Horizon Zero Dawn : un jeu de bon Aloy

Horizon Zero Dawn : un jeu de bon Aloy

Comme je vous l’ai annoncé il y a quelques jours sur notre petit compte Facebook,  nous avons eu le privilège d’être conviés à un événement presse à Amsterdam dans les locaux du studio Guerrilla (Killzone) en vue du lancement de leur tout nouveau et fort attendu bébé : Horizon Zero Dawn. Le titre, qui s’annonce déjà comme le jeu de l’année, est réservé aux possesseurs de Playstation 4 ou Playstation 4 Pro, étant donné que c’est une exclusivité Sony.  Accompagné de notre tout frais Gr0bill, nous nous sommes donc rendus dès l’aube dans la capitale hollandaise pour vous offrir cette petite exclusivité et bien sûr vous confier ce que nous en avons pensé.

Dans un futur pas trop sombre

C’est avec ce choix assumé par le studio que nous sommes projetés 1000 ans dans le futur. Là où d’autres imaginent le futur dit « post-apo » comme résolument sombre et infesté de bestioles informes aux couleurs dépassant les capacités de la roue chromatique, Guerrilla nous propose un retour aux sources, à la nature, une sorte de remise à zéro de notre monde. Mais hélas, notre bonne vieille terre n’est plus nôtre (si tant est qu’elle l’ait un jour été). L’humain n’est désormais plus l’espèce dominante ici-bas. En effet, si les espèces animales que nous connaissons n’ont pas disparu, nous pouvons désormais admettre l’apparition de machines, issues d’une période dite de « l’âge de métal » qui se sont adaptées à la vie sur terre en prenant elles-aussi une forme animale. Les humains, dispersés, se sont regroupés en tribus et vivent désormais comme nos ancêtres le faisaient, utilisant les ressources issues de ces machines pour vivre. Hélas, comme c’est encore le cas aujourd’hui, les disparités existent aussi dans cet univers, les hommes et femmes n’ayant pas pu (ou voulu) rejoindre de clans sont nommés les Outcasts (ou Parias) et vivent en marge de cette nouvelle société.

C’est ainsi que nous faisons connaissance avec les protagonistes de cette nouvelle aventure. Tout d’abord Rost, chasseur ayant choisi de vivre en paria après la perte de sa femme et sa fille. C’est à Rost qu’est confiée une jeune orpheline qu’il nommera Aloy. Au fil des années, cette dernière remettra en question sa place vis-à-vis des règles établies, vivant mal le fait d’être considérée comme une pestiférée aux yeux des tribus. Désirant connaître son passé, c’est ainsi qu’elle se lance dans une quête initiatique de ses origines mais aussi d’elle-même… Mais tous les secrets doivent-ils être révélés ? Un lourd mystère entoure Aloy et ses origines …

L’avis de Kornelius

Je vais essayer d’ordonner mes pensées le mieux possible car en peu de temps nous avons pu en voir beaucoup de ce nouveau titre de chez Guerrilla. Tout d’abord, le petit « Captain Obvious » de cette avant-première : le jeu est beau, mais vraiment beau. Le sens du détail a été maximisé pour cette nouvelle pépite et nous nous prenons parfois l’envie de juste procrastiner dans les décors et observer les créatures vaquer à leurs occupations de créatures. Je fus même surpris de voir des fourmis monter sur un arbre en portant sur elles des morceaux de feuilles. Oui, cela se pose là. Malgré un petit flickering parfois présent, je n’ai pas noté d’autres déformations de l’image ou de chutes de framerate. Le sujet du visuel et des capacités graphiques semble très bien maîtrisé par le studio hollandais. Pour ceux qui pourraient se poser des questions sur les différences entre le rendu sur PS4 classique et PS4 Pro, je n’ai personnellement pas vu de grandes différences sauf peut-être plus de détails au niveau des textures des visages des personnages.

Le but du jeu, mis à part bien sûr la quête principale des origines d’Aloy, c’est avant tout la chasse et la traque. Pour ce faire, Aloy dispose d’une espèce d’oreillette Bluetooth (j’ai rien trouvé de mieux pour décrire l’appareillage) qui lui permet d’avoir une vue augmentée de ce qui l’entoure, avec une analyse du type de créature, de son angle de vision mais aussi et surtout, du chemin qu’il va emprunter. C’est limite « cheaté ». Comme tout bon jeu de traque, nous allons devoir utiliser l’environnement à notre avantage en utilisant des cailloux pour attirer l’attention des créatures mais aussi se servir des hautes herbes pour nous cacher et tenter des approches discrètes. Par ailleurs, point que j’ai vraiment apprécié, le jeu laisse la possibilité de votre approche, soit frontale genre Chuck Norris avec un arc à flèche, soit furtive. Aloy dispose de points d’améliorations que nous allons attribuer en passant des niveaux, et donc pouvoir affecter des points aux attaques furtives, aux attaques plus directes ou améliorer les capacités comme le soin.

