Guns, Gore & Cannoli 2 – à la guerre comme à la guerre

Guns, Gore & Cannoli 2 – à la guerre comme à la guerre

Vinnie Cannoli reprend du service en pleine Seconde Guerre mondiale pour donner une suite à Guns, Gore & Cannoli. Formule identique, meilleure exécution, plaisir de jeu intact !

Quinze ans après ses premières aventures vidéoludiques, Vinnie Cannoli n’a pas pris une ride. Qu’importe le champ de bataille, c’est toujours lui qui a le dernier mot. Furieusement remonté contre les nazis qui lui ont tendu un piège, il n’économisera aucune balle pour, comme il le dit si bien, « make America great again » !

En pleine forme physique, Vinnie est même plus souple que dans les années 30. Il efface ainsi la principale lacune de Guns, Gore & Cannoli : l’impossibilité de tirer dans toutes les directions. Dans cette suite, le stick droit de la manette ou la souris ouvre le champ de tir à 360°. Cette nouvelle adresse est pile ce qu’il fallait pour profiter à fond du jeu, outre les sauts, les coups de pied (en l’air) et les roulades.

De plus, les développeurs exploitent davantage les environnements en les rendant nettement plus destructibles. Plein d’objets se brisent à l’écran et servent aussi le carnage, comme ces voitures qui explosent après quelques tirs ou ces gros ventilos qui se décrochent puis défoncent les planchers et, accessoirement, les mecs de l’étage plus bas. Globalement, l’action est plus énergique que dans le jeu original, et ce n’est pas peu dire !

Pour mener à bien sa petite expédition de démolition, Vinnie ramasse toutes les armes qui traînent. Il y en a pour tous les goûts : les mitraillettes qui profitent de la visée à 360° pour arroser gaiement dans tous les sens, les pistolets qui autorisent des frappes précises et puissantes, les fusils à pompe qui font le ménage sans trop viser, la batte et la tronçonneuse qui assurent le combat rapproché, etc. À chaque arme, sa façon de jouer, même si les munitions limitées forcent la variation des plaisirs. En tout cas, on ne reprochera pas aux armes de manquer de tonus ; elles ont toutes du répondant et un bruit qui claque !

Ô cette joie coupable de pulvériser des nazis ! Bien qu’ils ne soient pas les seuls ennemis du jeu, loin de là, les nazillons sont votre principale cible et surtout la plus amusante à dézinguer. Le studio belge Crazy Monkey ne se refuse rien sur ce point, pas même le débarquement de Normandie. En voyant ces soldats kamikazes et ces petits colonels, on pense forcément à Metal Slug. Plus que jamais, Guns, Gore & Cannoli tient la comparaison avec son illustre modèle.

La seule véritable déception réside dans l’effet de surprise un peu dégonflé. Comment en vouloir toutefois à Guns, Gore & Cannoli 2 d’être aussi beau que le premier épisode ? Le dessin à la main fait merveille : les personnages sont toujours magnifiques, les décors ne cessent d’émerveiller et le spectacle ne faiblit jamais. Comme dans le jeu précédent en fait, qui avait mis la barre très haut, laquelle a déjà le mérite de ne pas redescendre.

Pour parachever un tableau déjà resplendissant, Crazy Monkey Studios comble un autre manque (relatif) du premier volet. Le studio basé en province d’Anvers a ouvert son mode multijoueur à la coopération en ligne. Jusqu’à quatre gangsters réunis dans votre salon ou virtuellement peuvent ainsi parcourir l’histoire en même temps.

Qu’un jeu aussi bien ficelé existe à l’échelle de la Belgique, c’est un vrai honneur et une source de motivation pour la production de notre pays. À ce propos, les pouvoirs publics flamands peuvent être fiers d’avoir apporté leur soutien au studio anversois par le biais du « VAF », le Fonds audiovisuel flamand. Cette structure est active dans plusieurs domaines, dont le jeu vidéo (le « Gamefonds ») pour lequel elle octroie des aides, notamment financières, aux développeurs indépendants. C’est à ce titre que Crazy Monkey Studios a reçu une aide d’environ 57.000 euros dans le cadre de la production du premier Guns, Gore & Cannoli. Saluons le nez fin des autorités culturelles flamandes qui ont choisi ce beau projet de run&gun, parfaitement réalisé. Pour les studios de développement installés non seulement en Flandre mais aussi en Région bruxelloise (le jeu Bombslinger a ainsi bénéficié d’une aide similaire du VAF), ce soutien public a une valeur inestimable et mérite d’être applaudi.

Guns, Gore & Cannoli 2 sera disponible sur Steam (PC et Mac) à partir du 2 mars au prix de 13 euros. Les versions PS4, Switch et Xbox One suivront.

Note

16/20

« Si vous avez aimé Guns, Gore & Cannoli, vous allez adorer sa suite ». C’est tout à fait vrai, Crazy Monkey Studios n’aurait pas pu choisir meilleur slogan. Le principe du jeu ne change pas, mais sa mise en œuvre s’améliore encore, notamment grâce à la visée à 360° et au mode en ligne. Comme son prédécesseur, Guns, Gore & Cannoli 2 a sa place parmi les meilleurs run&gun de l’histoire !

Réactions

  • Pacman Syndrome : C64mini et autres Nintendosités – Les Mondes de Cyborg Jeff le 19/02/2019

    […] Vinnie Cannoli reprend du service en pleine Seconde Guerre mondiale pour donner une suite à Guns, Gore & Cannoli. Formule identique, meilleure exécution, plaisir de jeu intact ! Quinze ans après ses premières aventures vidéoludiques, Vinnie Cannoli n’a pas pris une ride. Qu’importe le champ de bataille, c’est toujours lui qui a le dernier mot. Furieusement remonté contre les nazis qui lui ont tendu un piège, il n’économisera aucune balle pour, comme il le dit si bien, « make America great again » ! (A lire sur Press-Start) […]

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