Dying Light : le jeu qui vous zombifiera

Dying Light : le jeu qui vous zombifiera

Dying Light c’est un jeu qui, la première fois que j’en ai entendu parler, m’a vendu du rêve. Jeu de survie dans un univers contemporain, des zombies, le système d’armes de Dead Island, un cycle jour/nuit apportant un double gameplay et du parkour. Sur le papier, c’était prometteur, d’autant que le jeu a été développé par Techland, ceux là même qui ont fait le premier Dead Island mais petit à petit, plus les images et vidéos de gameplay se montraient, plus mon enthousiasme baissait. Alors, bonne intuition ou pas ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.

Une histoire transparente et des PNJ sans identité

DyingLightGame 2015-02-18 19-54-04-74Du côté de l’histoire, Dying Light ne brille pas par son originalité, nous incarnons Kyle Crane, agent envoyé par la GRE pour récupérer des informations sur le virus qui sévit à Haran, ville en quarantaine et pour ce faire vous devrez vous allier aux gentils pour infiltrer les méchants sauf qu’ici, vous trompez tout le monde en cachant vos objectifs. Le jeu commence donc sur un rapide briefing dans un avion avec un parachutage chaotique tout de suite après pour enchaîner très vite sur une attaque au cours de laquelle vous vous faites mordre et sauver par les gentils qui vous ramènent directement chez eux pour vous sauver. Voilà, c’est à peu prêt comme ça que ça commence. On découvre qu’ils sont à la recherche d’un vaccin, qu’il existe un inhibiteur, l’antizine et qu’elle vous empêche de vous transformer en zombie. Cela aurait pu être un bon élément de gameplay survie, imaginez-vous galérer à la recherche de votre médicament pour ne pas vous transformer en zombie ! Hélas, le jeu est ultra scénarisé et en dehors de ces phases, rien n’est vraiment utile. D’ailleurs, l’histoire elle même n’est pas vraiment utile et les quelques rebondissements ont dû être sponsorisés par Captain Obvious et nous irons d’objectif en objectif bêtement sans chercher à en savoir plus.

Pour ce qui est des PNJ, on ne ressent aucun attachement et aucun intérêt pour eux, et le comble, c’est que nous essayerons de les sauver ! Même le grand méchant ne m’a rien inspiré de plus que la simple irritation ressentie devant un personnage qu’on apprécie peu ou pas ce qui pourrait en fait en faire le personnage le plus réussi du jeu. La faute peut-être à un manque de profondeur dans l’écriture, du fait qu’on ne sait rien des gens qu’on rencontre et que les liens tissés entre eux et vous sont ridicules. La faute aussi aux doublages ! Ce n’est pas un élément qui m’importe d’habitude, je n’ai jamais eu aucun soucis avec la VF, je trouve ça même plus confortable. Mais ici, elle est catastrophique. A part la voix de notre héro qui est celle d’Eikichi Onizuka (G.T.O.), toutes les autres sont horribles. Au choix vous aurez des voix dépressives et monotones ou des doubleurs qui ne devaient pas avoir de ponctuation dans leur texte. Que du bonheur !

Quand Dead Island fricote avec Mirror’s Edge

1422636664-7917-capture-d-ecranAprès tout ça on serait en droit d’espérer que le gameplay offre assez de fun pour compenser, et bien… pas vraiment, non. Dying Light est un collage laborieux de plusieurs jeux. Incontestablement, la base du jeu est du Dead Island, peut-être la seule partie travaillée, d’ailleurs. Celui qui y aura joué reconnaîtra tout de suite le mode de déplacement et de combat avec sa jauge d’endurance vous empêchant de frapper à tout va sans interruption, les coups critiques, les loots, les zombies spéciaux (spitter, tank, charger, boomer) et le principe de craft peaufiné. Petit changement sympathique, vous ne pourrez pas réparer vos armes infiniment. Seconde inspiration flagrante, Mirror’s Edge pour le côté parkour. Certains diront que tous les jeux à parkour y feront penser, ce qui n’est pas faux, mais ici on retrouve exactement la même exécution de mouvement, mais sans pour autant atteindre la même fluidité. Pire encore, l’animation de chute sur le dos est la même ! Plus subtil, le crochetage lui est le même que dans Fallout. Enfin, les plus attentif auront reconnu l’inspiration Far Cry sur l’animation d’escalade de certains objets ou du bout de corde posé sur un rebord pour indiquer au joueur qu’il peut s’y accrocher. Il y aura aussi des tours radio (servant ici à l’histoire et non à découvrir la zone) et des tyrolienne.

Un triple côté RPG pour trois fois plus de plaisir ?