Vous l’aurez compris, le jeu présente aussi un aspect RPG avec gestion de l’inventaire, upgrade de notre équipement et tout ce qui va avec. Aussi compris dans cette notion de RPG, une roue de dialogues nous permet de façonner notre propre Aloy : une chasseuse directe, cognitive ou encore pleinement émotionnelle. Le choix vous appartient. Enfin, pour clôturer mon analyse, vous pourrez aussi récupérer les composants d’une créature passée de vie à trépas. Ces composants vont servir à la fabrication de flèches, d’équipements, et de bien d’autres choses encore. Mon dernier mot : Horizon Zero Dawn est un potentiel hit, et Sony le sait. Le scénario semble être cousu de fil blanc et sera, je pense, conforme à toute quête initiatique. Mais force est de constater que la manière du studio Guerrilla de mettre cela en scène a quelque chose de grisant. Il me tarde vraiment de continuer mon aventure avec Aloy et de découvrir le fin mot de cette histoire !

L’avis de Gr0Bill

Horizon Zero Dawn est un cocktail. Au lieu de briller par son originalité, il reprend habilement des mécaniques de jeu qu’on peut retrouver sur d’autres titres, mélangeant de l’action à la Monster Hunter, de l’infiltration et de la chasse à la Assassin’s Creed et un côté RPG semblable à un Borderlands avec son arbre de talents et son système d’expérience pour créer un résultat homogène et savoureux.

Le plus enivrant dans ce titre, ce sont les combats contre des mastodontes. Traquez votre proie, scannez la créature pour connaître ses points faibles, prévoyez ses déplacements, préparez le terrain en posant vos pièges et frappez ! Les combats sont tendus et longs mais la satisfaction n’y est que plus grande ! Lorsque la créature est face à vous, faites des roulades, utilisez des éléments du décor pour vous couvrir au cas où le mécha-dino vous envoie des projectiles. La chasse est vraiment le point fort du titre.

Côté graphismes, le jeu est sublime. Les anciennes créations du studio ont déjà prouvé que Guerrilla Games était capable de faire de beaux jeux. Ils ont réitéré cet exploit en proposant une vitrine technologique en monde ouvert grâce à ses effets visuels de lumières et de particules à tomber. En ce qui concerne l’audio, la musique, quoique discrète, accompagne à merveille l’action et les effets sonores sont correctement reproduits et spatialisés. La technique est clairement dans les mains du studio hollandais.

Je n’ai pas vraiment trouvé de défaut au jeu avec le peu de temps que j’ai eu pour le tester. J’ai rushé l’histoire principale, rempli deux missions secondaires et un peu exploré le terrain de jeu. Toutefois, il y a des points négatifs à mettre en évidence : les interactions avec les PNJ sont limitées. N’attendez pas qu’un personnage sourcille lorsque vous lui tirez une flèche entre les deux yeux. Ça peut sembler anodin mais on y perd en immersion. Aussi, les quêtes secondaires, pour certaines d’entre elles, ont tout l’air d’être des quêtes de récolte comme dans un MMORPG lambda. J’ai peur que l’ennui soit hélas présent au-delà de quelques heures de jeu. Dernier point, le jeu exige que l’on craft nos propres munitions. Le problème, c’est qu’il faut recréer des munitions deux à trois fois dans un gros combat et ça casse le rythme du jeu.

Il faudra attendre la sortie définitive du jeu pour que je puisse me faire un avis définitif à son sujet, notamment pour voir si le jeu garde un intérêt jusqu’au endgame. Mais en attendant, je pressens qu’Horizon sera un des meilleurs titres de ce début d’année.

Réactions

  • Aerticum le 20/02/2017

    « le jeu est beau, mais vraiment beau » et visiblement d’après les photos ça tourne sur la PS4 normale 😮

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    • Mass le 20/02/2017

      D’après GK la version PS4 Pro est pas hyper top optimisée d’ailleurs !

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    • Johnny Ofthedead le 24/02/2017

      Faut dire que Killzone Shadow Fall était déjà somptueux alors que c’était un des premiers jeux de la console 🙂

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