R-Type Final 2

R-Type Final 2

Quand on me dit shoot’em up, l’un des premiers titres à me venir en tête est systématiquement R-Type ! Le jeu de Irem, sorti en 1987 sur bornes d’arcade, aura énormément contribué à l’évolution du genre et son influence se ressent dans énormément de shmups des années 90. Divisée entre épisodes canoniques, « spinoffs », portages et remakes, la licence s’est faite plutôt discrète ces quinze dernières années, le shmup n’ayant plus vraiment le vent en poupe. Aussi, et bien que je sois loin d’être un top player pour tout ce qui touche aux shoot’em up, quelle ne fut pas ma surprise en apprenant qu’un nouvel opus de R-Type arrivait sur nos consoles : c’est bien simple, il fallait que je m’y essaie !

Comme bon nombre de gloires d’antan faisant leur retour sur les plateformes actuelles, R-Type Final 2 n’est pas directement développé par Irem mais par le studio Granzella et se veut une suite directe de R-Type Final, le dernier opus canonique en date sorti en 2003 sur Playstation 2. Fort d’une réalisation faisant la part belle aux effets spéciaux, le jeu frappe très fort la première fois : c’est un vrai plaisir de découvrir un authentique R-Type en haute définition. Trois vaisseaux s’offrent à nous en commençant le jeu, mais il sera possible d’en débloquer de nouveaux au fil des parties pour se retrouver avec un total de douze engins à disposition, tous dotés de statistiques et d’équipements différents pour renouveler l’expérience.

Car fidèle à l’héritage de la série, R-Type Final 2 équipe votre vaisseau d’un module secondaire nommé Force. Ce module peut aussi bien être attaché au vaisseau, pour en changer le type de tirs et leur orientation, qu’opérer de façon autonome comme satellite défensif. Non content de proposer douze vaisseaux et donc douze Forces à ses joueurs, le jeu leur permet aussi de personnaliser entièrement chaque vaisseau en lui attribuant la Force de leur choix, en offrant de nombreuses combinaisons différentes à découvrir.

Malheureusement, l’engouement des premières parties s’est pour ma part très rapidement estompé. Le rendu du jeu est propre certes, mais aussi très lisse et le tout manque souvent de lisibilité dans cette débauche d’effets visuels en tout sens. Le scrolling des décors en fond d’écran est indépendant du scrolling des modèles 3D sur le premier plan, ce qui permet parfois quelques mouvements de caméra dynamiques, mais ces différentes vitesses de défilement entraînent un flottement qui se ressent jusque dans la prise en main de notre vaisseau. Concrètement, l’inertie des commandes semble toujours un peu à coté de la plaque. Il est possible de gérer la vitesse du vaisseau pour s’adapter à notre gameplay et aux situations rencontrées, mais malheureusement chaque niveau de vitesse pâtit de ces flottements ressentis. Contrairement aux premiers épisodes de R-Type, la bande originale venant rythmer les parties de Final 2 se révèle assez discrète et anecdotique, venant achever ce constat d’un jeu trop lisse. Malgré la présence de la mécanique de Force et de clins d’œil aux anciens épisodes glissés ici et là, on a du coup plus souvent l’impression de jouer à un shmup générique qu’à un nouvel opus de la série avec R-Type Final 2.

Note

12/20

Malgré quelques effets visuels sympa et un enrobage cinématographique témoignant d'une volonté d'immersion supplémentaire, l'expérience proposée par R-Type Final 2 pâtit d'une direction artistique assez lisse qui, couplée à quelques errements de prise en main et de lisibilité, achève de faire du titre de Granzella un shoot'em up malheureusement assez générique et bien en dessous de la promesse initiale d'un nouvel R-Type.

Réactions

  • gazza8 le 29/05/2021

    Merci pour ce test ; dommage que les images/screenshots ne sont pas « zoomables ».

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    • Franqui le 02/06/2021

      Bien vu Gazza 🙂
      C’est réglé 🙂

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