Warlocks 2 : God Slayers

Warlocks 2 : God Slayers

Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui s’appelle Warlocks 2 : God Slayers. Comme le 2 dans son titre le laisse deviner, il s’agit en fait d’une suite du jeu Warlocks vs Shadows, un titre méconnu de 2015 arborant une patte graphique en pixel art, jouable jusqu’à quatre joueurs et assez dynamique, réinterprétant à sa sauce le principe d’un Gauntlet. Quatre ans plus tard, la licence du studio Frozen District nous revient non sans avoir fait évoluer sa formule.

Cette suite embrasse allègrement la formule Metroidvania – tout en gardant l’ADN Rogue-like de son prédécesseur. Après avoir choisi son personnage parmi les cinq disponibles, possédant chacun sa propre classe et son arbre de progression, nous voilà plongés dans le prologue du jeu. Nous incarnons un sorcier qui vient de se faire capturer par un groupe de soldats prêts à célébrer votre récente captivité, quand soudain un chaman apparaît près de notre cage, sorti de nulle part. D’entrée de jeu, ce prologue pose le ton décalé et humoristique du titre, mais malheureusement celui-ci tombe quasi systématiquement à plat. Concrètement, les tentatives d’humour du jeu sont assez balourdes et parfois même gênantes quand elles essayent de casser le quatrième mur, mais soit ! Après nous avoir offert notre premier point de compétence nous permettant de débloquer l’attaque de base de notre personnage, le mystérieux chaman fait voler notre cage en éclat et nous envoie prendre notre revanche sur nos ravisseurs. Ce premier affrontement nous met face à ce qui est assurément la plus grosse tare du jeu : son système de combat !

Car la prise en main de Warlocks 2 est assez poussive. Comme nous incarnons un sorcier, notre personnage dispose d’attaques magiques différentes selon la classe choisie, reposant toutes sur des projectiles. Le jeu se joue donc comme un twin-stick shooter vu de profil, et il est assez déroutant de devoir gérer la visée sur le stick de droite tout en se déplaçant sur un plan 2D. Fort heureusement il est possible de verrouiller l’ennemi le plus proche, mais les compétences offensives étant soumises à un cooldown même pour l’attaque de base de notre personnage, les rixes perdent énormément en dynamisme. Pire, vu la mobilité somme toute relative de notre avatar, les combats en deviennent même carrément brouillons dès que nous faisons face à plus d’un adversaire à la fois. Autant dire que ce premier combat ainsi que ses nombreux successeurs m’ont laissé plutôt sceptique.

Après une petite phase de plateforme et quelques combats, le prologue se termine en nous téléportant dans la Cantina. Il s’agit en fait du hub central du jeu, à partir duquel on pourra interagir avec divers PNJ et partir explorer les différents niveaux qui se débloqueront au fil de notre progression. Chaque niveau propose une ou plusieurs quêtes à accomplir pour pouvoir avancer dans l’histoire, et esquissent un level design à la Metroidvania, malheureusement peu inspiré. C’est d’autant plus dommage que la patte graphique du jeu est assez sympathique et m’a personnellement fait énormément penser à l’Amiga CD32 en proposant une direction artistique entre Heimdall 2 et Diggers, mais l’agencement des plate-formes et corridors à explorer manque d’un je ne sais quoi rendant leur exploration quelconque… Voire hasardeuse ! Car la prise en main de notre personnage, sans être catastrophique, reste assez particulière de par l’inertie des sauts et la vitesse de déplacement.

Note

6/20

Arrêtons de tirer sur l'ambulance, Warlocks 2 : God Slayers n'est pas un bon jeu. Alors que nous vivons une époque assez faste du jeu vidéo où d'excellents titres sortent chaque semaine, pourquoi consacrer du temps à un titre moyen traînant derrière lui un level design fainéant et des combats brouillons ?

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