[GC16] Dishonored 2

[GC16] Dishonored 2

Comme une sorte de « ticket » présidentiel, l’éditeur américain Bethesda avait un duo Arkane à nous proposer à la Gamescom. Le reboot de Prey réalisé par l’implantation texane d’Arkane et la suite de Dishonored toujours concoctée par Arkane béret-baguette-pinard. Place ici au made in France.

Avant de dire tout le bien qu’on pense de Dishonored, un petit coup de gueule. Comme avec Fallout 4 l’année dernière, Bethesda a fait couler l’hémoglobine dans sa présentation de Dishonored 2. Ca giclait de partout autour d’une Emily qui ne reculait devant aucune exécution en gros plan. Pour ceux qui ont aimé le raffinement du premier épisode, cette mise en scène était incongrue et malodorante. Dishonored vaut beaucoup mieux que ça.

La présentation dévoilait deux environnements. Mon cerveau – pourtant réveillé et sobre – a manifestement occulté le second niveau, obnubilé qu’il était par un kill count stupide. Restons-en donc au premier environnement, qui valait le détour. Même si l’héroïne jouait les brutes sommaires, on y percevait clairement des possibilités alléchantes. Le level design raffiné du Dishonored original se retrouve dans cette suite, les parties de cache-cache s’annoncent donc tout aussi trépidantes.

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À l’extérieur, on prend un sacré coup de soleil par rapport à la ville grisâtre des débuts. Et à l’intérieur, c’est toujours aussi beau ! L’architecture visitée en met plein la vue avec ses installations créatives, telles qu’un escalier amovible qui prend forme marche par marche devant vous. Parmi les habitants, Emily rencontre quelques étranges robots et un vilain charmeur, à abattre avec tact si possible. Malgré la boucherie, la séquence parvient à être fascinante.

Dans cette suite, Dishonored vous offre désormais le choix entre deux personnages : le Corvo bien connu et une Emily désormais jeune femme. L’héroïne étant la star de cette présentation, elle a montré tous ses pouvoirs : transformation en ombre furtive, téléportation, exécutions simultanées, etc. Avec toutes ses aptitudes cheatées, Emily ressemble fortement à un mode easy. Au joueur de se retenir d’abuser de cet avantage déséquilibré, sous peine de ne pas savourer le gameplay. On pouvait d’ailleurs en dire autant pour le premier Dishonored, certes dans une moindre mesure apparemment.

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Avec une Emily qui commente l’action par moments et un méchant qui la nargue verbalement, on imagine encore une narration très présente dans ce deuxième épisode. Pour le reste, faisons confiance au studio pour bien ficeler l’histoire.

Dishonored 2 sort le 11 novembre sur PC, PS4 et Xbox One. À vrai dire, on ne voit pas bien ce qui pourrait aller mal pour lui, tant Arkane semble maîtriser son sujet. Il ne reste plus au studio qu’à se montrer suffisamment imaginatif pour en faire un véritable hit. Nous sommes confiants.

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