Quand Dumbo et Rambo se rencontrent, l’improbable se produit. Un pachyderme surentraîné prêt à en découdre avec des envahisseurs roses venus de nulle part. À mi chemin entre Disney et le film d’action kitch saupoudré de planche de BD. Cependant, ne vous fiez pas à votre première impression : un éléphant, ça trompe énormément !

Sous son air de projet indépendant, Tembo n’en est pas vraiment un. Edité par SEGA et développé par Game Freak (développeur de nombre de jeux Pokemon) sur PS4, Xbox One et PC (Steam).  Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a une certaine expérience vidéoludique dans le coin. Néanmoins, Tembo reste un petit jeu de plateforme pour moins de 13€, ce qui ne déplaira à personne. Mais qu’est-ce qui se cache réellement derrière ce jeu ?

Tembo: L’éléphant qui n’a pas le temps

Malgré sa masse évidente, Tumbo est un éléphant agile. Il peut planer, courir, glisser, rouler et tirer de l’eau avec sa trompe. Enfoncer barricade et ennemi est une simple formalité. La prise en main est rapide et Tembo répond parfaitement. Le jeu alterne des phases de plateforme précises, de sprint effréné et de combats. Les développeurs ont manifestement trouvé inspiration dans les classiques comme Sonic et Donkey Kong. Tembo n’innove que très peu, mais il mélange les genres pour se créer sa propre personnalité avec brio.

Si la difficulté est très permissive au début, la fin du jeu se rapproche presque d’un « try and die ». Avec des phases de plateforme millimétrées, des combats vicieux et des séquences de sprint faisant appel à vos meilleurs réflexes. Si les adeptes des défis apprécieront, d’autres pourront s’en lasser. Malgré cela, la durée de vie est assez courte, compter 4 à 6h maximum. On regrettera l’absence de mode multi-joueur. Si il y a un classement des meilleurs scores, son intérêt est des plus limités selon moi, ce qui nuit fortement à la rejouabilité.

Tembo, t’es beau !

Tembo est attachant, le jeu est truffé d’humour et de légèreté. La moindre action du pachyderme déclenche une onomatopée, renforçant l’aspect visuel déjà très orienté bande dessinée. Satirique et bon enfant, le titre se laisse regarder facilement. Les phases de jeu sont entrecoupées de planches de BD animées à l’humour simple mais efficace. Le level design est intelligent et donne du cachet au jeu. Les décors sont beaux et truffés de détails mais s’allègent grandement vers la fin du jeu. Certains passages se réduisent à un enchaînement de plateformes sur fond lambda. C’est un peu dommage.

Le design des boss est lui aussi réussi. Malheureusement ils sont assez vite expédiés et oubliés. L’ensemble est cohérent et agréable à parcourir. Foncer en reversant tout ce qui est sur votre chemin est assez fun. L’impression de puissance est présente. Dommage qu’on ne puisse la partager avec un ami en mode multi-joueur.