C’est en ce mardi 4 février 2020 que débarque avec son nom à rallonge Monster Energy Supercross The Official Vidéogame 3, développé et édité par Milestone. Comme nous l’avions vu lors de notre test du second opus, la série semblait vouloir gagner en maturité en corrigeant certains problèmes que nous avions relevés dans le premier. Il est donc légitime de se demander si cet épisode continue sur sa lancée ou s’il ne s’agit que d’une simple mise à jour des pilotes et des circuits. C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

Un pas en arrière

S’il est déjà navrant de constater qu’un jeu stagne en ne proposant rien de neuf, il l’est encore plus de découvrir qu’il a régressé. Effectivement, MES3 semble être un copié collé du premier, faisant fi des avancées proposées dans le second et balayant les efforts faits sur le didacticiel et la carrière. Le didacticiel redevient une simple course avec les commandes affichées dans un cadre sur le bord de l’écran et la carrière perd toute sa profondeur pour n’être au final qu’une succession de courses sans saveur, sans gestion de son emploi du temps. Certes, les défis et les entraînements restent disponibles mais ne sont accessibles que par le menu principal, forçant le joueur à faire des allers-retours pénibles dans les menus qui peuvent vite s’avérer longs sur le cumul, même sur un PC équipé d’un SSD.

Gameplay inchangé, contenu mis à jour

Une fois encore nous sommes devant un bel exemple de procrastination. Monster Energy Supercross – The Official Videogame 3 ne brille réellement que par son contenu disposant de toutes les licences officielles et de tous les circuits visités durant le championnat. Côté gameplay et sensation de conduite, nous sommes devant une copie conforme de ce qui a été fait avant. S’il est agréable de retrouver une maniabilité à laquelle nous sommes habitués, qui ne nous demande pas de tout réapprendre, force est de constater que les défauts restent les mêmes. Outre une maniabilité de la moto dans les airs digne d’un jeu arcade – pour un titre orienté simulation, rappelons-le – les collisions restent toujours aussi frustrantes. Il n’est pas rare d’atterrir sur un concurrent ou de se faire atterrir dessus sans gros bobos ; par contre, si nous effleurons les cubes qui bordent la piste, c’est la chute assurée. En cas de sortie de piste, nous devons aussi revenir en piste à l’endroit où nous sommes sortis et partir un peu trop loin nous vaudra une réapparition sauvage sur la piste, malgré un décompte de 5 secondes pas encore écoulé. D’ailleurs, nous avons parfois été forcé de réapparaître en prenant un virage trop serré sans pourtant sortir de la route. Fort heureusement, ces réapparitions sont rapides mais restent tout de même très frustrantes.

Ces défauts sont certainement dus au côté grand public du titre, qui se veut accessible à tous à en juger par ses options d’aide au pilotage qui permettent entre autres de coupler les freins pour ne pas devoir gérer indépendamment l’avant et l’arrière ou de laisser le jeu se charger de balancer le poids du pilote pour négocier au mieux les virages et les difficultés des tracés. Toutefois les techniques avancées devront être vite assimilées et maîtrisées, comme les scrubs qui consistent à coucher les motos dans les airs pour limiter la prise d’altitude et allonger le saut. Essentielle pour négocier au mieux les bosses, cette technique deviendra indispensable pour avoir un bon flow – représenté par des flèches bleues – et gagner de précieuses secondes.

Technique fiable

Du côté de la technique, testé sur un PC haut de gamme – Ryzen 7 3700X, 32Go de RAM, GeForce 2070 SUPER -, MES3 se montre beau toutes options graphiques poussées au maximum mais sans pour autant décrocher de wow factor à cause de sa palette de couleurs relativement terne. Les lenteurs et saccades que nous avions pu ressentir dans les précédents épisodes semblent résolues même lors des phases de départ pour une grosse vingtaine de motos se tirant la bourre. Nous regrettons par contre toujours le peu d’évolution sur le plan de la piste, qui change à peine au fur et à mesure des tours et qui n’a toujours aucune incidence sur la conduite de la moto.