Heave Ho – Preview Gamescom
Accrochez-vous bien ! Aux parois, aux cordes, aux autres joueurs, à tout ce que vous trouvez. Jamais un party game n’aura été aussi physique.
Heave Ho est le nouveau titre du studio français Le Cartel. Il succède au beat’em up ultra sanglant Mother Russia Bleeds et, en résumé, les deux jeux n’ont rien à voir entre eux. On s’étonne du grand écart opéré par les créateurs français, mais il y a une explication. Comme nous le confie l’un deux à la Gamescom, Heave Ho est un projet né dans la maternité des idées les plus folles : une game jam.
Le projet a évolué, grossi et se présente maintenant comme un jeu à part entière. Heave Ho est un party game jusqu’à quatre joueurs, qui mise tout ou presque sur sa physique. Vous et vos compagnons sont balancés (littéralement) dans un niveau constitué de plusieurs plateformes, de toutes les formes en fait. Le but est d’atteindre la ligne d’arrivée avec toutes les peines du monde – sinon ce ne serait pas drôle.
Le problème, c’est que vos personnages n’ont pas de jambes, ni de pieds, ni de hanches, ni de… enfin vous voyez, ce ne sont que des torses avec une tête et deux bras. Vous poussez le stick de la manette dans une direction pour donner une impulsion à votre héros amputé et la physique fait le reste. Vous basculez alors sur le côté et vous vous accrochez d’une main sûre, avant de vous balancer à nouveau, etc. etc. Voilà, tout le concept de Heave Ho tient dans cette mécanique. Mais cette mécanique est de celles qui font les grandes crises de rigolade.
On ne le cache pas, on a beaucoup ri bêtement sur le stand de Devolver, et encore plus quand nous avons été rejoints par deux autres joueurs, dont un garçon de treize ans à vue de nez. À quatre, Heave Ho prend toute sa dimension puisqu’il faut compter les uns sur les autres, aussi nuls soient-ils. En effet, les plateformes sont souvent tellement éloignées qu’il est nécessaire de s’accrocher à son voisin et lui au suivant pour créer une chaîne humaine. On en arrive à des situations où fusent les « vas-y, c’est bon je te tiens », « accroche-toi sur le mur et balance-moi en l’air », « mais oh, je t’avais dit de ne pas me lâcher », « ouais c’est bon hein, je me suis trompé de main quoi ». Parce que quand on a la tête à l’envers, allez-y pour savoir où est votre main gauche.
On ferme et ouvre la main en appuyant sur les gâchettes de la manette, la gâchette gauche pour la main gauche et… ben la gâchette droite pour la main droite. Et on vous assure que ce n’est pas si simple, on se trompe tout le temps en début de partie. Quand ça arrive, bardaf c’est l’embardée, on chute dans le vide en essayant de s’accrocher en vain à quelque chose qui dépasse. Paf, votre sang coloré (pas gore pour un sou) gicle sur l’écran et vous recommencez au début du niveau. Au grand bonheur de vos alliés qui étaient à deux doigts de l’arrivée et qui doivent venir vous rechercher. Le mode principal est coopératif et suppose que tous les bonshommes atteignent le point final. Quand ça fonctionne, on crie notre joie dans un élan de camaraderie et de stupidité !
Nous n’avons essayé que ce mode principal, mais les créateurs du Cartel nous ont appris l’existence d’un mode chacun-pour-sa-gueule orienté vers le speedrun et peut-être les coups de pute. De plus, même le mode principal sera plus varié que ce que nous avons vu : le principe est d’ajouter une caractéristique à chaque nouveau monde. Si notre mémoire est bonne – ce qui serait un miracle – il était question d’une soixantaine de niveaux au total. En sachant que nous avons mis de 7 à 12 minutes pour terminer les premiers niveaux basiques.
En cherchant bien, on a quand même trouvé une similitude avec Mother Russia Bleeds : l’élégance graphique. Évidemment, dans un tout autre style que la foire aux tripes du beat’em up. Heave Ho a l’allure d’un jeu de plateformes coloré, épuré et très lisible pour permettre aux demi-héros de s’exprimer au mieux. Des petits personnages que vous pourrez déguiser comme vous le souhaitez, toujours dans la déconne.
Heave Ho arrive très bientôt, le 29 août pour être exact. Comme souvent chez Devolver, on ne parle pour l’instant que d’une sortie sur PC ou Switch, où il sera parfait pour les soirées entre amis. Précisons aussi que le jeu n’a rien pour effrayer les enfants et qu’il devrait les faire rire aux éclats. Les adultes aussi d’ailleurs, qui ne sont jamais que de grands enfants finalement.
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