Speedrun VS surconsommation

Speedrun VS surconsommation

Le marathon caritatif du speedrun Awesome Games Done Quick s’est terminé dimanche. Une semaine de prouesses de rapidité qui a rapporté 2.758.847 dollars ! Une somme étourdissante que les généreux donateurs auraient pu dépenser pour ajouter un 984e jeu à leur bibliothèque Steam…

Au-delà de la boutade, il y a une réalité flagrante. Les speedrunners et autres superplayers jouent toujours à des jeux qui remontent à une, deux, trois, voire quatre décennies en arrière. Regardez plutôt le programme de l’AGDQ, il regorge de vieilleries NES, SNES ou Genesis (la Mega Drive américaine). Beaucoup de classiques certes, mais aussi des oubliés de l’histoire, comme Magical Taruruuto-kun sur Mega Drive ou Rollergames sur NES.

Pendant ce temps, un jeu chasse l’autre dans l’actualité. À peine avons-nous dépassé la moitié d’un jeu que nous pensons déjà à celui que nous achèterons ensuite. Le résultat est que nos étagères sont remplies de jeux que nous ne finirons jamais ou, pire, que nous n’avons même pas encore ouverts. Or, nombreux sont les joueurs qui gardent un souvenir ému de l’époque où ils ne pouvaient s’acheter qu’une cartouche Master System ou une galette PS1 tous les trois mois. Cette cartouche ou ce CD que nous faisions tourner sans arrêt sur nos consoles, pour atteindre la fin du jeu toujours plus vite ou pour battre notre meilleur score. On ne parlait pas encore de superplay ou de speedrun, mais les meilleurs d’entre nous publiaient déjà leurs high scores dans les magazines. Une quête de la perfection, du dépassement de soi, qui procurait la même joie que l’on peut lire sur le visage des speedrunners après une performance magistrale.

Avant de nous lamenter parce que nous n’avons pas encore trouvé de PS5, de Xbox Series X ou de carte Geforce RTX 30, rappelons-nous que des joueurs et joueuses de la même planète que la nôtre s’amusent toujours à battre leur record sur les premiers Metroid ou Sonic. De quoi remettre en cause notre consommation de jeux vidéo ? La réponse réside au cœur du combat…

Réactions

    • spacecowboy le 11/01/2021

      C’était ma façon de rendre hommage aux gens de la baston, qui ont l’habitude de poncer leurs jeux aussi.

      Répondre
      • Mr Mandale le 11/01/2021

        J’avoue que mes heures au compteur de Street 4 tout support confondus, que ce soit chez moi ou chez les potes, frisent l’indécence !

        Répondre
  • gazza8 le 17/01/2021

    Toujours aussi appréciable le parfum « nostalgie » de tes articles Spacecowboy 🙂
    (Un speedrun de Rollergames sur NES, sérieux ?)

    Répondre

Laisse un commentaire

* champs obligatoires