Domiverse – un amour de brawler

Domiverse – un amour de brawler

Cela fait bien longtemps qu’on vous parle de Domiverse, oh oui ! Et dès ses premières présentations, le brawler belge nous avait tellement plu qu’on se demandait même ce qu’attendaient ses développeurs pour en sortir une version définitive. La réponse est sous nos yeux maintenant… et nous avons bien fait de patienter.

Depuis plus de 10.000 ans, les plus valeureux guerriers de l’univers convoitent la couronne d’un ancien Roi. Mort sans avoir de descendance à qui léguer sa toute puissance, le souverain a forgé une couronne magique octroyant à son porteur le pouvoir sur l’univers entier. Le vainqueur d’un tournoi sans pitié sera le nouveau propriétaire de la couronne et le maître légitime de l’univers, mouhahahaha ! Aujourd’hui commence le 41e tournoi Domiverse de l’histoire…

Ce petit contexte n’a peut-être l’air de rien, mais il est très révélateur en l’occurrence. En illustrant ce scénario dans des comics publiés avant la sortie du jeu, le studio Haunted Tie nous avait en quelque sorte avertis qu’il ne laisserait rien au hasard et qu’il s’acharnerait à tirer le maximum de son jeu de combat convivial. Un souci de la finition que l’on ne prendra jamais en défaut et qui force l’admiration pour des mecs qui publient ici leur premier jeu commercial.

Rien de tel qu’une intro du tonnerre pour se mettre dans l’ambiance. Celle de Domiverse est magnifique et déclenche une musique de folie pour l’écran-titre. Ah, nous voilà déjà bien chauds pour un petit combat jusqu’à quatre joueurs humains, seul ou par équipe de deux ! Trois objectifs différents s’offrent à nous en fonction du type de partie : être le dernier survivant, éliminer le plus d’ennemis et garder la couronne le plus longtemps. Trois formes d’affrontement qui, rassurez-vous, consistent en grande partie à se mettre sur la tronche, avec une petite subtilité pour la dernière qui vous oblige à rester dans un espace restreint pour porter la précieuse couronne en repoussant les envieux. Et mine de rien, cet immobilisme change tout dans un jeu où le déplacement est primordial.

À la différence d’un jeu de combat classique où la plupart des lutteurs se déplacent à pied, les guerriers de Domiverse ne sont pas tous de simples bipèdes. La preuve en image.

Du métal, de la chair (à saucisse) et des poils au menu de ce tournoi

La variété des personnages est l’une des grandes forces de Domiverse. Elle vous incite à tester tous les combattants, même quand vous pensiez avoir trouvé votre chouchou. Dans une bande-annonce précédant la sortie du jeu, le studio décrivait Domiverse comme un brawler où tous les persos sont craqués. C’est pour cette raison qu’en voyant un autre combattant multiplier les attaques sournoises, vous vous direz immanquablement « c’est lui que je prendrai la prochaine fois et je vais tous vous niquer ! » (oui, un jeu en multi local induit ce genre de grossièretés, on n’y peut rien). Les plus rusés (ou les plus sobres) comprendront, eux, tout l’intérêt à connaître les techniques des adversaires. S’il est fondamental de rester souvent en mouvement dans Domiverse, il est tout autant important de savoir comment s’approcher d’un certain ennemi. Les persos virevoltants comme le chat vénère Snakity ne se laissent pas dompter de la même façon que la plus stable Nili.

Pour connaître les réactions possibles des adversaires, il faudra donc tenir compte de leurs coups et possibilités de déplacement. Chaque perso possède un coup simple, une attaque spéciale (parfois sous plusieurs formes) et éventuellement une capacité supplémentaire (le wall-jump pour Nili, par exemple). Encore une fois, comme les combattants n’ont pas tous l’allure de Ryu, Ken ou Chun-Li, tous les pouvoirs sont permis. Par exemple, le prédateur Ash, non content d’être hyper agile comme un fauve, peut aussi disparaître pour échapper à un coup ou se glisser dans le dos de l’adversaire (la pire des crasses !). Les rounds sont donc très diversifiés en fonction des guerriers engagés, mais aussi selon l’endroit de votre réapparition. Enfin, des pièges viendront vous réchauffer les fesses ou vous les piquer dans certains stages. Pas chouette, surtout que tout vous tue en un coup dans Domiverse ! Après quelques parties, vous aurez compris à quel point la formule est pure, intelligente et addictive. Pour un amoureux du beau gameplay arcade (comme moi), c’est ce qu’on appelle du grand art, Mesdames et Messieurs !

Si vous voulez tester un perso, vous avez deux choix : vous ridiculiser temporairement face à vos potes ou expérimenter au calme dans le mode défi. Séparés en deux sections, les défis adaptés à chaque combattant proposent des épreuves de destruction de cibles et des parcours délicats à terminer. Autrement dit, vous y apprendrez comment frapper et comment vous déplacer avec votre nouveau guerrier préféré. De nouveau, le studio fait bien les choses puisqu’il vous pousse à vous améliorer en associant des médailles aux divers défis, du bronze à l’or selon le temps que vous avez économisé.

Puisque nous avions déjà joué de nombreuses fois à Domiverse lors de sa phase d’accès anticipé, nous savions déjà qu’il ferait un carton en multi. Nous avions également appris la création d’un mode solo, mais sans véritablement en imaginer la portée. Eh bien, là encore, Domiverse nous épate ! Si vous le voulez bien, on vous en parle dans la vidéo ci-dessus. Précisons avant tout que ce mode solo n’aurait aucun intérêt si l’IA des adversaires pédalait dans la choucroute. Évidemment ce n’est pas le cas, et l’IA remplacera même avantageusement tonton Henri en multi.

Nous avons commencé notre article en évoquant le degré de finition souhaité par le studio. Précisons maintenant notre pensée. De la première seconde de jeu jusqu’à la dernière, TOUT est bien rodé dans Domiverse et sent, ce qui est remarquable, à la fois le pro et le potache (le « protache » ?). Jamais le jeu ne fait de l’esbrouffe, mais il ne se contente jamais non plus du passable. Les quatre années de développement, le studio les a mises à profit pour peaufiner tous les aspects du titre sans perdre de vue sa volonté conviviale. C’est cette ambition que nous voulons mettre à l’honneur : la création du meilleur jeu possible avec la fraîcheur du débutant.

Vous ne nous croyez pas ? Écoutez donc les musiques des stages ! Lisez les comics à débloquer ! Prenez le risque de regarder les décors en plein match ! Admirez les animations des personnages ! Pour toutes ces raisons, Domiverse c’est de l’indé AAA.

Domiverse est disponible sur Steam (PC, Mac, Linux) au prix de 13 euros. 

Note

18/20

Domiverse, c’est le jeu multi que vous pouvez sortir à n’importe quelle soirée entre potes. Un brawler parfaitement équilibré qui donne sa chance à tout le monde à première vue, mais où les mieux entraînés finiront par triompher au total des parties. Longuement mûri dans le cerveau de ses développeurs, Domiverse atteint un excellent niveau de finition dans sa version définitive et offre même un mode solo satisfaisant. Indispensable !

Réactions

  • Wil2000 le 24/04/2018

    J’ai eu l’occasion de le tester au Pixel Day ce dimanche, avec le développeur qui a eu la délicatesse de se laisser battre une manche, c’est vraiment du tout bon pour se faire une après-midi entre potes, vous pouvez y aller!

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