Warhammer : Chaosbane

Warhammer : Chaosbane

Vous êtes fan de Diablo, vous avez retourné le troisième opus dans tous les sens et vous attendez avec impatience que Blizzard se décide à communiquer autour de Diablo 4 ? Vous n’avez pas de téléphone et passerez donc à côté de Diablo Immortal, mais rien à faire il vous faut votre dose de hack’n’slash ? Les petits gars de chez Eko Software ont pensé à vous et vous proposent d’arpenter le monde de la célèbre licence de Games Workshop, Warhammer, en jouant à leur propre relecture de la formule Diablo : Chaosbane.

Se déroulant dans l’univers de Warhammer Classic, n’en déplaise aux aficionados de 40k, Chaosbane se présente comme un hack’n’slash très clairement inspiré par Diablo 3, proposant aux joueurs d’incarner quatre personnages bien distincts. Que ce soit le guerrier humain, le barbare nain, l’archer ou le mage (tous deux d’origine elfique), chaque classe dispose de son propre panel de compétences et rappelle forcément certaines classes de Diablo 3. Après avoir choisi son personnage, une cinématique nous narre le contexte politique dans lequel se déroulent les évènements du jeu. Pour résumer, l’Empire humain est enfin parvenu à mettre un terme aux agissements des engeances du Chaos grâce au pouvoir d’unité et aux choix stratégiques du nouvel Empereur. Vous avez combattu dans cette guerre et alors que la paix semble être revenue, le palais impérial est victime d’un raid ennemi en pleine nuit. C’est là que vous prendrez les commandes de votre personnage et vous hâterez de rejoindre la salle du trône, où vous arriverez bien malgré vous trop tard. L’Empereur est en stase, victime des pouvoirs d’une sorcière qui s’échappe pile au moment où les renforts arrivent. Vous vous retrouvez accusé de trahison envers l’Empereur et il vous faudra prouver votre innocence en traquant les serviteurs du mal.

Fidèle à la licence Warhammer, réputée pour son lore travaillé décliné en jeux de rôle, de plateau et de figurines, Chaosbane n’hésite pas à en faire des tonnes pour vous donner l’impression de participer à une campagne narrée par un Maitre du Jeu zélé. Mais ne nous voilons pas la face : il s’agit très clairement d’un Diablo-like, et le plus gros de votre temps de jeu sera consacré à décimer du monstre par milliers. Le jeu s’inspire allègrement de Diablo 3 et plus particulièrement de sa version console – sur console justement, nous n’avons pas eu l’occasion de tester le jeu sur PC. C’est bien simple, après avoir redécouvert récemment le jeu de Blizzard sur Switch, mes premiers pas dans l’interface de Chaosbane m’étaient étrangement familiers. Même disposition des touches, mêmes menus radiaux pour équiper son personnage et choisir ses compétences, il faut bien reconnaître que nous ne sommes jamais bien loin de la copie éhontée mais est-ce réellement un mal tant Blizzard est parvenu à repenser toute l’interface de son jeu pour les manettes avec brio ?

Les premiers pas en jeu sont un peu poussifs. Le jeu est un peu moins dynamique que son modèle, surtout avec un personnage bas en niveau. Heureusement, au fil de la montée en niveau, vous allez débloquer de nouvelles compétences qui dégageront plus de pêche et expédieront les affrontements plus rapidement. Sans jamais atteindre le même feeling qu’un Diablo 3, le jeu de Eko Software devient vraiment plus agréable à prendre en main après une dizaine de niveaux – ce qui arrive assez rapidement vu le nombre d’ennemis se jetant sur vous dans les zones de jeu instanciées où se déroulent les quêtes. Le jeu est découpé en plusieurs chapitres qui rappelleront les actes d’un Diablo. Chaque chapitre est construit autour d’un hub central à partir duquel notre personnage accèdera aux zones instanciées après avoir accepté une quête, et le fait de ne pas avoir affaire à des zones interconnectées comme dans Diablo 2 et 3 amenant à un retour systématique au hub une fois chaque quête complétée peut casser le rythme de jeu, vu qu’il faudra à chaque fois aller valider sa quête et en prendre une autre auprès d’un PNJ principal qui vous suivra durant toute l’aventure. Au terme de chaque chapitre, il faudra triompher d’un boss, et chaque boss dispose de ses propres patterns à appréhender pour parvenir à occire ces ennemis particulièrement résistants et puissants. Ces affrontements sont parmi les moments les plus plaisants de Chaosbane !

