Elemental Master

Elemental Master

Elemental Master (2)Attention, nous allons parler d’un jeu vidéo assez méconnu par le grand public, et injustement boudé par les collectionneurs, donc si votre mantra journalier tourne autour de Fifa 14 et que les gros pixels n’ont pas grâce à vos yeux, allez me télécharger tout de suite un émulateur Megadrive et sortez-vous les ROM  du derrière, car nous allons aborder le test d’Elemental Master, une des pépites dont TecnoSoft nous gratifiait dans les années nonante.

Malgré cette phrase introductive bien trop longue, les amateurs de shoot bien velus auront tout de suite fait l’amalgame entre l’éditeur et la fameuse série des Thunderforce, véritable troisième pilier du monde des shmups, les deux autres étant Ikaruga et DoDonPachi. Oui, Toilet Kids sur PC Engine a bien failli se trouver dans ce top 3, mais ma thérapie sur l’expression de mon Moi Primal commence à porter ses fruits.

Emmental Master ?

Elemental Master (5)Elemental Master est un jeu de tir à scrolling vertical vous mettant dans les bottes du jeune mage élémentaliste Loki, qui doit fritter le derrière de son frère Ryga pour… on s’en moque un peu, en fait. Le scénario n’est qu’un prétexte pour tirer de la boulette à tour de bras. Ultra maniable, bourré de petits détails, ce jeu transpire les nineties par tous ses pixels. Dur, cruel mais jamais injuste, le mage à la cape volante va vous faire suer, hurler et certainement grogner avant de voir l’écran de fin. Pour légèrement contrebalancer la rudesse du titre, celui-ci vous laisse la possibilité de choisir l’environnement de départ, chacun de ces stages étant inspiré d’un des quatre éléments, les derniers niveaux n’étant accessibles qu’une fois la nature, l’air, l’eau et le feu domptés.

Elemental Munster ?

Elemental Master (4)La maniabilité reprend le principe très pratique mais trop peu recopié du « un bouton, une direction », le bouton A permet de tirer vers le haut, le B vers le bas, les deux chargent le tir et vous gratifient d’une Über attack, voire d’un magnifique kamehameha un peu plus loin dans l’aventure, alors que le bouton C permet de changer d’arme. Au fur et à mesure de vos aventures en terre sauvage, vous débloquerez en effet les classiques tirs de flammes, tir triple en trident,  ou encore tir triple à angle droit (gauche-droite-dessus), chaque version de ces tirs possédant également une seconde frappe grâce à la charge (A+B). C’est peu, mais comme pour tout, le bonheur tient dans les détails, et pas forcément dans l’abondance. Il vous suffira de voir les splendides dégradés dans les blobs qui vous attaquent, le mouvement hypnotique de la cape pour… trop tard, vous êtes mort. Je vous avais prévenus, on joue à l’ancienne, pas question d’avoir une hitbox de 2 pixels, ici la faucheuse sera implacable et vous demandera de jongler entre mémorisation et réflexes aiguisés.

Elemental Master (3)Certains joueurs actuels trouveront les graphismes un peu sombres et désuets, pour atténuer la patine du temps sur la trame de l’image, jouez-y sur une console portable. PSP, H&B, Sega Arcade Ultimate Portable, si l’écran est petit, les artworks vous sembleront plus attirants, mais le jeu n’en sera que plus difficile. Bien entendu, on est entre true gamers ici, je sais que la difficulté ne vous fait pas peur, vous qui allez chasser l’ours avec un pot de miel et une cuillère en plastique, votre chatoyante moustache en seul ornement.

Hey, Mental Masseur ?

Elemental Master (1)Les bonus vous aideront dans votre périple vers la vengeance. Disséminés dans des coffres, leur aide sera précieuse, à l’image du miroir qui vous fournira un double bien pratique. Une petite fée viendra vous apporter son aide, en prenant la vie de quelques ennemis plus faibles, et prouvera à certains développeurs qu’on peut avoir une fée dans un jeu qu’on n’a pas envie d’occire après 20 minutes (« Hey ! Watch this ! » Oui Nintendo, c’est sur toi que mon regard noir se braque). La bande-son est également excellente et colle bien à l’action, ce qui ne gâche rien.

Elemental Master (1)Comme la triste époque des vide-greniers remplis de retrogaming à bon prix est clairement terminée, je ne peux pas vraiment vous recommander de vous diriger aveuglément vers les sites d’enchères, où certains penseront avoir trouvé le Saint Graal en le revendant plus cher que son prix neuf de l’époque, inflation comprise. Toutefois, étant donné qu’il n’est connu que des gens de bon goût, il se peut qu’il en passe un exemplaire de temps à autre sur Ebay ou sur 2ememain.be à un tarif raisonnable, et à ce moment-là je ne pourrai que vous conseiller de vous fendre d’un petit billet et de donner sa chance à ce jeu, qui vous fera comprendre que TecnoSoft n’a pas bâti sa réputation sur des mensonges.

Réactions

  • LordSuprachris le 30/11/2013

    Voilà un pur jeu comme on les aime chez Be-Games 🙂
    Je ne peux que conseiller à tout le monde de l’essayer (les émulateurs, c’est fait pour ça), il mérite vraiment que l’on aille plus loin que les 20 premiers « Game Over » au premier niveau 😉

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  • Wil2000 le 30/11/2013

    Clair que c’était une autre époque, où la fin (souvent minable) des jeux se méritait dans le sang et dans les larmes 😉

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  • spacecowboy le 02/12/2013

    Comme je ne connaissais pas ce jeu, je l’ai essayé sur ma petite GCW Zero. J’ai passé un bon moment et j’ai vu de belles choses qui me feront relancer la ROM un jour ou l’autre. Et si je le trouve en occase, ça me fera un bon shmup de plus pour ma Megadrive.

    J’avoue quand même que l’écart entre Elemental Master et Thunder Force 3 me semble carrément énorme. Or, ces deux titres sortent la même année sur la même machine et sont issus du même développeur. Même la présentation me paraît pauvre par rapport à celle de Thunder Force 3. Je serais curieux de savoir si l’équipe de Thunderforce a travaillé sur cet Elemental Master ou si elle préparait déjà Thunderforce 4.

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  • Wil2000 le 02/12/2013

    Yep, on peut difficilement comparer les deux titres, et pourtant Elemental Master garde pour moi un cachet bien à part, celui d’un jeu qui n’a pas toujours un physique facile mais qui m’a marqué en son temps, et dont le gameplay nerveux en remontrera aux petits jeunots qui ont du mal à sortir de leurs couloirs habituels 😉

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