Dishonored 2

Dishonored 2

C’est durant la conférence de Bethesda à l’E3 2015 que fut révélé Dishonored 2, la suite du jeu d’infiltration nous mettant dans la peau de Corvo. Le studio a voulu poursuivre dans la continuité de l’histoire en permettant aux joueurs d’incarner une fois de plus Corvo, mais aussi Emily Kaldwin, ce qui est plutôt une bonne surprise en soi au niveau du gameplay.

Les ennuis recommencent

Pour celles et ceux qui ne se souviennent pas, le premier opus nous plaçait dans la peau de Corvo, le protecteur de l’Impératrice Jessamine Kaldwin, qui fut accusé à tort de l’assassinat de cette dernière ainsi que de l’enlèvement de sa fille Emily Kaldwin. Il devait absolument trouver un moyen de démasquer cette conspiration et d’en éliminer les instigateurs, tout en sauvant Emily. Dishonored 2 nous place 15 ans après ces évènements tragiques, Corvo ayant pris Emily sous son aile et l’ayant élevé comme sa propre fille, il lui a également enseigné tout son savoir-faire en tant que protecteur et assassin. L’aventure débute lors de la cérémonie du 15ème anniversaire de la mort de Jessamine, où toutes sortes de personnalités viennent présenter leurs hommages à l’Impératrice défunte. Mais soudain, la venue du Duc de Serkonos, Luca Abele, va venir quelque peu chambouler la cérémonie. Il est accompagné d’une femme se nommant Delilah Kaldwin, qui se présente comme la soeur ainée de Jessamine et héritière légitime du trône à l’instar d’Emily. Une chose est encore plus surprenante venant de cette femme, elle a l’air de posséder des pouvoirs qui sont dans le même style de ceux de Corvo. Mais qui est-elle vraiment ? Ce sera à vous de le découvrir.

Sans faire de spoil, un choix de taille s’offrira à vous dès le début du jeu : incarner Emily ou Corvo. Eh oui, vous pourrez choisir d’endosser une fois de plus la peau du protecteur Corvo, ou bien d’incarner Emily comme la plupart des joueurs curieux. La chose à savoir est qu’une fois que vous aurez fait votre choix vous ne pourrez plus changer, l’aventure devra être bouclée avec le personnage choisi et pas autrement. Dans ce genre de situation, on aurait tendance à se dire que la trame scénaristique sera un peu différente d’un personnage à l’autre, mais ce n’est pas trop le cas ici. On aurait aimé avoir des missions uniques, ainsi que des cinématiques vraiment propres à Corvo et Emily, hélas la déception sera au rendez-vous.

On retrouve toutefois ici le principe de « karma » lors des fins de mission, selon que vous ayez tendance à jouer furtivement ou plutôt en mode bourrin. Comme dans le premier épisode, cela influencera l’ambiance perçue dans la ville rendant certaines choses plus glauques si vous effectuez beaucoup de meurtres au lieu de simples neutralisations. Le seul intérêt de la rejouabilité résidera dans le challenge d’achever le jeu sans tuer personne, sans aucune détection, etc.

Le dernier point à ne pas négliger concerne les pouvoirs de nos deux protagonistes. On se souvient que Corvo s’était vu affubler d’étranges pouvoirs surnaturels conférés par un énigmatique personnage nommé l’Outsider : vision des ennemis à travers les murs, téléportation, contrôle des ennemis et j’en passe. Ici c’est exactement pareil, et Emiliy possède aussi des pouvoirs grâce à cet Outsider, sauf que les siens diffèrent un peu de ceux de Corvo. Prenons par exemple le pouvoir « domino » qui permet à Emiliy de lier entre eux jusqu’à quatre ennemis avec un lien d’énergie, tout ce qu’elle fait subir à l’un d’eux se répercutant sur les autres, y compris la mort si vous en tuez un des quatre. Il faut avouer que ce pouvoir est un peu abusé, surtout si l’on veut éliminer des gardes d’élite par l’intermédiaire d’un garde normal. Les points de compétence à dépenser dans les arbres de chacun sont toujours à récolter sous forme de runes cachées dans les différents quartiers de la ville de Karnaca, qui peuvent aussi être trouvées à l’aide de l’artéfact du coeur battant qui parle, comme dans le premier Dishonored.

Karnaca, un terrain de jeu vivant

Même si l’intrigue du jeu commence à Dunwall, vous devrez vite mettre les voiles dans la ville de Karnaca, situé sur l’île de Serkonos. On notera un changement radical d’ambiance, là où Dunwall semblait plutôt être une ville sombre et dépressive, Karnaca offre une ville bien plus vivante avec des paysages dans les tons plus chauds, avec ses plages et son climat tempéré. Ce lieu regorge de zones d’exploration qui vous offriront de multiples façons de mener à bien les différentes quêtes du jeu, toujours selon votre envie d’y aller en furtif ou en gros bourrin de compétition.

Tout cela est bien beau, mais hélas le jeu a connu une sortie quelque peu bancale sur PC. Là où les versions consoles n’ont pas eu de problèmes de performances, la version PC a rencontré des problèmes de grosse chute de framerate, de crash en boucle, et ce même sur les configs les plus musclées. Après quelques patchs, les différents soucis dont a souffert le jeu ont disparu mais une bonne partie des joueurs font toujours face à ces écueils, ce qui gâche le plaisir de jouer à n’en pas douter.

Note

15/20

Dishonored 2 s'inscrit dans la lignée du premier volet en proposant cette fois-ci un choix entre deux gameplay différents, personnalisés par Corvo et sa "fille". L'histoire se veut prenante et contient pas mal de rebondissements qui uniront le lien entre père et fille. On regrette juste le fait qu'il n'y ait pas de ligne scénaristique propre à chacun des deux protagonistes, et cela enlève un gros potentiel de rejouabilité autre que le défi de finir le jeu de façon plutôt furtive ou brutale. La ville de Karnaca offre un vent de fraîcheur en proposant une ambiance plus chaude que la sinistre cité de Dunwall. Elle propose aussi un terrain de jeu aux possibilités multiples pour arriver à vos objectifs. Hélas, à la sortie du jeu, la version PC a connu quelques déboires au niveau technique avec de grosses chutes de framerate dues à une optimisation pas très au point, et ce même sur des configs plutôt costaudes. Après quelques patchs, les problèmes semblent réglés mais pas chez 100 % des joueurs malheureusement.

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