
Être ou ne pas être à l’E3
Les charognards pullulent sur internet, c’est bien connu. Avides de chair en voie de putréfaction, ils se repaissent de la moindre nouvelle morbide. « Sega ne sera pas à l’E3 », quel festin pour eux ! Ca devient même l’orgie lorsque Sega justifie son absence en prétextant préparer sa « restructuration ». Délice pour ceux qui se pourlèchent déjà le bec crochu en imaginant le troupeau de développeurs au chomdu. Sega est mort, ils en sont convaincus, ils sentent déjà l’odeur de viande faisandée.
Sega brûle-t-il ? Non, mais s’il n’est pas question de feu à proprement parler, il n’y a pas de fumée sans brouillard. De la brume bien dense qui obscurcit l’entité Sega en la rendant opaque. En omettant de réunir ses projets autour de sa bannière (d’abord à l’E3 et ensuite ?), Sega ne cherche plus du tout à ce que le joueur s’identifie à lui, à sa conception du jeu vidéo. Sega ne mourra donc pas après l’E3, mais son aura sera moins étincelante, à l’image d’une flamme enfermée dans un bougeoir. Floue.
Néanmoins, et c’est bien là l’essentiel, Sega a toujours un catalogue. Certes, il n’est plus aussi fourni que dans les années ’90, merci on a remarqué. Aujourd’hui, souhaitons simplement à Sega de continuer à éditer des titres de grande qualité et légèrement différents de la masse. Un Alien Isolation de temps à autre, ça nous irait parfaitement. Tiens, Creative Assembly (le studio du dernier Alien) recrute justement du personnel pour un prochain jeu… Sega, même pas mort alors ? On n’a pas fini de cliquer sur des news alarmistes, moi je vous l’dis !
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