Fractured Space

Fractured Space

Attention, au moment de l’écriture de ce test, le jeu est encore en accès anticipé, ce qui signifie que des points pourraient être corrigés et/ou améliorés sur la mouture finale. Je ne peux que recommander d’attendre la sortie officielle du titre avant de vous jeter dessus.

L’espace, vaste et infini territoire. Ce postulat de base me fait toujours vibrer et je me plonge volontiers dans les articles sur les récentes missions de la compagnie SpaceX. Alors, quand il m’est donné la possibilité de vous parler d’un jeu qui se passe dans les étoiles, je ne peux qu’être investi d’une joie extrême. L’euphorie durera-t-elle ? Faisons un bond plus rapide que la lumière pour découvrir cela.

Pourquoi nous sommes là, en quelle époque nous situons-nous ? Tout cela reste encore un mystère actuellement. L’histoire se résume en cela : Fractured Space nous propose des combats spatiaux à bord de gros vaisseaux entre le MOBA classique et le MMO d’action. L’action se veut être le moteur principal du nouveau titre du studio Edgecase Games.

SPAAAAAACE

Contrairement à d’autres titres en alpha que j’ai eu la joie de vous faire découvrir dernièrement, Fractured Space propose d’emblée un mode tutoriel qui – une fois achevé – vous « offrira » un de vos premiers vaisseaux spatiaux. Et le tuto fait bien les choses car il permet de découvrir les bases du jeu qui doivent être maîtrisées si nous voulons nous lancer dans une partie contre d’autres joueurs. Par exemple, contexte spatial oblige, nous avons ici un mouvement tridimensionnel de notre « engin » qui nécessite un peu d’entraînement pour être compris pleinement. Le tutoriel nous explique aussi les différentes approches du combat type, la capture d’une base ou encore le support que nous pouvons offrir à nos collègues en partie.

Tous les éléments cités ci-dessus ont leur importance, car là est le cœur même du fonctionnement de Fractured Space (et, de manière générale, de tout MOBA), à savoir le travail en équipe. Le mode de jeu « Conquest » use de la carte de manière très intelligente et pousse la collaboration pour remporter la partie. En gros, la zone de combat est divisée en 5 parties. Une centrale, une à chaque pôle, une des côtés gauche et droite. Les parties au nord et au sud sont les bases spatiales des équipes qui, si capturées, mettent fin à la partie. Les bases principales ne sont bien sûr pas accessibles directement. Pour cela, il faudra capturer l’avant-poste ennemi dans les zones de gauche ou droite (appelées « Alpha » et « Bêta »). Une fois cela fait, vous pourrez faire un bond spatial vers la base ennemie pour la capturer.

Là vous me direz bien « Hey hey Kornelius, tu avais parlé de 5 zones, là j’en ai compté 4 ! Tu ne connais pas ton sujet ! ». Et bien non, petit malandrin, je n’avais pas oublié. Cette fameuse zone nommée amoureusement « Gamma » par les développeurs est une partie à accès restreint, qui ne s’active qu’après un laps de temps et qui, si capturée, apporte un « buff » à l’équipe. Ce mode de jeu se jouant à 5 contre 5, l’entente entre les différents joueurs est essentielle, et si elle n’est pas de mise, il vous en cuira par la perte brutale de votre base principale. L’autre élément de gameplay  intéressant est justement le principe de bonds spatiaux. Ces derniers limitent fortement la mobilité entre les différentes zones et prennent du temps à s’activer. Il n’est d’ailleurs pas possible de rejoindre un point B en partant du point A sans bond spatial. Cela rajoute des petits moments de stress quand un de vos avant-postes est attaqué alors que vous en êtes bien loin.

Le second mode accessible une fois le niveau d’expérience suffisamment haut est « Frontline » qui rebat les cartes en matière d’affrontement. Contrairement au mode « Conquest », ici un timer de 12 minutes est présent. Dépassé cette limite, le jeu entre en « mort subite » où une fois notre vaisseau détruit, nous ne pouvons pas réapparaître. Qui plus est, nous n’avons ici pas le choix de notre engin. Chaque équipe se verra attribuer un vaisseau lourd, un léger et trois medium. Bien entendu, pour l’emporter, il faut toujours capturer la base ennemie. Vous l’aurez compris, le mode « Frontline » apporte des combats bien plus dynamiques et rapides.

