Pour les amateurs de sport et de violence, Blood Bowl 2 risque de satisfaire vos désirs dans ces domaines ! Blood Bowl est à l’origine un jeu de plateau créé en 1987 et que le studio Cyanide a décidé de retranscrire en jeu vidéo. Le premier titre fut une bonne surprise autant pour sa jouabilité que pour son contenu, et Cyanide a décidé de remettre le couvert avec un second opus que les fans attendaient.

Une campagne scénarisée

C’est une première dans la série : au lieu de nous faire bêtement créer une équipe et d’y parcourir les différents tournois de plus en plus prestigieux, Blood Bowl 2 nous propose de prendre en main l’équipe humaine des Reikland Reavers, dont la fin de la dernière saison fut une catastrophe sans nom. Il est question de faire renaître leur gloire d’antan par un enchaînement de matchs aux évènements uniques. Il faut dire aussi que la campagne sert un peu de didacticiel. Car au fur et à mesure des matchs, les différentes statistiques des joueurs, les actions possibles, les coups bas, les états des joueurs et le turnover s’ajouteront. À titre d’exemple, le premier match contre l’équipe dans nains vous montrera à quel point l’arbitre peut être un gros pourri en venant tabasser un de vos joueurs sur le terrain quand ça lui chantera.

Alors pour ceux qui n’auraient jamais joué à Blood bowl, il s’agit d’un « match » de football américain agrémenté de bastons, beaucoup de bastons ! Votre but étant d’amener le ballon dans la ligne de touchdown de l’équipe adverse pour marquer un point tout en vous battant avec les défenseurs de l’autre équipe, soit pour essayer d’en incapaciter certains, pour protéger votre porteur de ballon, ou le voler à l’adversaire. Le match dure deux mi-temps qui font 8 tours. Pendant votre tour, vous pouvez déplacer vos joueurs une fois ou lui faire faire une action comme tenter de repousser ou mettre à terre un joueur adverse qui se trouve sur une case adjacente à la vôtre. Tout ça en faisant attention, et surtout, en espérant ne pas subir un turnover. Un turnover est la fin brutale de votre tour de jeu si l’un de vos joueurs rate son action comme ramasser la balle, rater une passe, se faire mettre KO alors que vous tentiez d’attaquer un défenseur, ou bien vous faire tacler en passant trop près d’un joueur adverse. Il faut dire que cela peut devenir frustrant pour les nouveaux joueurs qui, dans le feu de l’action, ne font forcément pas attention.

Un système de ligue revu

Outre la campagne solo, vous pouvez faire des ligues hors ligne, ou bien en ligne selon vos préférences, toujours avec ce système de création d’équipe, cet entraînement et ces bonus à acheter comme l’apothicaire qui peut faire en sorte qu’une blessure soit moins pénalisante pour votre joueur. Vous devrez aussi choisir un stade dans lequel vous pourrez bâtir des infrastructures afin de lui donner quelques atouts. Il est aussi possible de créer ses propres ligues personnalisées avec son nombre d’équipes en tableau, si c’est un tournoi en élimination directe ou à points, etc.

Une petite nouveauté sympa dans la ligue est le fait que vos joueurs vieillissent en plus de gagner l’expérience habituelle après chaque match. Il faut compter un an de vieillissement tous les huit matchs joués, et l’âge de la retraite se situe à 33 ans (du moins pour ceux ayant survécu jusque-là)… Au pire vous pourrez vous rabattre sur le marché des transferts inclus dans le jeu permettant d’acheter ou vendre des joueurs sous un système de mise aux enchères et d’un mercato.

Une refonte, mais pas totalement

On peut le dire, Blood Bowl s’est vu offrir un lifting avec cette suite. Les textures ont été bien améliorées, la prestance des stades en jette encore plus plein la vue, et surtout l’ajout d’animations lors des grosses claques et actions sur le terrain sous forme de mini-cinématiques. Il y a aussi la modélisation des deux célèbres commentateurs de la série qui est vraiment plaisante, à savoir Jim Johson le vampire et Bob Bifford l’ogre. Les voir s’exciter en plein match est toujours aussi sympa avec leurs nombreuses répliques cinglantes, les clins d’oeil aux parodies de Facebook et Twitter qui sont facetome et twerper, ou encore les anecdotes du bon vieux temps.

Mais malgré ça, on pourra remarquer qu’il y a des manques à certaines choses. Les pom-pom girls par exemple sont à présent absentes du bord du terrain et ne sont visibles que lors d’un touchdown, et qui plus est, il n’y a que les humaines… Il y a aussi des atouts achetables d’avant-match qui manquent à l’appel par rapport au premier opus. Une des choses qui fâchent le plus est le nombre de races disponibles à jouer qui est au nombre de huit : humains, orcs, chaos, nains, bretonniens, elfes noirs, hauts elfes et skaven. Les elfes sylvains et les hommes-rats ne sont disponibles qu’aux personnes ayant précommandé le jeu, ou bien en DLC plus tard, ce qui est un peu scandaleux. Pour donner une idée, l’édition définitive du premier Blood Bowl comptait 23 races différentes… L’IA est assez spéciale aussi, un coup elle jouera de manière intelligente, et la fois suivante elle sera complètement idiote à délaisser le ballon pour juste vous taper dessus dans le coin opposé du terrain.