Kingdom Hearts – Melody of Memory

Kingdom Hearts – Melody of Memory

Kingdom Hearts – Melody of Memory est un jeu de rythme en 3D développé par Square Enix. Son principe est de reproduire les anciens Kingdom Hearts dans une version musicale. Eh oui, dans ce jeu, nous jouons des partitions de musique ! Narré par Kairi, le jeu retrace l’intégralité de l’histoire de Kingdom Hearts avec quelques apports mineurs dans le lore. Ceci constitue tout de même un répertoire musical très important avec pas moins de 150 morceaux issus des précédents jeux. 

Quiconque a déjà joué aux Kingdom Hearts a forcément remarqué la qualité des musiques de cette licence. Melody of Memory est à la fois un mélange entre le plaisir pour les oreilles et la nostalgie du jeu. De fait, ma première inquiétude est de me demander si Melody of Memory ne serait pas plutôt un jeu basé intégralement sur le fan service, bien que ce ne soit pas franchement un problème lorsqu’un jeu fonctionne pour lui-même et pas seulement pour son image de marque.

Alors, que vaut ce Kingdom Hearts – Melody of Memory ?

Dès le lancement du jeu, nous pouvons apprécier une charmante musique accompagnée d’un clip composé de quelques extraits des jeux Kingdom Hearts. En voyant une partition de touches apparaître à l’avant de l’écran, nous serions tous bien tentés d’appuyer sur les touches correspondantes. Un effort vain puisqu’il s’agit d’une simple introduction, directement suivie par un didacticiel.

Une fois que celui-ci est terminé, nous avons accès à des chapitres correspondant à l’histoire chronologique de l’univers Kingdom Hearts. Cependant, nous pouvons être rapidement perdus au milieu d’une foule d’informations en ne sachant pas exactement quoi faire. Dans son principe, la navigation entre les chapitres est véritablement digne des Kingdom Hearts puisque nous voyageons à travers les mondes à bord du légendaire vaisseau gummi. Il s’agit donc de quelque chose de très familier pour tous les fans de la saga. Malheureusement, l’expérience de navigation n’est pas claire du tout et il faut un peu de chipotage avant de s’y retrouver.

Une fois que la partie est lancée, nous nous retrouvons à guider une équipe de trois personnages iconiques qui avancent de front sur une piste musicale. Il s’agit bien sûr de Sora, Donald et Dingo. Il suffit de suivre le rythme de la mélodie en appuyant sur l’une des touches attribuées en temps voulu. Pour nous aider, le jeu est équipé d’un cercle jaune se resserrant sur les ennemis, ce qui permet de visualiser quel est le bon moment pour appuyer sur une touche. Plus précisément, il y a trois touches d’attaque dédiées selon le support sur lequel vous jouez. Dans le cadre de ce test, il s’agit de la PlayStation 4. Dès lors, les attaques sont associées aux touches L1, R1 ou X.

Chaque attaque est lancée automatiquement. En effet, il suffit d’appuyer sur n’importe laquelle de ces trois touches pour que Sora, Donald ou Dingo attaque directement un ennemi sur sa propre ligne. Cela signifie qu’il n’est pas forcément nécessaire d’appuyer sur R1 pour faire réagir le personnage à droite. N’importe laquelle suffit et nous pourrions même terminer le jeu en monotouche si le cœur nous en dit.

De temps en temps, il sera nécessaire de faire bondir Sora (touche O), puis de le faire suivre un chemin de note musicale avec le joystick. Plus rarement, une attaque spéciale apparaît (touche ). Attention que chaque « raté » fait diminuer la barre de vie de Sora. Le principe est extrêmement simple, il suffit d’atteindre la fin de la musique sans vider l’intégralité des points de vie.

Autant dire que la prise en main est extrêmement facile bien que cela nécessite d’avoir un bon sens du timing. Au terme du niveau, un score final est octroyé. Celui-ci est censé permettre au joueur de s’améliorer et de débloquer un contenu dédié aux compétences, mais cela ne semble pas être réellement nécessaire pour poursuivre l’aventure sans encombre, juste plus confortable. Ce score final est accompagné d’une multitude de chiffres témoins et détaillés de la performance du joueur : score, chaînes, rang, date, nombre d’essais, points d’expérience et loot.

Notez qu’il est possible de régler la difficulté sur débutant, intermédiaire et expert. Attention qu’à un certain niveau de difficulté, le jeu devient réellement plus corsé avec des signaux visuels et auditifs qui disparaissent ou encore l’ajout de nouvelles touches. Si le niveau facile est ennuyeux (pour un adulte), le niveau intermédiaire est réellement un bon compromis entre la nervosité des enchaînements et l’envie d’un jeu qui reste accessible à tous. En revanche, le niveau expert apporte une véritable touche de challenge pour les amateurs de difficulté ou encore pour ceux qui aiment compléter leurs jeux à 100%.

Chaque monde est composé d’un à trois morceaux de musique. Une bonne performance permet de collecter des étoiles de couleur qui ouvrent des portails afin de poursuivre l’aventure ou de débloquer des missions secondaires.

Au cours du périple, nous faisons aussi la rencontre de quelques boss. Ceci représente le plus grand défaut du jeu, qui semble alors changer radicalement de direction. Avant le début du combat, une fenêtre d’explication s’ouvre pour nous apprendre une toute nouvelle mécanique de jeu. Honnêtement, cela fait beaucoup d’informations écrites à retenir sans avoir eu l’opportunité de pratiquer tout ça avant. De fait, durant la rencontre, la perspective de la partition musicale se transforme en un arc allant de gauche à droite. En plus de cela, le rôle des touches est totalement remanié avec des mouvements de joystick supplémentaires. Dans ces conditions, affronter un boss peut être franchement frustrant et déroutant.

En dehors de ces mécaniques de jeu, nous débloquons de nouveaux personnages jouables au cours de la campagne. Par exemple, nous pouvons jouer Ariel, Mulan ou encore la Bête. Cependant, il semblerait que cela soit un choix purement esthétique puisque le choix du personnage n’a aucune incidence sur la manière de jouer une mélodie.

Force est de constater, avec un immense regret, que ce Kingdom Hearts n’engendrera pas une véritable envie de s’y investir au-delà de la douce aura nostalgique qui l’entoure. En quelque sorte, il ne fait que compléter les jeux déjà existants. De plus, tout cela est fortement répétitif (et c’est bien normal de la part d’un jeu de rythme) et n’encouragera pas un joueur lambda à terminer les très nombreux niveaux qui sont proposés en dehors de ceux appartenant à la trame principale.

Kingdom Hearts – Melody of Memory est clairement un jeu pour les fans. Il reste néanmoins divertissant malgré quelques défauts qui sont finalement assez typiques de ce type de jeu.

Note

12/20

Kingdom Hearts – Melody of Memory est un jeu de rythme très généreux en termes de contenu, mais le titre risque de ne pas dépasser un stade purement anecdotique. Le jeu plaira sans aucun doute aux plus grands fans de la saga, mais sans plus.

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