Il y a quelques jours, je suis parti visiter Berlin. Retrogamer et collectionneur en puissance, je me devais de visiter un lieu bien précis : le Computerspielemuseum, autrement dit le musée des jeux informatiques. Situé sur une grande avenue pas trop loin du centre et facilement accessible en métro, on repère de suite l’enseigne au-dessus de la porte d’entrée et les décorations sur les fenêtres.

La façade du musée

Une fois à l’intérieur, on est accueillis par les statues de Link et Jak (et une Schöne Mädchen aussi !). Deux autres statues de Lara Croft, une ancienne et une moderne garnissent le premier hall du musée avant de s’avancer vers la partie « exposition permanente ». Dans celle-ci, vous pourrez admirer pratiquement toutes les consoles sorties jusqu’en 2002 ainsi que quelques micro-ordinateurs majeurs, le tout mis en valeur dans des alcôves de couleur verte fluo à l’aspect très « vintage ».

La TurboGrafX 16 en « version intégrale »

Un peu plus loin, une petite salle d’arcade a été reconstituée ainsi que des décors de salons et de chambres d’ados des années 1970 à 1990 pour remettre les consoles présentées (et jouables) dans leur contexte historique. Haaa, le poster d’Harald Schumacher (le gardien de but de l’équipe allemande dans les années 1980 pour ceux qui l’ignorent) au-dessus de la TV sur laquelle une NES est branchée ou la coupe de cheveux improbable d’un chanteur de Schlagermusik sur un vieux vinyle 33 tours traînant à côté d’un Pong, ça vaut le détour et ça rappellera peut-être des souvenirs à certains.

Un mini-salon des années 1970

Mais le jeu vidéo, ce n’est pas que jouer. Nous sommes dans un musée et l’aspect culturel a une grande importance dans la présentation. On peut y découvrir l’évolution des manettes de jeu et les différents périphériques utilisés pour interagir avec les jeux, un panel de jeux marquants au fil des époques, quelques (très) anciens titres jouables dont le fameux Zork (qui n’a pas pris une ride…), des machines complètement inconnues fabriquées dans l’ex-RDA, l’impact progressif de la musique dans les jeux, et bien d’autres choses encore, le tout parfaitement bien expliqué (en anglais et en allemand).

Chaque console dispose d’une fiche explicative.

Le musée dispose aussi d’une salle pour présenter des expositions temporaires sur différents sujets en fonction des circonstances. Lorsque j’y suis allé, des œuvres créées à partir de touches de clavier et représentant des personnages de jeux vidéo y étaient exposées. À l’automne, vous pourrez y découvrir une expo centrée sur la réalité virtuelle, son évolution, son impact et ses perspectives d’avenir.

Une des sculptures visibles au musée.

Enfin, j’ai profité de ma visite pour interviewer Andreas Lange, le directeur du musée. Vous pourrez en découvrir le contenu demain, d’ici là voici une salve de photos prises sur place, histoire de (peut-être) vous donner envie d’aller y faire un tour également. Et si vous voulez plus d’infos sur les horaires d’ouverture, les tickets, etc., une seule adresse : http://www.computerspielemuseum.de

Une des vitres latérales du bâtiment.

Les statues de Link et Rayman dans le hall d’entée.

Des célébrités du monde du jeu vidéo sont venues au musée.

La Vectrex et pratiquement tous ses accessoires.

C’est avec la fameuse carte Voodoo que les PC sont devenus de vrais supports de jeu.

Une machine produite uniquement en RDA.

Le mur des jeux marquants.

Une borne PONG originale!

Une petite salle d’arcade au milieu du musée.

Un stick Atari 2600 géant pour jouer à Pac-Man.

Une chambre d’ado à la fin des années 1980.

Un panel de contrôleurs.

Un ancien magazine de jeux reproduit.

Zork, un jeu d’aventures textuel dans lequel il faut vraiment tout préciser.

Mais Zork ne manque pas d’humour.

Un panneau d’explications.