1422636703-8131-capture-d-ecranComme dans un Dead Island, le côté RPG est représenté par un arbre de talent divisé en trois parties distinctes avec chacune leur barre d’XP se remplissant différemment. Le premier, l’arbre Survivant se remplira en effectuant des quêtes et sous-quêtes pour les différents PNJ. Le second, l’arbre d’Agilité, se remplit lorsque vous pratiquez le parkour, chaque saut vous donnant un peu d’XP. Enfin le dernier, l’arbre Puissance, se remplit lorsque vous démontez du zombie. Chaque arbre fonctionne sur un système d’embranchements, une capacité vous donnant accès à d’autres et chacun est encore divisé en 3 parties distinctes. Cela pourrait sembler brouillon, mais dans les faits, les capacités les plus importantes se trouvent assez vite accessibles et on n’hésitera que peu avant de faire son choix. Les trois barres d’XP séparées font aussi qu’on pourra assez vite se spécialiser dans ce qu’on maîtrise le plus sans délaisser les parties qu’on aimera moins. Notons aussi que la mort sera punie par une perte d’XP de survie.

Open world, cycle jour/nuit et multijoueur

 dying-light-playstation-3-ps3-1377091900-020L’open world, c’est à la mode, ça fait un moment que nous l’avons compris mais comment se débrouille Dying Light dans cet exercice ? Personnellement, quand on me parle d’open world, j’attends un jeu comme Far Cry ou Batman, où seules des zones non connectées ou spéciales demandent un chargement. Hors ici, des chargement, il y en a dans tous les sens et la map se transforme vite en une sorte de hub géant vers d’autres zones de jeu. Oh ! Vous trouverez bien moult événements aléatoires tel que des survivants à sauver, des caisses de ravitaillement à voler au méchants, des zones de quarantaine à nettoyer, des défis vous apportant expérience et équipement ou encore des quêtes secondaires pas beaucoup plus varié que d’aller parler à un type, retrouver une clé ou ramasser des plantes visibles uniquement la nuit. Et tiens, parlons en de la nuit ! C’est un peu le moment qu’on vous apprend à craindre, les PNJ vous incitant à rejoindre très vite un abri pour y passer la nuit par radio parce qu’une fois l’obscurité installée, les zombies deviennent plus fort et plus nombreux, et de nouveaux apparaissent. Très rapides et puissant, ils sont sensible aux rayons UV et la petite lampe dont vous êtes équipé sera votre meilleure alliée. Personnellement, je n’ai joué cette phase du jeu que lorsque j’y étais obligé tant j’ai trouvé ça frustrant de me faire ouvrir en deux par ces monstres hyper résistants et je ne parle pas de l’option « Be The Zombie » qui permet à un joueur de s’introduire sur votre partie et de vous chasser qui casse complètement le rythme de jeu et qui est complètement déséquilibrée. Il y a aussi des « pièges » anecdotiques que je n’ai pas vraiment utilisés et dont je doute de l’efficacité. Enfin, en multijoueur, si vous avez des potes avec de l’humour, cela rendra le jeu bien plus amusant bien que totalement identique (vous n’aurez que les vêtements de votre personnage pour vous différencier).

 Un moteur graphique qui aurait bien besoin d’antizine…

dying-light-pc-1370972580-012Testé sur PC et avec une machine étant au dessus de la configuration recommandée, j’ai tout de suite poussé les options graphiques en laissant le logiciel GeForce Expérience en qualité optimale et il faut avouer que le jeu était beau ! Jusqu’à ce que je sorte de la tour dans la partie open world pour me rendre compte que le jeu souffrait de GROS problème de framerate fluctuant entre 25 et 45 images par seconde et se retrouvant parfois même sous les 10 pendant un court instant. Autant vous dire que pour un jeu qui se veut nerveux et rapide, ça la fout un peu mal. Il aura fallu baisser les graphismes sous le niveau de détail moyen et le patch 1.4.0 pour que ces soucis soient résolus (bien que le changelog annonce toujours travailler sur les freezes de la profondeur de champs nVidia). Pour finir, je pointerai aussi du doigt des hit boxs permissives quand il s’agit de s’accrocher à un rebord, votre avatar se retrouvant littéralement téléporté quelques centimètres plus haut pour s’y accrocher.

Note

10/20

Mélange plus ou moins malheureux de plusieurs jeux, Dying Light se classe dans la série des jeux de zombie qui ne marqueront ni par leur scénario ni par leur gameplay. Défouloir sympathique en multijoueur mais lassant en solo, il se rangera dans l'armoire une fois complété et ne ressortira que pour être vendu en occasion.

Réactions

  • Franqui le 23/02/2015

    Tu viens de casser mon délire ! je te déteste !! (m’en fou je le testerai quand même)

    Mais au vu de ton test vais peut être attendre qu’il baisse de prix 😀

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    • Aerticum le 23/02/2015

      Ouais, attendre une promo ou une baisse de prix c’est pas une mauvaise idée. Et encore, dans le test je parle pas du boss de fin full QTE bourré de checkpoint parce que pour compenser la « facilité » du QTE, les fenêtres d’action sont hyper courte. Et pour la durée de vie, si tu fais que la quête principale, c’est une durée normale pour un jeu actuel

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