S’il y a bien un genre qui a fait les lettres de noblesse des consoles 16 bits, c’est bien le Beat’em all. Qu’il s’agisse de Double Dragon, Final Fight ou Turtles In Time, les années 90 étaient une époque où il faisait bon vivre dans les rues de la rage. Et puis arriva la 3D. Et avec elle arrivèrent des jeux comme Devil May Cry ou God of War. Et c’est ainsi que la magie disparut. Heureusement, des titres comme Castle Crasher, Dust : An Elysian Tail ou Phantom Breaker: Battle Grounds arrivent parfois à ranimer la flamme qui brûle en nous. Aujourd’hui, c’est sur ce dernier que nous allons nous attarder, car oui, Phantom Breaker est un bon vieux beat’em all en 2D qui a tout pour redorer le blason d’un genre en voie de disparition !

Du Beat’em all au jeu de baston, il n’y a qu’un pas

Au menu nous avons donc : du kawaï, des pixels et de la bagarre avec Phantom Breaker: Battle Grounds, titre développé par MAGES et disponible sur Xbla, PSN et Steam. Une des particularités de ce jeu au scrolling horizontal est que l’action se déroule sur deux plans distincts. On peut bien entendu changer de plan à loisir pour, par exemple, échapper à un trop grand nombre d’adversaires ou accéder à divers bonus. Plusieurs personnages sont disponibles : Mikoto et son épée, Waka et sa lance, Istuki et sa masse, Yuzuka et ses dagues et enfin Infinity qui se bat à mains nues. Notons que plus on tue d’ennemis, plus on prend du level et c’est comme ça qu’à la manière d’un RPG on peut débloquer des techniques propres à chaque combattante.

Une des autres particularités de Phantom Breaker: Battle Grounds est son système de combat très proche de celui d’un jeu de versus fighting. On retrouve notamment des coups de différentes intensités, une guard, un saut et des coups spéciaux. En effet, si on joue Mikoto, on pourra très vite se rendre compte qu’elle dispose d’un shoryu et d’un hado, ce qui, comparé à beaucoup d’autres titres du même genre, enrichit considérablement le gameplay. Evoquons encore une fois Final Fight et rappelons-nous qu’à l’époque, on ne pouvait que frapper et sauter, ce qui pouvait s’avérer assez lassant au bout d’un moment, alors qu’ici toutes les conditions sont réunies pour bourriner et faire des juggles à tout va.

Comme un léger goût de trop peu

En ce qui concerne la réalisation, on ne constate pas vraiment de prouesse technique mais on retrouve cependant un style rétro fait de gros pixels qui a tout pour plaire tant on se croirait presque sur Neo Geo. L’action est fluide, les graphismes sont colorés et l’ambiance est super rythmée, rien à redire à ce niveau là. Petit détail sympa, le premier niveau du jeu se déroule dans une reproduction d’Akihabara, célèbre quartier de Tokyo dédié aux jeux vidéo. La seule ombre au tableau est la durée de vie du jeu. En effet, quelques heures suffisent pour en venir à bout. Notons cependant que les achievement whores prendront un certain plaisir à recommencer plusieurs fois l’aventure afin de monter à fond tous les personnages mais quelques niveaux en plus n’auraient pas été superflus.