Les vaisseaux, venons-en à eux. Divisés en 3 origines (pour vulgariser : les asiatiques, les russes et les autres), ils composent un large éventail de modèles différents répartis en plusieurs catégories : l’attaque à distance, l’attaque à proximité, la défense, le support. Et dans ces catégories existent d’autres sous-catégories comme les vaisseaux légers, moyens ou lourds. Bref, il y a de quoi contenter tout le monde !

Le point qui démarque « Fractured Space  » d’un MOBA traditionnel réside dans le fait que les 3 origines de vaisseaux possèdent un arbre technologique, où nous pouvons débloquer les différents modèles d’aéronefs et leurs capacités propres. Là où habituellement il y a un arbre de capacités inhérent au personnage que nous jouons, ici nous nous retrouvons face à un mix entre MOBA et un MMO Action type World of Tanks et ses différents modèles de tanks. Autre point intéressant : la gestion de l’équipage. Chaque membre apporte ses capacités propres comme un gain en défense, en attaque mais encore à la vitesse de bond spatial ou à la vitesse de rechargement des armes spéciales.

Pour terminer cette partie de la review, je vais me pencher sur les graphismes. Utilisant l’Unreal Engine 4, le jeu est franchement sympa visuellement. Tant les effets spéciaux sont flatteurs à l’œil, l’impression d’immersion dans cet espace infini est vraiment bluffant. Les éléments de décor permettent de vraiment « s’investir » dans la bataille en serrant les dents (ou autre chose) quand nous commençons à frôler des astéroïdes pour essayer une approche discrète ou simplement se protéger de tirs trop insistants. Les vaisseaux eux-mêmes sont bien réalisés et possèdent tous leurs petits détails.

Dans l’espace, personne ne vous entend rager

Pourquoi je reste alors mitigé sur le jeu ? Simplement à cause de cette « biesse » mode actuelle qui me fait grincer des dents : les micro-transactions. Le jeu sera, je pense (même si rien n’est encore confirmé), en free-to-play et possède déjà – alors qu’il n’est qu’en version alpha – son service de monnaie virtuelle contre brousoufs bien réels. Et « tabarnacle » que c’est cher ! Bien que vous ne soyez bien évidemment pas obligé de passer par la case Visa, les vaisseaux les plus puissants sont déblocables plus rapidement grâce aux points Platinums. Ma constatation personnelle est bien évidemment la suivante : les vaisseaux en bout d’arbre technologique mettent la motte à tous les autres. Sur base de cela, une jalousie peut naître chez les autres joueurs (qui ce faisant m’ont un peu taxé de « cheater » sur le chat) qui vont sans doute avoir envie de craquer leur portefeuille pour se procurer le vaisseau le plus puissant. Ces vaisseaux sont bien entendu tout autant déverrouillables à force de patience et de persévérance. Mais se prendre des raclées sévères par un gars qui en a une plus grosse que soi, cela n’incite pas à la vertu.

Heureusement, si nous pouvons avoir l’argent (in-game) pour déployer l’artillerie lourde, il faudra aussi des points d’expérience qui eux ne s’acquièrent pas via la boutique en jeu mais simplement en accumulant les parties pour pouvoir à terme utiliser son gros vaisseau. Une semi-consolation en somme !

Note

15/20

Le soft étant encore en early access, alpha, en développement, etc, il est n’est jamais facile de mettre une cote sans qu’elle ne soit punitive ni trop conciliante. Fractured Space a ce qu’il faut pour faire son petit bonhomme de chemin. Pas trop médiatisé, il propose malgré tout des points qui sont rafraîchissants dans le monde actuel et sans pitié des MOBA. Les déplacements tridimensionnels sur une carte jonchée de débris pouvant servir d’obstacles ou d’abris sont une excellente idée et apportent des éléments de gameplay intéressants. Mais, comme dans mes précédents tests, j’ai peur que ces satanées micro-transactions plombent les joueurs qui auraient envie de s’y essayer. Qui plus est, le manque de médiatisation du jeu pourrait laisser Fractured Space dans le coin des tant regrettés « qui ont eu le mérite d’exister ». Personnellement, je ne le souhaite pas. Il est frais, plaisant à jouer et immersif. Je ne peux que vous recommander de le découvrir !

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