Get Even : Entre peur et déception

Get Even : Entre peur et déception

Get Even nous lance sans crier gare dans la peau de Cole Black, mercenaire qui cherche à mettre en lieu sûr une jeune femme kidnappée quelque part en Angleterre. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu et notre héros finira par se réveiller dans un hôpital psychiatrique, prisonnier d’un homme inquiétant : Red. Équipé d’un casque étrange, Black revivra des moments de son passé qui feront la lumière sur le kidnapping.

Un genre particulier

La mise en route de Get Even est difficile. D’accord, un jeu peut se permettre de vous lancer dans l’action en étant un peu dans le flou, mais à ce point… Il faut s’accrocher les 30 premières minutes pour réussir à rassembler ses idées et à s’acclimater aux commandes du jeu. Puis on s’adapte, on avance dans l’asile psychiatrique et l’exploration commence. Car en plus de gérer vos armes, il vous faudra prendre un main un téléphone qui s’apparente plus à un kit de poche des « Experts » : scanner, vision thermique, carte, UV, … Votre mobile sera donc votre meilleur ami et se révélera utile à tout moment pour fouiller les lieux.

Si Get Even est un FPS, il n’en reste pas moins un jeu narratif axé enquête. Difficile de ne pas le comparer à The Vanishing of Ethan Carter dans sa mécanique. Le mélange peut être déroutant mais The Farm 51 a le mérite d’essayer de combiner les genres. Malheureusement si le concept peut faire rêver, la réalisation est tout autre. Car quel que soit le domaine, FPS ou narration, Get Even déçoit malgré de bonnes intentions. Côté FPS, rien de transcendant, les phases d’action sont faciles et déjà vues. Peu importe votre stratégie, bourrin ou furtif, le plaisir n’est pas au rendez-vous. La seule difficulté résulte du fait que certains moments manquent de clarté, il est donc parfois compliqué de savoir que faire. Pour sortir son épingle du jeu, Get Even présente une arme unique : le Corner Gun. Celle-ci permet de viser dans les coins inaccessibles tout en restant bien à l’abri. Mais là aussi le bât blesse et l’arme se révèle être ennuyante, ne dynamisant en aucun cas les phases de shoot.

Côté narration, comme mentionné plus haut, votre téléphone sera l’outil indispensable : suivre des câbles ou des traces de sang, identifier un individu, etc. Mais pas que… pour recoller les morceaux de l’histoire, il faudra lire les documents disséminés dans le jeu, glaner des infos lors des dialogues, … Comptez 8 heures d’aventure pour retrouver votre mémoire.

Technique : entre peur et déception

Visuellement, on en attendait beaucoup de Get Even, le jeu se targuait de posséder des graphismes photoréalistes. Et le résultat est vraiment en dessous des promesses initiales. De nombreux décors sont redondants, sans âme, on peut apprécier certains environnements urbains mais la promesse était trop importante pour les petites épaules de Get Even. Reste l’ambiance qui permet au titre de se rattraper. La bande-son est incroyable, puissante et perturbante. Des bruits résonnent de nulle part, la musique s’affole, tout est magnifiquement mis en oeuvre pour mettre mal à l’aise le joueur. Les niveaux que l’on arpente ne sont pas en reste : les couloirs sombres sont inquiétants, on ne sait jamais ce qui peut surgir. La peur ne nous quitte jamais et notre enquête n’en est que plus palpitante.

Note

12/20

Get Even est un bon jeu narratif qui se perd dans sa dimension FPS quelque peu accessoire. Graphiquement décevant sans être raté, le jeu puise sa force dans sa bande-son et son ambiance sans fautes. Si le scénario n’est pas dénué d’intérêt, on peut déplorer une mise en route compliquée qui pourra en rebuter certains.

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