C’est l’histoire de Super Chameau
Si vous avez été suffisamment curieux en vous penchant sur notre test de Planes 2, vous avez eu la chance de retourner bien des années en arrière à l’époque où le Commodore 64 dictait sa loi avec un coup d’oeil rétro bonus sur Choplifter ! Cela m’a donné envie de replonger au plus vite dans cette époque et continuer à vous faire découvrir quelques titres qui avaient marqué le petit garçon que j’étais.
C’est le moment de se mettre au coin d’un bon feu, le temps que Papa CiJi vous raconte l’histoire de Super Chameau, un chameau pas comme les autres qui voulait sauver le monde de … ben en fait d’une attaque de têtes de chats et chiens, de cannes à sucre, de cabines téléphoniques so british, de kangourous à ski et de méchants chameliers (aah, gratt’ cul, gratt’ cul)…
Euh, non je n’ai pas fumé ! Je vous rassure. Je vous parle d’un jeu sur mon Commodore 64, d’il y a plus de 20 ans, et qui, mon frère et moi… et même la petite sœur d’ailleurs, nous avait grandement accrochés notamment pour son excentricité !
Ce jeu ne s’appelle pas officiellement Super Chameau, c’est le nom que nous lui avions donné du haut de nos 9 et 10 ans, et d’ailleurs, c’est un dromadaire que l’on contrôle. Mais c’était tout de même plus joli que le nom de RMCA de la disquette… En réalité il s’agit de Revenge of the Mutant Camels (1984), un jeu de Jeff Minter, un illuminé du jeu vidéo des années 80.
Le jeu qui nous intéresse, est donc en réalité la suite de Attack of the Mutant Camels (1983), où l’on contrôle un petit vaisseau qui doit attaquer une armée de dromadaires venue d’une autre planète, un jeu qui se rapprochait un peu d’un classique de l’époque : Defender ou l’une des premières mises en scène vidéoludiques de Star Wars. Un peu plus tard, sortira RMAC, où cette fois nous contrôlons notre dromadaire mutant, qui tente de prendre sa revenge !
Notre « Super Chameau » à une bosse crapahute donc dans le désert, au milieu des pyramides, et doit parcourir des zones de durées de plus en plus longues, infestées de différents ennemis plus qu’excentriques, et ce sans user sa barre d’énergie. Une fois le niveau terminé, celle-ci sera restaurée. On peut le faire marcher plus vite ou faire reculer notre compère, qui peut également sauter. Il peut tirer dans les 4 directions, tout en allant dans celles-ci. Si l’on tire vers l’avant, on avance. Si l’on tire vers l’arrière, on recule. Si l’on tire vers le haut, on saute et on peut alors déclencher des tirs vers le bas. Très pratique pour la technique « Grat’ Cul » sur les chameliers ! Vous l’aurez compris, le gameplay est assez similaire à un « Run & Gun » et notre dromadaire aurait très bien pu être un tank d’assaut, une 6X6 de la patrouille lunaire ou bipod surarmé… mais avouons-le, cela aurait été évidemment moins drôle !
Mais plutôt qu’un trop long discours, jetez un œil à la vidéo pour vous faire une idée du gameplay.
La version C64 est dispo sur le site Lemon64
J’ai eu l’occasion en son temps de lire un petit article au sujet de Jeff Minter, fondateur et presque seul maître ouvrier de LlamaSoft, dans le magazine Pix’n Love. En plus de programmer des jeux un peu fous, notamment pour la console Atari, il tient en admiration les lamas et autres ruminants exotiques, au point à l’époque de donner le nom de LlamaSoft à sa jeune société d’édition et création de jeux vidéo… Ce dernier a continué à produire des jeux et a sorti notamment un shoot ’em up au concept original en 2007 sur Xbox Live Arcade : Space Girafe… au succès mitigé… Un jeu dont, je l’admets, j’ai du mal à comprendre le concept !
Le gourou ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a sorti divers petits jeux au goût rétro sur iPad, PS Vita ou encore Oculus Rift.
spacecowboy le 06/03/2015
Un vrai allumé du jeu vidéo, ce Jeff Minter 🙂
Space Girafe m’a un peu désorienté, moi aussi. « Super Chameau », comme tu l’appelles, semble beaucoup plus direct.
cyborgjeff le 06/03/2015
Oui, c’était plutot accessible pour comprendre quoi faire ! Et tellement amusant de découvrir quels ennemis tordus seraient présents au niveau suivant… et comment s’en débarrasser !