The Legend of Zelda – Skyward Sword HD
The Legend of Zelda – Skyward Sword HD est un jeu sorti initialement sur Wii en 2011, c’est-à-dire l’année du 25e anniversaire de la série des jeux Zelda.
Sa particularité est qu’il se place aux origines de l’univers d’Hyrule, juste avant Ocarina of Time. En tout cas, c’est ce qui est indiqué sur la (très controversée) fresque chronologique canonisée par Nintendo.
Notre histoire commence à Celesbourg, une petite cité qui lévite au-dessus des nuages. Ses habitants sont issus du peuple Hylien, celui-là même qui n’a plus mis un pied sur la terre ferme depuis des millénaires. De fait, ils ont malheureusement oublié l’existence du monde d’en bas. Cette population se déplace dans le ciel grâce à des Celestriers, c’est-à-dire de gigantesques oiseaux.
Chaque année, un tournoi nommé « chevauchée céleste » est organisé pour les élèves de l’école de chevalerie. Le but de ce tournoi est de récupérer une statuette en plein vol. La remise des prix est traditionnellement assurée par une jeune femme jouant le rôle de la déesse Hylia. Cette année, c’est la jeune Zelda qui est choisie pour incarner la déesse. Le vainqueur du tournoi est un jeune chevalier nommé Link, un ami d’enfance (et plus si affinités) de Zelda.
Après le tournoi, une tornade se forme et emporte Zelda qui chute par-dessous les nuages. Link va évidemment tenter de la secourir…
À sa sortie en 2011, le moins que l’on puisse dire est que ce jeu n’est pas parvenu à mettre tout le monde d’accord. D’un côté, nous avons ceux qui ont adoré le jeu et de l’autre, ceux qui l’ont détesté. En réalité, la qualité scénaristique de Skyward Sword est excellente, mais le jeu a été gâché par des aspects techniques très maladroitement réalisés. De plus, le personnage de Fay qui apparaît continuellement pour raconter des futilités avait rendu le gameplay général assez lourd à digérer.
À l’époque, les critiques émises concernaient notamment une question de maniabilité liée à l’utilisation du Wii MotionPlus : le mouvement d’épée de Link était reproduit selon le mouvement réalisé par le joueur avec la Wii Mot’. Afin de faciliter la prise en main du jeu, Link tient son épée de la main droite, alors qu’il était jusque là gaucher. Malheureusement, ces mouvements manquaient franchement de précision, ce qui rendait rapidement la maniabilité très pénible.
Dans cette nouvelle version sur Nintendo Switch, il est possible de jouer comme en 2011 avec les Joycons ou alors simplement avec une manette. Ce n’est pas plus mal pour les personnes qui rencontreraient des difficultés à réaliser des mouvements chez elles ou encore pour des raisons de santé. Malheureusement, même si l’on finit par s’y habituer, l’attribution des touches n’est vraiment pas intuitive. En effet, l’usage de l’épée est attribué au joystick droit. Pour contrôler la caméra, il faut appuyer simultanément sur L pendant qu’on navigue avec le joystick droit. Pour verrouiller un ennemi, il faut rester appuyé sur LZ. De fait, devoir choisir entre l’épée, le verrouillage ou la caméra rend les combats particulièrement laborieux à mener. De plus, il faut bien accentuer les mouvements du joystick pour réaliser le coup d’épée (ou de tout autre outil). Dans le cas contraire, Link ne fait que pointer mollement son épée dans une direction sans faire de dégâts. J’ai craint de casser le joystick de la manette pro à plusieurs reprises rien qu’à cause de ça ! Finalement, l’usage des deux joycons devient la meilleure solution.
Au niveau des graphismes, on peut dire que le jeu a effectivement été lissé, bien qu’il reste des vilains défauts par-ci par-là comme des pixels qui traînent ou bien des soucis d’aliasing. C’est finalement assez pardonnable pour le portage d’un jeu datant de 2011. En dehors de cela, le jeu tourne parfaitement bien et sans ralentissement. Il n’y a pas grand-chose de plus à en dire.
En ce qui concerne le gameplay, les critiques sont globalement les mêmes qu’à l’époque. Il s’agit clairement d’un jeu de couloirs, extrêmement dirigiste et sans possibilité d’exploration. Le personnage de Fay passe son temps à rediriger le joueur, servir de tutoriel ou encore à répéter des choses qu’elle a déjà dites ou que nous pouvions parfaitement deviner par nous-même. Bien qu’elle soit déjà bien moins bavarde que dans la version de 2011, elle reste quand même pénible à vivre.
En revanche, il y a une chose qui a été ajoutée à cette version et que je qualifie d’impardonnable (de mon point de vue) : le racolage pour l’achat d’un amiboo ! En effet, il existe un amiboo qui permet de décoller vers le ciel depuis n’importe quel coin de la carte alors qu’il faut normalement activer un checkpoint. Ces petits objets bonus existent depuis longtemps chez Nintendo, mais j’estime qu’il est très grossier d’avoir ajouté un dialogue de Fay, qui débarque comme un cheveu dans la soupe pour encourager le joueur à acheter cet amiboo.
Cela dit, il y a des choses vraiment très positives à souligner :
Les donjons sont dignes d’un jeu Zelda. Ils sont longs, énigmatiques et complexes. N’espérez pas en sortir rapidement, ni même sans tourner quelquefois en rond à la recherche d’une solution. De quoi faire travailler les méninges ! Les boss sont charismatiques, redoutables et nécessitent de réfléchir à une véritable stratégie pour en arriver à bout.
L’histoire est passionnante car elle raconte les origines d’Hyrule, de la triforce et du cycle qui se répète dans chaque jeu. Les dialogues sont ponctués de notes d’humour qui provoquent des rires francs. Et n’oublions pas la musique qui est très agréable à écouter !
Enfin, il est intéressant de constater à quel point on retrouve des éléments qui ont inspiré le gameplay de Breath of The Wild : la jauge d’endurance, l’escalade, le parachâle, etc. D’autant plus que le trailer du prochain Zelda montre des éléments qui se rapprochent grandement de Skyward Sword.
Pour conclure, je dirais que The Legend of Zelda : Skyward Sword est un bon jeu. Certes, il a des défauts et repose sur un gameplay dépassé. Il n’en dégage pas moins une aura de douce nostalgie et d’aventure qui vaut la peine d’être jouée.
Note
15/20
The Legend of Zelda : Skyward Sword HD reste un bon jeu au même titre que sa première version. Il a conservé ses qualités et la plupart de ses défauts, mais il dégage une douce aura de nostalgie et un parfum d’aventure qui vaut la peine d’être parcourue.
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