Particularité par rapport au modèle Diablo 3, il n’existe pas de magasin dans Chaosbane. Tout le loot superflu – le nerf de la guerre de tout hack’n’slash – pourra être donné à un PNJ qui vous offrira régulièrement des récompenses au fil des donations. Le seul moyen de récupérer de l’équipement est d’en trouver en zone instanciée, que ce soit en éliminant des monstres ou en ouvrant des coffres disséminés tout au long des niveaux. On se prend rapidement au jeu en comparant les stats de toute nouvelle pièce lootée vis-à-vis de notre équipement actuel, en cherchant l’optimisation idéale de son personnage. Et quoi de mieux pour ce faire que d’équiper de nouvelles compétences ? Puisant son inspiration dans le jeu de rôle Warhammer, votre feuille de personnage est régie par un certain nombre de points de compétences. Si comme dans le modèle déjà maintes fois évoqué dans ce test, de nouvelles compétences se débloqueront au fil de la montée en niveau, chaque compétence ou amélioration de compétence coûte un certain nombre de points de compétence. Du coup, plus vos compétences se débloqueront, plus il faudra faire des choix en fonction de cette réserve de points. C’est une excellente idée car cela permet de spécialiser son personnage selon son type de jeu et offre plusieurs approches par classe.

On retrouve également, une fois débloqué, un tableau de dons divins. Quelque peu similaire au sphérier de Final Fantasy X, ce tableau consiste en divers paliers à débloquer, venant booster les statistiques de notre personnage et lui offrant des buffs soumis à des conditions de déclenchement en combat une fois débloqués. Les dons divins ne sont pas à négliger car ils peuvent, une fois bien utilisés, venir casser le coté « balourd » du jeu. Ironiquement alors qu’il n’y a pas de magasin dans Chaosbane, les ennemis feront régulièrement tomber des pièces d’or, pièces que vous récupérerez également en nombre à chaque quête terminée. L’or sert tout simplement à payer son tribu aux dieux et à réapparaître immédiatement sur le terrain lorsque vous tomberez au combat, avec un coup de plus en plus élevé à chaque mort.

Vous l’aurez compris je pense, Chaosbane est donc un Diablo-like tout ce qu’il y a de plus classique. À l’instar de son modèle, le jeu peut se parcourir soit seul, soit à plusieurs. Si vous y jouez sur console, vous pourrez trancher du mob jusqu’à quatre sur le même écran en local, mais peu importe la version du jeu il est bien entendu possible de rejoindre la partie d’autres joueurs en ligne ou d’accueillir d’autres aventuriers sur votre partie. Le matchmaking est assez rapide et fonctionne globalement assez bien, mais reste perfectible pour ce qui est de l’équilibrage. Il n’est pas rare de se voir regroupé avec un joueur particulièrement haut en niveau, au point que, lors d’un combat de fin de chapitre, j’ai pu voir un boss se faire éliminer en deux coups bien placés, retirant tout challenge et donc tout plaisir de jeu.

Note

12/20

Quasi copie carbone de Diablo 3 en plus balourd, Warhammer Chaosbane arrive à peine à la cheville du poids lourd de Blizzard. Il n'en est pas inintéressant pour autant et peut représenter une alternative en attendant le retour du roi si vous êtes féru de la licence de Games Workshop.

Réactions

  • Johhny le 27/06/2019

    Je suis en train d’y jouer pour l’instant et j’avoue que c’est pas folichon. En plus, je me suis créé un guerrier qui a zéro charisme et du stuff super moche, ce qui ne me motive pas beaucoup… Je vais quand même donner une seconde chance au jeu en créant un nouveau perso mais à mon avis, c’est en multi local qu’il doit prendre tout son sens !

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