre vos ennemis, mais aussi de vous balancer ou d’atteindre des plateformes inaccessibles.

Dernier élément et pas des moindres : notre petit robot ressemble un peu à une pile rechargeable. Sa barre de vie décroit (très lentement si vous ne vous faites pas toucher par un adversaire) mais elle sert aussi à alimenter des objets ou véhicules nécessaires à la réussite des niveaux.

Et force est de reconnaitre que ces capacités sont souvent sollicitées dans le jeu. Ainsi, l’élasticité du câble est utilisée pour des énigmes où il faut toucher plusieurs interrupteurs en le faisant rebondir contre un mur. Autre exemple, en se rechargeant sur certaines prises, Chibi devient chaud comme la braise ou froid comme la glace, ce qui lui permet temporairement de faire fondre ou durcir des éléments du décor. Chaque monde comprend aussi au moins un niveau où Chibi sert de batterie pour un bateau ou une voiture et ce type de niveau quitte le modèle de la plateforme pour rejoindre celui du temple run.

Chibi Robo Zip Lash jet-ski

Et un jet-ski sur pile !

Le gameplay est donc varié et chaque monde donne sa petite touche d’originalité, mais les niveaux sont parfois longs et la sensation de répétition se fait sentir dès le 2ème monde…

Chibi-fan service

Dernier point à préciser dans ce test, le rôle de l’amiibo Chibi-Robo vendu soit séparément, soit en bundle. J’avoue que j’adhère peu au principe des Amiibo dans les jeux Nintendo et à première vue celui-ci sent le goodies marketing. En effet, il vous donne plus de vie dans les niveaux et vous permet d’acheter des trophées dans la soucoupe. Toutefois ces trophées, une fois le jeu terminé, servent à débloquer un 7ème monde comprenant aussi 6 niveaux. L’Amiibo représente donc plus un DLC qu’un petit bonus sympathique (mais qui coûte quand même 15€). Pour information 57 autres Amiibo débloquent des poses et des pièces d’or mais ne donnent aucun des avantages précités.

Avant de vous laisser, j’allais oublier de mentionner que le titre propose des tonnes de quêtes secondaires mais vu qu’elles sont vraiment secondaires à l’achèvement du jeu, seuls les plus acharnés les feront.

Chibi Robo Amiibo

Finalement un gadget pas si inutile

Note

13/20

Chibi-Robo Zip Lash n’est pas vraiment un mauvais jeu, mais il lui manque des éléments comme un gameplay plus varié et surtout plus d’ambition pour éventuellement rivaliser avec les prestigieuses licences de Nintendo (Mario et Kirby en tête de liste). Pourtant il est relativement complet et donne un sacré coup de fouet à une licence moribonde qui reste quand même très axée sur un public jeune. Sachant qu’il a une durée de vie raisonnable (10h) et qu’il est vendu à petit prix (moins de 30€), le verdict est correct. Mais soyons clair, c’est un jeu moyen qui donne à l’univers de Chibi-Robo une orientation intéressante. Espérons que Nintendo persévère avec des épisodes ultérieurs encore plus aboutis

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