Dishonored Game of the Year Edition

Dishonored Game of the Year Edition

Dishonored GOTY (9)

Si vous nous lisez depuis un moment déjà, vous savez tout le bien que je pense de Dishonored. Jeu extraordinaire permettant plusieurs approches, level design magnifique, j’ai vraiment été happé par le titre d’Arkane. Mais vous savez également qu’il y a quelque chose que je déteste plus que tout au monde dans les jeux vidéo « modernes », c’est cette mode de nous fourguer des DLC à tout va pour escroquer le pauvre joueur. Alors, verdict ?

Dishonored GOTY (4)Dishonored a marqué d’une pierre blanche le monde du jeu vidéo. La liberté laissée au joueur de se créer un personnage brutal, discret ou même fourbe faisait que chacun pouvait vivre une aventure qui lui était propre, voire rejouer une nouvelle partie tout à fait différemment de la précédente. Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de voir la Lumière et de profiter de cette version « Game of the Year », au titre bien mérité. Cette édition englobe le jeu de base, mais également les deux DLC sortis. Et là, j’en vois déjà deux au fond qui ont un tic nerveux au niveau de la paupière droite quand je parle de DLC. Rangez vos couteaux et oubliez les traumatismes d’armures à chevaux pour Oblivion (le year one des DLC), ici on a affaire à du poilu, du velu, du moustachu ! Je pense qu’on pourrait même parler d’extensions au jeu de base, tant celles-ci sont plus qu’un simple bonus. Je ne reviendrai pas sur mes impressions du jeu vanilla qui sont encore disponibles sur notre site, mais je vais plutôt aborder les deux add-ons fournis sur la galette.

La Lame de Dunwall

Dishonored GOTY (14)Vous incarnez Daud, l’assassin légendaire, qui vient juste de proférer son ultime crime sur l’Impératrice. Si vous avez une impression de déjà-vu en commençant la scène, c’est toutefois à travers les yeux du tueur que vous revivrez le combat contre Corvo. En bon fan de Dishonored, cette mise en bouche a déjà fait frétiller mon petit cœur de groupie, et la suite de l’aventure est du même calibre. Histoire de ne pas trop tomber dans du déjà-vu, les développeurs ont sucré une des plus intéressantes features du jeu de base, à savoir le sortilège permettant la prise de contrôle d’un organisme vivant. Le blink est toujours là (encore heureux), ainsi que le gel du temps et la vision améliorée, mais vous pourrez également invoquer des assassins, qui viendront distraire les ennemis, voire leur faire la peau si vous y investissez assez de points. Là où le jeu montre tout son talent, c’est lorsqu’on décide d’invoquer un assassin uniquement pour avoir son avis sur l‘histoire en cours. Voire pour avoir l’impression d’avoir des amis virtuels, c’est plus chic qu’un Tamagochi 2.0 mais ça consomme plus de mana.

Dishonored GOTY (7)Sans dévoiler le scénario, sachez que vous aurez l’opportunité d’en savoir plus sur l’industrie qui a fait la gloire de Dunwall, l’huile de baleine. Les abattoirs sont des endroits répugnants, les ouvriers qui y travaillent ne valent guère mieux, et les contremaîtres vous poseront de sérieuses difficultés avec leurs scies à ruban. Mais le plus dur viendra de votre première rencontre avec une baleine tenue en vie pour lui extraire une huile plus pure, vous ôtant tout doute lorsque vous vous demanderez si vous devez épargner ou achever les bouchers qui sont à l’origine de sa souffrance. Mais lisez les notes dispersées de-ci de-là, et apprenez-en plus sur la main d’œuvre qui n’a parfois tout simplement aucun autre choix pour faire survivre leur famille en ces temps difficiles.

Dishonored GOTY (1)Cette première extension peut se boucler en 2 à 3 heures, mais si vous êtes aussi parano que moi, tentant à tout prix d’être discret mais ne supportant pas de laisser la plus petite pièce d’or derrière vous, vous pouvez facilement doubler voire plus le temps nécessaire pour finir ces quelques chapitres, d’autant qu’il n’y a plus de ville servant de hub central entre deux missions, on se contente de les enchaîner sans interlude.

Sachez cependant que la fin est un peu abrupte et en a laissé plus d’un sur sa faim. Lucky boy, vous n’aurez pas à attendre pour en savoir plus à propos de l’histoire de Daud, qui vous attend dans…

Les Sorcières de Brigmore

Dishonored GOTY (5)Première bonne chose, il est possible de reprendre sa sauvegarde de la Lame de Dunwall, afin de conserver son personnage tel qu’on l’a laissé. On saluera le level design, toujours aussi génial que dans le jeu de base ou que dans la Lame de Dunwall ; certains niveaux assurent une verticalité tout à fait extraordinaire, tandis que d’autres auront des murs qui paraîtront bien étroits aux fans d’infiltration. L’histoire n’est pas toujours évidente à suivre et ne sert par moments que de prétexte à l’ENORME PANARD qu’on prend décidément encore et toujours à jouer à cet excellent jeu qu’est Dishonored ! C’est à ça qu’on reconnaît une pépite : il ne faut quasiment rien changer dans son gameplay pour qu’il soit toujours aussi bon à jouer, même un an après. Même si Bioshock Infinite a mis la barre très haute niveau scénario, Dishonored gardera toujours ce côté bac-à-sable qui satisfera toute personne qui osera y tremper son pad. Ce second chapitre des aventures de Daud introduira des ennemis fourbes, mortels et séduisants à la fois en l’incarnation des Sorcières, qui possèdent également un sort de téléport, ainsi que des scrogneuneus* de chiens quasiment immortels, qui nécessiteront que vous éclatiez leur crâne de squelette afin d’empêcher leur régénération.

Dishonored GOTY (12)De nouveau, les notes illustrant l’univers de la ville industrielle vous en apprendront plus sur ce qui vous entoure, mais également sur de vieilles connaissances, telle Mamie Chiffons, voire sur Delilah elle-même, la Bitch Witch à la tête du réseau des Sorcières de Brigmore. Plus sournois que les usines à huile de baleine, les différents environnements que vous traverserez seront au moins tout aussi mortels, et demanderont de bien les étudier avant de vous lancer dans une étude d’un plan qui, de toute façon ratera suite à un imprévu si vous avez autant de talent que moi 😉

Dishonored GOTY (10)Les Creative Kills sont encore une fois à l’honneur, et figer le temps pour fixer une mine explosive dans le dos d’un ennemi, vous transporter derrière un autre belligérant pour le poignarder et voir le 3ème larron exploser de sa trop grande proximité de l’homme-mine vivante ne pourra que vous amener une énorme satisfaction. Jusqu’à ce que vous receviez un jet d’acide d’une plante toxique planquée dans le faux plafond, qui se fera une joie de vous ôter vos maigres points de vie. Et hop, une autre manette perd la vie dans des circonstances tragiques.

Vous l’aurez compris, je n’aime pas les DLC, mais ceux-ci, je les adore. On ne se moque pas du client chez Arkane, on le respecte, on le choie et on lui fournit de la bonne came. Alors quand on vous sert le tout sur un plateau d’argent pour moins cher qu’une énième resucée d’un Fifa ou d’un PES, faites preuve de discernement et faites-vous plaisir, vous savez que vous en avez envie 😉

* (adj. qual. synonyme de  casse-burnes pour ceux qui sont nés dans ce millénaire)

Réactions

  • Wil2000 le 20/10/2013

    Yep, et Dieu sait que j’ai horreur d’acheter des DLC également, mais là c’est bien la 1ère fois que je trouve que ça vaut son prix 😉

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