Need For Speed Heat

Need For Speed Heat

Need For Speed. Ces trois mots rappelleront toujours aux joueurs de bons souvenirs sur des jeux comme NFS Underground 2 ou Most Wanted, mais depuis quelques épisodes et son passage à la next gen, la série déçoit de nombreux fans qui attendent le retour d’un grand NFS sans trop y croire. 25ème opus depuis le titre éponyme paru sur 3DO en 1994, Need For Speed Heat sera-t-il enfin celui qui sauvera la série ou encore un jeu de trop ?

Des mécaniques intéressantes…

À Palm City, des courses légales ont lieu le jour mais la nuit, d’autres illégales prennent le relais, mettent la police sur les dents et la forcent à prendre des mesures drastiques et musclées pour faire régner la terreur parmi les crew de pilotes. Fraîchement arrivé en ville, nous nous dégotons une des rares caisses disponibles en ville et partons vivre notre vie ponctuée ça et là de rencontres avec quelques protagonistes voulant nous pousser vers le haut – ou pas – et fonder notre crew pour défier les plus grands.

Cette histoire des plus bateau mais suffisante pour un jeu de course tel que NFS est un bon prétexte à l’élément de gameplay le plus important du jour : le cycle jour/nuit. De jour, nous prendrons part à des courses légales pour gagner de l’argent mais la ville étant remplie de jeunes aux dents longues comme nous et les stocks de pièces disponibles pas illimités, nous devrons aussi courir lors de courses illégales de nuit pour gagner en réputation et pouvoir acheter ces pièces. Les développeurs ont ici laissé le choix au joueur de décider à quel moment de la journée sortir du garage et c’est une très bonne idée ; le joueur en manque d’argent n’aura peut-être pas envie de devoir subir une nuit avec la police et les potentielles amendes ainsi que la perte de réputation à la clé en cas d’arrestation.

Gimmick de la série, les flics seront de la partie et tenteront tout pour nous mettre hors d’état de nuire. De plus, notre voiture ayant une barre de santé – tout comme les véhicules de la police – nous devrons jouer avec les diverses stations service pour survivre. Si de jour nous pouvons y passer à volonté, de nuit, la police les fera purement et simplement fermer après trois passages pour que nous ne puissions plus nous y rendre. Il faudra alors s’échapper au plus vite et rentrer dans une des nombreuses planques mises à notre disposition pour souffler un peu.

… mais chaotiques

Si sur papier ces idées sont bonnes, manette en main nous n’avons que très – ou trop ? – rarement pris du plaisir sur Need For Speed Heat. Les flics sont de véritables tank qui démoliront notre voiture en quelques chocs sans abîmer la leur et leurs accélérations sont foudroyantes. Il y a clairement un souci d’équilibrage. Nombreux sont ceux qui réclament un peu de difficulté mais nous ne sommes pas à armes égales ici. À l’inverse de Most Wanted, il n’existe aucun piège à activer pour faire tomber des éléments du décor sur nos poursuivants pour les ralentir ni aucune cachette où souffler pour leur échapper d’autant plus que le niveau de recherche ne baisse qu’à notre retour à la planque. Impossible donc de leur échapper pour rentrer sagement, la moindre voiture de patrouille relancera tout à zéro. Enfin, en poursuite, ouvrir la carte ne mettra pas le jeu en pause. Nous nous sommes fait arrêter quelquefois en cherchant vite fait la station service la plus proche.

La conduite n’est pas épargnée par les critiques. Lourde même avec des voitures légères et rapides, elle est aussi complètement aléatoire et ne répond jamais deux fois de la même façon. Nous avons dans certaines courses enchaîné les drifts – de manière fort plaisante – jusqu’à ce que d’un coup, sans prévenir, les drifts arrêtent de fonctionner et nous donnent une voiture collée au sol mais ne tournant pas mieux pour autant.

Visuellement pas au point

Testé sur PS4 normale, NFS Heat est beau, mais sans plus. De jour, s’il n’est pas vilain, il reste relativement fade. De nuit, l’habillage coloré aux néons de la ville est du plus bel effet et les jeux de reflets rendent parfaitement honneur à nos bolides. Malheureusement, dans les deux cas le jeu souffre d’un problème de lisibilité assez considérable. Soucieux d’éradiquer les grosses barrières jaunes à flèches, les développeurs ont opté ici pour une bande colorée au ras du sol qui n’est pas suffisante au regard des très nombreux éléments de décor qui surchargent le champ de vision.

Note

10/20

Une note sévère pour un jeu qui déçoit de plus en plus et qui gâche ses quelques bonnes idées par un équilibrage aux fraises. Le cycle jour-nuit était pourtant prometteur mais au final le jeu frustre la nuit et ennuie le jour. La faute à ses flics trop énervés et sa conduite erratique.

Réactions

  • Mr Mandale le 29/11/2019

    Au risque de passer pour un vieux con, le dernier NFS que j’ai aimé remonte à perpète, époque PS2. Si je me souviens bien c’est celui qui est sorti juste avant les Underground (auxquels je n’ai pas du tout accroché d’ailleurs) et il y avait le morceau People That We Love de Bush dans la BO. Si je ne dis pas de connerie ce fut le dernier opus de la série à avoir des circuits choisis dans les menus plutôt que d’avoir droit au sempiternel open world / tracés à suivre au GPS.

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