F1 Race Stars – Quand Vettel défie Mario

F1 Race Stars – Quand Vettel défie Mario

Et un, et deux et trois jeux de karts ! Le triptique automnal autour des petits bolides à quatre roues s’achève. Deux blockbusters aux célèbres faciès de Sonic et Sackboy se livrent la bataille des héros vidéoludiques. Parallèlement, Codemasters décide de s’engager dans cette querelle et propose des coureurs tout aussi prestigieux, mais issus du milieu automobile cette fois. F1 Race Stars va-t-il surprendre ses adversaires au tournant ou risque-t-il le crash en flamme ?

Quand Codemasters décide de s’amuser

La saison de F1 se termine, Codemasters vient de nous offrir une magnifique simulation automobile avec F1 2012 et a déjà démontré son art avec les déclinaisons rallye de Dirt. Pour compléter ce tableau sans faille, il ne leur restait plus qu’à se lâcher et à amortir leur catalogue exclusif, estampillé FIA, dans le cadre d’un jeu de karting, dans le pur esprit de Super Mario Kart. Les célébrités caricaturées se lancent donc dans une hyperbole aux parfums de paddock pour le plus grand plaisir des amateurs de pneumatiques à la corde.

Mario Kart-like ? Oui, deux fois oui.

Là où d’autres titres tentent de s’éloigner du sacro-saint Mario Kart, en ajoutant telle ou telle fonction à l’interface ou aux engins, ce F1 Race Stars assume entièrement le clonage. L’objectif semble clairement de s’inspirer des sensations Super Mario Kart afin de les intégrer dans un contexte authentique, la F1. L’initiative, bien que potentiellement bateau et presque risible, s’avère bougrement efficace et intelligente. En effet, les clones, quand ils sont réfléchis, peuvent agréablement surprendre.
Ce jeu de courses axe exclusivement ses modes sur la course. Vous ne trouverez pas de mode batailles au sein d’une arène, ni de mini jeux périphériques. Les épreuves se répartissent en une vingtaine de micro championnats. Chacun d’entre eux comporte entre une et 4 épreuves, sur un des onze circuits. C’est évidemment bien trop peu et on aura vite fait d’arpenter les mêmes tracés à outrance. Le premier exercice par exemple, impose les grand prix de Belgique et de Singapour. Les championnats s’enchaînent, par continent au début, pour suivre une logique qui n’appartient qu’aux esprits puérils des développeurs. Les modes ultérieurs sollicitent vos réflexes et votre talent de pilote autour des 11 tracés mais varient les plaisirs avec une difficulté progressive et des challenges variés, s’éloignant de la simple course par élimination, avec les missions ravitaillements, chasse au trophées, patates chaudes, slaloms, … Ces solutions sont amusantes et collent parfaitement à l’orientation du développement du jeu : caricaturer le monde de la Formule 1, tout en focalisant l’humour et les objectifs sur ses amateurs. Dès lors, tout devient logique. Certes, cela tend à se répéter au fur et à mesure que l’on évolue dans ces championnats, mais les options en multi viendront relancer l’intérêt.

Les niveaux de difficulté sont répartis en 3 cylindrées : 1000cc, 2000cc ou 3000cc. En 1000 cc, le challenge est de taille. Le kart file à vive allure sans jamais vous donner l’impression de perdre le contrôle. Les autres degrés de difficulté éveillent des sensations de vitesse encore plus aiguës. En 2000 cc et surtout en 3000 cc, la maniabilité reste inaltérée. Les turbos se font davantage ressentir ; le jeu gagne  en subtilité et en touché.

Les tracés jouent un rôle primordial dans la prise en main. Certaines courbes ondulent de façon telle que vous aurez la tête en bas, d’autres vous propulsent sur des rails de montagnes russes ou sur le toit d’une maison. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les surprises vous attendent au tournant. Chaque circuit est un délire sur un fond de clichés. En Italie, une troupe de soldats romains en formation tortue traverse la piste. Au Japon, ce sont d’énormes sumos qui entravent les passages. Ce genre de friandises faites de sprites et de dérision apporte une identité à ce F1 Race Stars. Les participants, pilotes de F1 renommés, subissent eux aussi cette griffe caricaturale et drôle.
Outre ses tracés fous, ses surfaces variées et son sens de l’humour, le game play repose sur les objets à ramasser. La plupart sont très basiques et font juste leur job mais d’autres battent tous les records d’inventivité. J’adore la possibilité de déclencher la pluie. Vous devenez dès lors le seul candidat équipé de pneus adaptés et vous dépassez vos concurrents qui peinent sur la surface inondée. Le pace-car est aussi très typique et ralentit la course quand vous êtes largué. Les bulles de savon, le gant de boxe ou les balles jaunes jouissent de moins d’inventivité, se limitent à leur statut de trouble-fête, sans plus. A la façon d’un F-Zero, les chicanes et leurs ravitaillements entrent en scène. Lorsque votre véhicule subit trop de dommages, il se met à fumer, à étinceler, à frémir et surtout, à ralentir. Des zones de récupération sont donc indiquées afin de relancer la mécanique. Elles font perdre un minimum de temps car demandent un léger détour, mais optimise substantiellement l’efficacité de vos réglages.
Les autres références de ce type de jeu fondent les accélérations sur les dérapages : héritage de Ridge Racer et du « snake » de Mario Kart sur DS. Ici, il n’en est pas question. Je trouve cela déroutant, voir décevant, mais l’accélération se base sur le KERS et sur le phénomène d’aspiration. Pour activer la technologie dédiée à la F1 et fondée sur la récupération de l’énergie cinétique au freinage, vous devez emprunter des passages mis en évidence sur les tracés. Pour l’optimiser, il faut lâcher la gâchette d’accélération une fraction de seconde afin de booster la jauge. C’est différent, moins technique que le snake, mais efficace et cohérent avec le projet des développeurs.
Enfin, l’aspiration joue un rôle important et optimise votre rapidité considérablement.

