Crash Bandicoot 4 – It’s about time

Crash Bandicoot 4 – It’s about time

Le tout nouveau Crash Bandicoot est disponible depuis ce 2 octobre 2020 sur PS4 et Xbox One ! Il n’est pas question d’un énième remake, mais d’un véritable nouveau contenu toujours aussi rageant qu’autrefois.

L’histoire suit directement celle de Crash Bandicoot 3 : Warped (1998), mais se situe avant celle de Crash Bandicoot : La vengeance de Cortex (2001). Nous débutons le jeu sur un complot orchestré par les docteurs Nefarious Tropy et Neo Cortex, ainsi que Uka Uka. On peut sentir que cette petite bande de méchants contient à peine sa rancœur envers Crash. Ils décident alors de mettre un maximum de bordel dans un maximum d’endroits. De fait, il incombe à Crash de calmer la situation.

Les paramètres du jeu

Avant de parler du contenu du jeu, nous allons d’abord faire une parenthèse et émettre quelques remarques à propos du paramétrage du jeu.

Tout d’abord et sans vouloir trop pinailler sur les détails, il n’y a plus cette cultissime tirade de lancement « Activision présente… CrAsH BaNDiCoOt », mais nous devons néanmoins subir une quantité interminable de pages de contrat d’utilisateur que personne ne va vraiment lire. Je ne suis pas certaine que cela était vraiment utile…

Ensuite, il est possible de créer un compte Activision en échange d’un skin spécial pour Crash et sa frangine Coco, mais ce n’est absolument pas obligatoire. Ce compte permet également d’accéder à un mode multijoueur. Nous en reparlerons plus loin.

Pour finir, nous pouvons choisir entre deux modes de jeu : moderne ou rétro.

  • Le mode moderne permet de reprendre systématiquement la partie au dernier point de contrôle.
  • Le mode rétro donne un nombre limité de vies et nécessite de recommencer le niveau entier si ces vies tombent à zéro.

Il est également précisé que le mode de jeu n’affecte ni la difficulté ni les récompenses. De plus, il reste toujours possible de switcher d’un mode à l’autre dans le menu des options.

Revenons maintenant à nos marsupiaux.

L’art de mettre les bons doigts sur les bonnes touches

Nous avons affaire à un gameplay relativement classique… mais nouveau quand même ! Nous retrouvons chez Crash des compétences bien connues et surtout améliorées :

  • Un petit tourbilol des familles comme on les aime depuis 1996.
  • Le saut de base qui est désormais accompagné d’une cible jaune permettant de viser le point de chute de Crash. Il est aussi possible de faire un double saut.
  • Il est possible de se déplacer sur les 4 pattounes, de faire un dérapage contrôlé ou encore un triple saut lorsqu’on enchaîne les touches rond + double croix.
  • Des aptitudes spéciales sont disponibles selon les modalités du niveau.

Finalement, l’appropriation des touches se fait aisément, d’autant plus qu’elles sont attribuées de la même façon que dans les précédents jeux.

Des nouveaux masques

Cette fois-ci, le masque Aku Aku devient un compagnon à part entière, mais plus important encore… d’autres « masques quantiques » font leur apparition et apportent des aptitudes supplémentaires à Crash. Par exemple, nous faisons la connaissance de Lani-Loli très tôt dans le jeu. Il permet d’alterner l’apparition et la disparition de certains éléments du décor pour avancer. Le principe est qu’il est nécessaire d’appuyer sur la touche triangle pour qu’un élément sur deux devienne physique ou fantomatique selon le besoin.

Les autres masques sont Ika Ika (masque de la gravité), Kupaba-Wa (masque du temps) et Akano (masque de la tornade). Nous n’en parlerons pas davantage pour éviter de vous gâcher la découverte du jeu !

Un environnement familier ? Pas tant que ça !

Crash évolue d’abord dans un environnement qui ressemble parfois en tout point aux premiers jeux.

Cependant, chaque île apporte un environnement complètement inédit avec notamment une île typée Mad Max/Borderlands. Je dois vous avouer que j’ai été agacée par la découverte d’une île asiatique malgré mon affection toute particulière pour cette passionnante culture. J’ai cru que les développeurs avaient cédé à une opportunité déplacée de surfer sur la mode asiat’ à laquelle s’adonne une bonne partie du marché vidéoludique. Et en réalité, les thématiques sont si fortement variées que j’ai été rapidement rassurée ! Je glisse un petit coup de cœur pour l’île du Bayou !

En dehors de ces thématiques, le principe du jeu est le même qu’à ses débuts, c’est-à-dire du parkour à base de couloirs, de caisses, de TNT, des Wumpas, des bestioles, des pièges plus ou moins malsains… Bref, du Crash Bandicoot dans toute sa splendeur ! De temps en temps, nous rencontrons tout de même des épreuves qui sont déjà vues, mais toujours aussi tendues ! C’est le cas par exemple lorsque nous devons surfer sur une liane ou nous faire courser par un gros-méchant-pas-beau.

Bien évidemment, chaque île contient aussi un boss. Ils sont assez fun et difficiles à la fois, alors soyez concentré avant de les affronter !

La carte et les niveaux bonus

Le principe de la carte reste le même que dans le premier jeu. D’un point à l’autre, nous transitons d’île en île et nous pouvons choisir à notre guise quel niveau nous souhaitons (re)faire.

