Star Trek – Picard : Retour vers les étoiles

Star Trek – Picard : Retour vers les étoiles

Il y a quelques jours, la très attendue suite du Full Set Quest sur GameBoy nous faisait (re)découvrir le jeu « Star Trek 25th anniversary ». Un jeu qui ne pouvait que nous replonger dans la nostalgie de la saga de science-fiction qu’on ne présente plus : Star Trek.

Sorti le 19 mars en DVD et Blu-Ray, « Star Trek : Picard » est le dernier projet issu de l’univers imaginé par Gene Roddenberry et non des moindres, car nous allons pouvoir suivre les aventures du très célèbre amiral Jean-Luc Picard.

Longue vie et prospérité à la temporalité

La saga Star Trek n’a jamais brillé par ses scénarios. En effet, ceux-ci sont plutôt simples et souvent identiques de par leur structure. La série créée par Gene Roddenberry préfère se concentrer sur les personnages, leurs interactions et leurs dilemmes souvent moraux. Ainsi le voyage dans le temps et les univers parallèles ont très souvent été utilisés comme ressort scénaristique.

JJ Abrams dans son Star Trek de 2009 s’est lui aussi servi de cette technique avec fort peu de délicatesse, provoquant ainsi une scission en deux univers. L’univers classique qui prend en compte la destruction de Romulus et un univers alternatif qui remet les compteurs à zéro avec l’équipage de la série originelle. La série Picard se déroule chronologiquement après le film Némésis, poursuivant même une partie de son intrigue tout en reprenant la destruction de Romulus du film de 2009.

Et c’est dans ce contexte que l’on retrouve l’amiral Picard profitant de sa retraite dans son domaine de La Barre en France. Encore hanté par son passé, il décide d’aider Dhaj, une jeune femme, poursuivie par un groupe romulien. Cette dernière est une androïde biologique basée sur l’esprit de Data. Pour la sauver, elle et sa soeur jumelle Soji, Picard n’aura d’autre choix que de composer une équipe de fortune et affronter de multiples dangers.

Si le pitch de départ n’est en rien original, force est d’admettre que la mécanique prend assez vite. Le pilote, efficace et bien construit, permet aux novices comme aux fans de la saga de plonger rapidement dans l’action. Le suspense savamment distillé suscite l’envie d’en savoir plus et surtout de découvrir des liens avec les aventures passées de Picard.

Néanmoins, le suspense finira par s’essouffler et les deux derniers épisodes, même si bien rythmés, seront bien trop prévisibles. Il sera facile d’anticiper la tournure des événements et même la fin. À ce triste constat, on pourra ajouter la présence d’épisodes bien inégaux en termes de qualité comme l’épisode 8 « Fragments brisés » dont il sera fastidieux d’atteindre la fin.

Des personnages qui n’ont pas pris une ride

Mais c’est surtout le charisme de Patrick Stewart et l’amour qu’on lui porte qui ancrent notre engouement pour la série. Rien d’étonnant à cela, ce n’est pas pour rien que la série de CBS porte son nom. Son jeu d’acteur, son implication et l’historique de son personnage emblématique en font le moteur indéniable du show. Pour l’épauler, on retrouvera des personnages (avec des rôles plus ou moins importants) bien connus de Star Trek qui rythmeront les aventures de Picard.

Ce sera le cas de Jeri Ryan interprétant Seven of Nine. Personnage inoubliable et iconique de la série Star Trek : Voyager, Seven apportera un peu de relief à un casting pas franchement aidé vu l’épaisseur de leur background.

Car le nouvel équipage de Picard est clairement un pur concentré de clichés. La façon dont le groupe se forme est une facilité scénaristique qui touche directement à la crédibilité de l’histoire. En plus des personnages aux traits de personnalité exacerbés, les relations entre les protagonistes évoluent beaucoup trop vite. L’envie sans doute d’en montrer le plus possible au sein des 10 épisodes de la saison 1 mais malheureusement, on peine à croire aux liens qui unissent nos héros. Dès lors, un désintérêt de leur sort intervient vers la seconde partie de la série.

Entre Rios (Santiago Cabrera), pilote bourru encore accroché à ses démons, Elnor (Evan Evagora), protégé de Picard balancé de nulle part et une gentille traitre, dont on ne dévoilera pas le nom qu’on avait vu venir à des kilomètres, pas sûr qu’on retienne ces personnages de la même façon que Deanna Troy, Data ou Will Riker

Une mise en scène soignée

Le point fort de la série Picard réside en ses effets spéciaux d’une beauté à couper le souffle. On se croirait au cinéma ou presque. Tout est sublime et travaillé. Les décors sont variés et traduisent parfaitement l’univers de Star Trek. Même constat au niveau des costumes et de l’ambiance musicale. On remarquera de jolis effets de couleurs et des plans vraiment prenants. Les épisodes 4 « La candeur absolue » et 7 « Nepenthe » en sont de parfaits exemples : incroyables d’esthétisme et totalement dépaysants.

En conclusion

Star Trek : Picard est sans nul doute une série divertissante, travaillée et pensée pour les fans de la licence comme pour les nouveaux-venus. Si le scénario convenu et les personnages clichés pourront agacer, l’aventure soutenue et le célèbre Jean-Luc Picard auront raison de vos doutes et vous entraineront aux confins de l’espace.

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