Bien qu’on en rigole dans le monde du PC, les jeux massivement multijoueur (MMO) existent sur console. Le dernier Final Fantasy a récemment tenté l’expérience du MMORPG sur PS3 (avec une certaine réussite) et bientôt, c’est le phénomène World of Tanks qui lancera des obus dans une version exclusive à la Xbox 360.

World of Tanks se définit à l’aide de mots étranges pour un joueur console. Il s’agit d’un free-to-play massivement multijoueur en équipe. Deux équipes de chars d’assaut, constituées de nombreux joueurs, s’y affrontent pour capturer une base. Et pour pas un balle ! Le jeu est bel et bien gratuit… pour autant que vous ne cédiez pas à l’appel des micro-transactions. Avec du vrai argent, vous pouvez en effet acheter un compte Premium qui accélère votre progression d’expérience ou vous permet d’acquérir le tank de vos rêves sans trop attendre.

La personnalisation des chars est primordiale. Au départ, votre garage compte deux modèles modestes pour vous entraîner au combat. Un didacticiel se charge d’ailleurs de vous apprendre les bases du maniement. En remportant des batailles, vous gagnez de l’expérience et des crédits qui servent à débloquer des améliorations pour vos machines ou des consommables. Comme votre garage est spacieux, vous pouvez aussi y ranger quelques tanks supplémentaires en les choisissant dans une liste impressionnante de chars authentiques.

World of Tanks se trouvant en version bêta, toutes les fonctionnalités ne sont pas encore accessibles. Les possibilités de personnalisation encore limitées devraient ainsi devenir colossales à la sortie officielle du jeu. Un seul mode de jeu est également disponible pour l’instant : la prise de la base de l’équipe ennemie. Dans ce mode, vous et vos copains chars partez à l’assaut de la base des méchants tanks à l’autre bout de la carte. Allez-vous partir en kamikaze vers la base adverse au lieu de protéger la vôtre ? Cette question fondamentale, vous et vos alliés vous la poserez à chaque partie.

Sur le terrain, les contrôles sont simples à la manette, bien que tous les boutons soient utilisés. Le déplacement de votre monstre métallique est précis tout en étant suffisamment lourd pour être crédible. Entre deux coups de feu, vous profitez du paysage : rien d’extraordinaire, mais des décors bien définis et propres. Les chars sont, quant à eux, parfaitement reproduits à l’écran.

Le « Combat » de 1977 sur Atari 2600 – Image AtariAge

Grâce à la variété des approches d’attaque ou de défense, les parties ne se ressemblent pas et s’enchaînent avec plaisir. À chaque défaite, on se dit que la prochaine fois, on se planquera derrière un bâtiment pour exploser les assaillants ou qu’on essaiera plutôt de leur rentrer directement dans le lard par surprise. Tant de poésie militaire ne pouvait que rameuter les fans d’e-sport. Avec la grande communauté qui s’est réunie autour du jeu sur PC et qui se frotte la chenille dans des compétitions internationales, la question est de savoir s’il reste de la place pour la version Xbox. La pertinence du modèle économique particulier n’est pas non plus garantie sur console. Mais plus de trente ans après Combat (mon premier jeu Atari 2600 !), la concurrence est évidemment inexistante sur ce support.

Le principe de la bêta ouverte est assez exotique sur console. Sachez que vous pouvez participer à cette bêta en vous inscrivant ici (abonnement Xbox Live Gold requis). Vous découvrirez ainsi (gratuitement bien entendu) World of Tanks dans une version non finalisée qui se mettra à jour régulièrement. Après un téléchargement d’environ trois gigas, vous découvrirez la délicatesse d’une explosion d’obus dans la fraîcheur matinale de la campagne.