Les niveaux bonus sont bien évidemment de la partie, comme dans le temps (téma cette expression de vieille) ! Rien de nouveau de ce côté-là. En revanche, nous pouvons désormais apprécier les niveaux « cassettes flashback » qui apparaissent très tôt dans le jeu. Ils s’assimilent à des niveaux secrets, mais en plus longs, plus chiants et permettant de gagner… bah je ne sais pas trop en fait. En tout cas Crash a l’air satisfait de lui-même.

Et ce n’est pas tout, car chaque niveau peut être refait à nouveau selon un mode miroir dit « N. Versé ». Pour cela, il faut avoir terminé une île entièrement. Le moins que l’on puisse dire est que c’est… déroutant.

Les points de contrôle et la gestion des vies

D’une part, les points de contrôle sont si fréquents qu’on pourrait se demander si nous sommes vraiment en danger… Et en fait, c’est le cas ! Par moments, le jeu prend pitié de nous et il en rajoute davantage. Quoi qu’il en soit, les points de contrôle ont le mérite de diminuer légèrement la jauge de rage pour la personne qui tient la manette.

D’autre part, les vies sont infinies dans le mode moderne. C’est assez bénéfique pour ceux qui auront plus de difficulté à saisir la perspective dans le jeu ou enchaîner les touches, car cela permet de terminer le niveau tant bien que mal sans devoir systématiquement recommencer depuis le tout début. En ce qui concerne le mode rétro, il fera la joie des joueurs masochistes. 

Le résumé de fin de niveau

À la fin de chaque niveau, nous avons bien évidemment un résumé de notre performance, mais je regrette de ne plus voir les quelques caisses oubliées tomber sur la tête de ce pauvre Crash. En revanche, il se prend régulièrement en selfie. On n’arrête pas l’progrès.

Nous débloquons des récompenses dans le cas où le niveau est complété à 100%. De cette manière, l’obtention de toutes les gemmes d’un niveau permet de débloquer de nouveaux skins décalés pour nos personnages jouables. Et autant vous le dire, les niveaux sont assez difficiles à compléter. Ils sont parfois très longs, très difficiles et les gemmes sont plutôt bien cachées. Il y a quatre manières de collecter des gemmes :

  • casser les caisses ;
  • obtenir des wumpa ;
  • découvrir les gemmes cachées ;
  • terminer le niveau en utilisant 3 vies au maximum.

Les personnages jouables

Dans la trilogie de 2017, il était déjà possible de switcher entre Crash et Coco, mais on peut désormais jouer avec 7 personnages (attention : deux d’entre eux sont réservés au mode multijoueur).

Il est notamment possible de jouer avec une Tawna alternative ou encore Dingodile. Chacun de ces personnages possède des aptitudes qui lui sont propres et honnêtement, c’est assez agréable à jouer ! Cela rajoute du fun et casse une certaine monotonie des compétences de Crash.

Le mode multijoueur

C’est dans l’air du temps, alors nous pouvons aussi profiter d’un mode multijoueur allant jusqu’à 4 personnes. Il n’est pas question de faire des niveaux ensemble, mais de réaliser des mini-jeux comme une course contre la montre ou encore une chasse à la caisse. Rien de bien foufou.

Conclusion : repose en paix petit Bandicoot

Vous l’aurez compris, le jeu est vraiment très amusant malgré la complexité. C’est un vrai Crash Bandicoot qui remplit toutes les attentes ! Le jeu ne trahit pas ses origines tout en apportant son lot de nouveauté.

La plupart des niveaux ont tendance à être… intenses et surtout, vous allez le sentir passer si vous souhaitez les compléter à 100%, alors prenez des pauses régulières et hydratez-vous bien. En cas d’excès, n’hésitez pas à vous inscrire préventivement à un stage de gestion de la colère, histoire de ne pas envoyer la console par la fenêtre dès le niveau 2. D’ailleurs, on apprécie grandement la disparition du « fin de partie » de Uka Uka qui avait l’art de faire monter la rage d’un cran supplémentaire à chaque décès.

En super bonus, voici l’avis d’Aerticum :

En tant que grand amateur de Crash Bandicoot et principalement des épisodes PS1, j’ai vu l’annonce de ce Crash 4 d’un œil sceptique. Sur les trailers la direction artistique avait l’air d’être à mi-chemin entre le remake N-Sanity et des épisodes PS2 tant décriés par les fans. La maniabilité elle aussi avait l’air un poil douteuse, le « air-control » semblait même flottant et imprécis.

Finalement, il n’en est rien ! Crash est bel et bien de retour et toujours aussi plaisant et frustrant qu’avant. Le Bandicoot réagit au quart de tour. Les sauts sont pointus, un poil aléatoires parfois et l’envie de balancer la manette dans l’écran est toujours présente. Visuellement, Crash n’a heureusement pas été travesti comme il l’a été dans des épisodes comme Generation Mutant. Mention toute particulière à la cible qui apparait au sol lorsqu’on est dans les airs et au mode moderne qui ne dénature pas l’expérience des opus originaux.

Le contenu semble gargantuesque, entre le nombre hallucinant de gemmes à débloquer, celles de couleur, les niveaux VHS bonus, les chronos ou les niveaux qui mettent en scène des personnages secondaires, il y a de quoi faire en espérant juste que ça ne vire pas au remplissage forcé à la longue et on souhaitera que les rumeurs de DLC soient fondées.

Note

16/20

Voici un jeu très divertissant qui donnera du fil à retordre à de nombreux joueurs quel que soit le mode de jeu choisi ! Le jeu ne trahit pas ses origines tout en apportant son lot de nouveauté et d'originalité ! Selon nous, c'est une véritable réussite.

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