 

En fait, c’est carrément beau !

f1-race-stars_13_Les décors rappellent la finesse des autres productions des développeurs. Les contrastes et les effets de lumière ont fait l’objet d’un travail minutieux et apportent une touche de sérieux dans cet univers euphorique. Les pilotes de la F1 ont été interprétés par les dessinateurs avec autant d’authenticité que de folie. Cet alliage entre moquerie et respect du détail offre une palette de candidats extraordinaires. Les véhicules, les salopettes, les casques et autres détails propres au monde de la F1 jouissent des mêmes arguments. Bien que minimalistes, les musiques s’associent à l’ensemble, sans marquer les esprits. Les bruitages eux ne suivent pas la surenchère du level design. C’est dommage car avec la même dose d’extravagance que  pour l’aspect visuel, les moteurs auraient pu vrombir davantage. Finalement, ils se contentent de bourdonner de façon typique mais réservée. Quelques voix sortent de la bouche des participants quand ils dépassent leurs adversaires, toujours dans leur langue maternelle, c’est amusant.

A plusieurs, en local ou online, destination FUN

Au même titre que ses homologues concurrents, F1 Race Stars comprend un mode en ligne et une option multijoueur locale. Elles font mouche et allongent la durée de vie du titre. Malheureusement, le team battle ou autres folies du genre sont absentes. La possibilité de jouer à 4 en écran splitté ou à 12 en ligne tire son épingle du jeu. Entre fans de karting ou entre réfractaires à Mario Kart, le plaisir reste assuré.

Inspirations et influences

Mario Kart comme fil conducteur, quelques libertés artistiques pro-F1, un système de recharge à la F-Zero, la recette du cocktail de Codemasters n’invente pas grand-chose mais imite avec intelligence. En termes d’influence, il ne fera pas d’émules mais si un deuxième épisode devait être annoncé, je pense qu’il pourrait, avec quelques ajouts et améliorations, s’avérer un « top of the karting » !

 

La conclusion subjective de Vega

Ce F1 Race Stars brille mais laisse un goût de trop peu. D’une part habiles, inspirés et complètement décalés, les développeurs ont pondu un jeu humble et efficace. D’autre part, les circuits trop peu nombreux, un son en manque de punch, des objets peu inspirés et l’absence d’un mode battle multijoueur, en font un jeu juste fun, sympa et agréable, sans détrôner les Sonic ou Mario sur 4 roues.

Vega

Réactions

  • Lionheart_mike le 05/12/2012

    Finalement après la lecture de ton test, je me laisserai bien tenter par un aperçu de ce titre. Même si il manque les dérapages, les alternatives sont bien agréables.

    Est ce que l’IA est une IA à la mario Kart ? Genre ils te collent au derrière si tu es premier et ils t’attendent si tu es bon dernier ?

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  • Vega le 05/12/2012

    Excellente question! En fait, l’IA de Mario Kart est plus subtile et plus sensible. Ici, tu fais un peu ta course tout seul et les autres on verra. Si tu parviens à prendre le large, tu pourrais rester seul devant sans trop de prblm, si par contre la lutte est serrée, les contacts au devant de la course sont sympas.
    Bref, l’IA n’est pas au top. 🙂
    Merci pour ton commentaire Lionheart_mike!

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  • Vega le 05/12/2012

    Merci! Il est déjà à 40 euros sur ps3 donc cela ne va pas tarder à être soit dématérialisé, soit comme tu dis, passer en mega promo sur les sites UK…

    🙂

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  • Vega le 05/12/2012

    ouh mazette! c pas cher peu chère!

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  • Franqui le 05/12/2012

    J’aime quand un test me donne envie d’avoir un jeu !

    et la c’est le cas 🙂

    faudra que je teste ca a l’occaz 🙂

    merci Vega 🙂

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  • Vega le 05/12/2012

    Avec plaisir Mr Franqui… Merci pour ton commentaire. Comme dit Short plus haut, vu le prix rapidement dérisoire, faudra pas se gêner 🙂

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