Ether One : Étrange mais prenant

Ether One : Étrange mais prenant

Ether One est une sorte d’OVNI, un jeu étrange axé sur la narration. Pas de phases d’actions en vue mais plutôt des résolutions d’énigmes et une recherche de la vérité tout cela dans une ambiance travaillée.

Le jeu nous plonge pour commencer dans les labos d’Ether, une organisation qui a pour but de soigner des patients atteints de démence. Pour y arriver, on envoie un « restaurateur » qui aura pour mission de se plonger dans les souvenirs du patient pour les reformer, les restaurer. Nous incarnons donc un « restaurateur » qui se voit engagé dans ce processus pour sauver une patiente. Pour nous aider, Phyllis, notre superviseuse, nous contacte et nous donne des directives tout au long de l’aventure.

Sans grande surprise, l’histoire va s’étoffer et les découvertes seront nombreuses. D’un scénario pouvant paraître simple au départ, tout va se complexifier mais aussi trouver un sens. Mais ce qui est l’une des forces d’Ether One, c’est sa capacité à aborder des thèmes délicats et inédits dans un jeu vidéo (alcoolisme, maladie, traumatismes, …).

Quand l’exploration se fond avec la narration

Ether One est un parti pris, un jeu qui plaira à certains joueurs mais en repoussera d’autres. Il n’est pas question d’action dans le jeu mais bien d’exploration, de lecture de documents et surtout il faut faire preuve d’un esprit logique. Il faudra donc se déplacer dans les différents environnements à la recherche de rubans nécessaires pour accéder à un souvenir important du patient. Si ceux-ci sont très simples à trouver, ils vous permettent aussi d’accéder à la suite de l’histoire. En fait, le jeu peut s’avérer très court si vous ne vous concentrez que sur les rubans. Cela est à déconseiller dans la mesure où Ether One est une expérience narrative poussée.

Donc, pour rallonger la durée de vie mais aussi la qualité de l’aventure Ether One, il faudra réparer des projecteurs. Pour réussir, il faut tout simplement résoudre des énigmes. Enfin « tout simplement » n’est pas l’expression appropriée. Car si certains puzzles sont accessibles, d’autres sont casse-tête voir mission impossible (pour ma part). Une fois un projecteur réparé, il diffusera un extrait de Phyllis avançant dans la thérapie du patient.

En plus des rubans et des projecteurs, avec votre lampe, il faudra rechercher des plaques, qui une fois activées, permettent d’accéder à de précieuses informations sur l’histoire. Et enfin, pour ceux qui aiment explorer les jeux à fond, il y a les statuettes du « frappeur » qu’on peut collecter. Chacune recèle une partie de l’histoire du « frappeur ».

Pinwheel Village

Pinwheel Village

Des aspects techniques décevants

Malgré une ambiance prenante et une mise en scène réussie, Ether One présente d’énormes problèmes à des niveaux techniques. Les graphismes, déjà, sont loin d’être impressionnants. Sachant qu’on tourne sur de l’Unreal Ungine 4, il y a de quoi être déçu. Si cela n’est pas dérangeant dans l’ensemble, le fait de voir apparaître au fur et à mesure des objets et des éléments de l’environnement empêche parfois l’immersion et décrédibilise l’aventure.

Autre gros problème, du moins pour ceux qui ne sont pas bilingues, c’est le patch français. Celui-ci se télécharge et s’insère directement dans le jeu PS4. On pourrait s’avouer satisfait de pouvoir profiter du jeu en version française, d’autant plus qu’étant axé sur la narration, il est très important de tout bien saisir. Malheureusement la version n’est pas totalement traduite ! Certains livres ou lettres dans le jeu que l’on veut lire sont en anglais, sans oublier certaines lignes de dialogues, elles aussi en anglais. C’est plutôt déconcertant de devoir lire en français et à d’autres moments en anglais.

Pour terminer, voici le problème le plus handicapant et surtout énervant de Ether One : les bugs. J’en ai fait les frais, j’ai même cru ne jamais parvenir à la fin du jeu. Lors d’un changement de zone, pour aller vers le village de Pinwheel, le jeu s’est mis à bloquer, ne voulant rien charger. Obligé donc de relancer le jeu, et là, sauvegarde fichue, qui considère que je suis dans le village, or que je n’y suis jamais parvenu. Seule option, recommencer le jeu depuis le début.

Autre bug très ennuyant pour avancer dans l’aventure, celui concernant la réparation de certains projecteurs. Comme mentionné plus haut, optionnellement vous pouvez décider de réparer les projecteurs et donc il faut résoudre les énigmes qui lui sont associées. Seulement voilà, pour deux projecteurs dans le village de Pinwheel, en suivant la bonne marche à suivre, la réparation du projecteur ne se met pas en route. Impossible donc de les réparer ! Embêtant quand on veut en apprendre plus sur l’histoire ou encore si l’on veut gagner le platine.

Heureusement qu’internet regorge de forums où les joueurs peuvent s’entraider, c’est dans ces conditions que bizarrement en faisant quelques manipulations, les projecteurs se sont débloqués et j’ai pu avancer dans le jeu.

Evidemment de tels bugs sont très énervants et il faut s’accrocher pour finir le jeu ou plutôt s’armer de patience. D’autant plus que le jeu peut tout simplement planter à certains moments.

Les rubans, éléments essentiels de la mémoire du patient.

Les rubans, éléments essentiels de la mémoire du patient.

Note

15/20

Ether One est un jeu unique pourvu d’une histoire prenante à la narration captivante. Le jeu ne parlera pas à tout le monde de par son aspect calme et contemplatif axé sur les énigmes. Le doublage français approximatif et les nombreux bugs en rebuteront et en énerveront plus d’un. 

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