Luigi ou Mario ? Choix Cornélien.

Il y a quelques semaines, Nintendo nous offrait Luigi’s Mansion 2 sur Nintendo 3DS. En attendant le test en bonne et due forme, je vous propose de voir ce que vaut « l’original » de la série : le tout bon Luigi’s Mansion premier du nom sorti initialement sur la console 128bits de la firme japonaise : la GameCube. À noter quand même qu’une fois n’est pas coutume, c’est Luigi qui a eu l’honneur du jeu de lancement sur la console de salon, et non son frère aîné.

Cette fois, c’est Luigi qui est le héros principal (quoique, faut quand même aller délivrer Mario…). Nous allons voir dans ce test si notre héros à la casquette verte a la prétention de pouvoir égaler voire surpasser les aventures de son frère.

Où et comment se faire avoir comme un débutant.

Luigi en pleine conversation avec le professeur K. Tastroff

Le proverbe « on ne change pas une équipe qui gagne » n’est pas toujours applicable. Preuve en est le fait que ce soit au tour deLuigi de sauver son frère du pétrin. Tout content d’avoir remporté un manoir sans même avoir participé au concours, Luigi invite Mario pour passer quelques jours dans celui-ci. Mais quand notre ami à la casquette verte arrive, il se rend vite compte que son frère a disparu et que le fabuleux manoir est hanté. Luigi et son courage légendaire (ou pas) se retrousse les manches et part à la recherche de son frère. Il sera aidé dans sa quête par le mystérieux Professeur K. Tastroff qui lui expliquera d’où sortent tous ces fantômes et l’aidera tout au long de l’aventure.

Des gestes simples mais efficaces.

Une image du Gameplay. Luigi en pleine action

Dans Luigi’s Mansion, le gameplay est relativement simple, on se déplace à 360° sans réelle difficulté grâce au joystick plutôt bien maniable de la GameCube. Ca se corse un petit peu lorsqu’il faut aspirer les fantômes et autres objets, car l’ECTOBLAST 3000, le fameuse arme redoutable pour tout chasseur de fantômes qui se respecte, n’est pas des plus précises. En effet, j’ai eu personnellement quelques problèmes de précision pour aspirer au plafond ou au sol. Mais vu la difficulté peu voire pas présente, ce léger défaut n’en est pas réellement un finalement. Par la suite, on obtiendra quelques petits mouvements supplémentaires comme la possibilité de souffler des éléments avec notre aspirateur. Tout comme l’aspiration, cette capacité reste moins maniable mais a le mérite d’exister.

Pour ce qui est du jeu en lui-même, malgré ce côté amusant d’un Luigi complétement apeuré et une musique d’ambiance plutôt réussie, l’adjectif répétitif est encore faible pour qualifier ce que l’on vit tout au long des niveaux.

En effet, Luigi rentre dans une pièce non éclairée, résout une petite énigme souvent bateau, bat le mini boss de la pièce et récupère une clef. Une clef pour quoi faire ? C’est très simple. Pour ouvrir une autre pièce non éclairée où il faudra résoudre une autre énigme et battre un autre mini boss. Etonnant hein ?

Parlons un peu de l’histoire en elle-même qui elle aussi manque un peu d’originalité. Mais bon, on reste dans le thème Nintendo. Ce n’est pas la princesse Peach qui a disparu, mais Mario. Ce n’est pas Bowser le méchant mais le Roi Boo. Ce n’est pas Toad notre fidèle ami avide de conseils mais le loufoque Prof K. Tastroff, et pour terminer, ce n’est pas Mario notre héros mais bien Luigi. Pas très original. Quoique…

Oh la belle bleue.

Sur le plan sonore, le mot à utiliser est encore une fois « répétitif ». En effet, le thème récurrent que Luigi sifflote sans cesse devient vite horripilant, et ce malgré sa qualité indéniable. Néanmoins, en ce qui concerne la bande son, je noterais un point réellement positif : les musiques sont belles. Je voudrais parler également d’un détail qui m’a fait sourire et m’a vraiment bien plu. Suivant son état de santé, Luigi pousse un cri pour appeler Mario lorsqu’on presse le bouton A de la manette. Ça passe du « Mario » d’un ton très calme à un cri venu des tripes, «  Maaaaaario » avec une dizaine de « a ».

Luigi en mauvaise posture

Parlons à présent des graphismes, et là Luigi’s Mansion marque des points. La 3D est vraiment bien modélisée, les décors sont presque tous interactifs, et les objets du premier plan passent très vite en mode transparent pour éviter de gêner le joueur. Les apparitions des fantômes sont bien mises en scène, elles font même parfois sursauter.

À noter deux ou trois petits bugs de caméra lorsque l’on est bloqué dans un coin de la pièce, mais rien de préjudiciable à ce niveau.

En résumé, Luigi’s Mansion est une petite merveille pour l’époque, surtout qu’il s’agit du premier jeu sorti sur la console. Pour l’anecdote, il est remarquable que ce soit ce jeu qui ait accompagné la sortie de la console, et non une aventure de Mario comme Nintendo en avait l’habitud

La patte Nintendo.

Sans aucun doute, la licence Nintendo est la clé de ce jeu. On prend des choses qui fonctionnent à coup sûr, on modifie un peu pour paraître nouveau et c’est parti. On ne saurait blâmer Nintendo sur ce point, car le résultat paraît neuf et fonctionne. On est tout de suite plongé dans l’univers plutôt drôle et décalé de Luigi (un peu tout l’inverse de son frérot celui-là). On se laisse vite porter par le jeu, et les heures passent assez vite à vrai dire. Une chose est sûre, Nintendo a plus que les armes nécessaires pour se maintenir dans le top du classement des grands noms du jeu vidéo.

Répétitif ? Oui mais bon …

A fortiori avec tous les points plutôt négatifs que je viens d’aborder ci-dessus, je devrais ressortir déçu de ce jeu ? Et bien non, Luigi’s Mansion m’a procuré du plaisir de jeu. Malgré ses défauts, il m’a permis de bien m’amuser pendant quelques heures. Certes, je reste convaincu qu’on aurait pu faire bien mieux avec ce thème réellement emballant, mais Nintendo a quelque chose que les autres n’ont pas ! Cette petite touche qui fait qu’un jeu moyen passe quasiment pour un chef-d’œuvre dans le cœur de la plupart des joueurs.