Watch Dogs 2

Watch Dogs 2

Watch Dogs n’est certainement pas un nom inconnu pour beaucoup de joueurs. Ubisoft avait présenté le premier du nom lors de sa conférence à l’E3 2012, en dévoilant un jeu où la ville entière regorgeait de possibilités de hacking au moyen du téléphone du protagoniste que l’on incarnait. Un an plus tard, le jeu était de nouveau montré à l’E3 2013 et prévu pour sortir à la fin de la même année au lancement de la PS4. Sauf que voilà, il arrive que des titres soient repoussés et ce fut le cas pour Watch Dogs. La nouvelle date étant prévue pour 2014, un nouveau trailer avait fait son apparition mais quelque chose allait créer la stupéfaction chez les joueurs : un downgrade graphique assez important entre les différentes vidéos de gameplay. Ubisoft s’est ainsi attiré les foudres de pas mal de joueurs  (et ce ne sera pas le seul downgrade observé sur l’un de ses jeux). Du coup, quand Ubisoft a annoncé Watch Dogs 2, les joueurs étaient plutôt sceptiques quant à ce qu’ils allaient découvrir. Certaines rumeurs voulaient qu’il s’agisse de la suite de l’histoire d’Aiden Pearce (héros du premier Watch Dogs), mais au final il n’en est rien car on incarne désormais un hacker dénommé Marcus Holloway.

CtOS 2.0 : le retour

Après les aventures d’Aiden Pearce face au ctOS et sa quête de vengeance à Chicago, nous voici dans la peau de Marcus Holloway au sein de DedSec dans la ville de San Francisco. La corporation Blume, à l’origine de tout le système du ctOS, a développé une version 2.0 après la mise à mal de la première version par Aiden et est bien décidée à renforcer son contrôle sur les informations personnelles de la population. Les méthodes d’intrusion dans la vie privée des gens se font de plus en plus nombreuses et cela ne plaît pas du tout à DedSec, qui milite pour la vérité et la protection des données personnelles des citoyens. Les membres de DedSec vont devoir faire face au CTO de Blume en personne, Dusan Nemec, qui va user de tous les moyens pour pousser le collectif de hackers hors de son chemin.

Si dans le premier Watch Dogs, DedSec se faisait très discret et réservé, c’est totalement l’inverse ici, ce qui est assez déroutant selon moi. Le collectif est représenté par une bande de jeunes protagonistes tous aussi insouciants les uns que les autres, qui n’hésitent pas à intervenir de manière très tape-à-l’œil, parfois avec un humour assez moyen et redondant, de la part de Wrench par exemple. Ils possèdent également une marque de vêtements à leur nom, ce qui est quand même étonnant pour un collectif de hackers plutôt discret à la base. Leur but étant d’amasser le plus de followers possible de par leurs actions, pour avoir accès à leurs ordinateurs et engranger de la puissance de calcul pour pouvoir affronter le ctOS 2.0 et Blume. Sans faire de spoil, les followers ne sont là que pour faire office de « points d’expérience », car leurs moyens d’attaquer Blume se concrétiseront via l’obtention des ressources des sociétés rattachées à Blume.

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L’aventure principale peut se boucler en une douzaine d’heures, mais on peut y ajouter toutes les opérations secondaires que l’on trouve en piratant et en parlant à certaines personnes repérées grâce à la vision Hacknet. Certaines d’entre elles sont même des clins d’œil à des faits réels, comme une mission où on doit pirater et récupérer un trailer qui a fuité dans les studios mêmes d’Ubisoft. Il y a aussi toutes sortes de petites occupations secondaires comme des missions de chauffeur dans le style Uber ou le défi de faire des selfies devant certains monuments et endroits clés de la ville.

Du gameplay « Hack »ssisté

La partie principale du jeu consiste quand même à hacker beaucoup de choses au sein de la ville et à tout connaître sur les gens que l’on rencontre. Lors des phases d’infiltration et de combat, on pourra toujours pirater son environnement afin de nous donner un avantage. Par exemple, les plaques et boitiers électriques peuvent être transformés en mines de proximité qui se déclencheront uniquement lors du passage d’un garde, ou d’un citoyen innocent hélas, et l’étourdira pour une courte période. Les autres plus sont l’apparition d’un robot terrestre ainsi que d’un drone, qui permettront d’explorer des zones inaccessibles pour Marcus et de faire de la reconnaissance afin d’identifier les ennemis et de pirater certains objets à distance. Le petit truc dérangeant réside dans le fait qu’une fois les ennemis identifiés, ils resteront visibles en rouge, et ce même à travers les murs, ce qui n’est pas  sans rappeler la vision d’aigle trop assistée d’Assassin’s Creed Syndicate. Je veux bien que l’on ait accès à une technologie de hacking poussée dans le jeu, mais une telle assistance constitue, à mes yeux, une feature qui rend le jeu trop facile et lassant à la longue.

La conduite des véhicules, déjà pas mal critiquée dans le premier épisode, peut également être pénible dans cette suite. Alors oui, nous ne sommes pas dans une simulation automobile mais dans un GTA-like. Toutefois, cela n’empêche pas d’avoir une conduite des véhicules correcte. Les voitures sont beaucoup trop rigides et ont tendance à tourner quasi instantanément, même à grande vitesse, pareil pour les dérapages et le freinage immédiat alors qu’on roule à 200 km/h… De mon point de vue, seules les motos restent agréables à conduire.

San Francisco, une ville plus ou moins grande à explorer

En ce qui concerne l’ambiance, les développeurs ont fait du bon boulot en vous faisant parcourir les rues animées de San Francisco et de la Silicon Valley. On nous avait cependant dit que la taille de la map serait plus grande que celle de Chicago dans le premier épisode. Sur le plan de la superficie, oui c’est le cas, mais pas en ce qui concerne les zones urbaines. En effet, une grande partie de la carte n’est rien d’autre que de l’eau, au moins un tiers de la superficie. Je trouve cela un peu dommage car il y aurait pu avoir encore plus de possibilités en matière de terrain de jeu pour Marcus. Point de vue technique, c’est principalement la même qualité graphique que pour le premier Watch Dogs, avec pas mal de jeux de couleurs en plus. On peut juste espérer que, cette fois, la version PC sera un peu plus poussée que la version console, ce qui n’était pas le cas pour l’épisode original.

Note

14/20

Ubisoft tente une nouvelle recette avec Watch Dogs 2 en décidant de nous faire incarner le collectif DedSec dans ce second épisode. Si DedSec pourra plaire à certains, l'attitude insouciante et tape-à-l'oeil de ses membres pourra en déranger d'autres, car on s'éloigne de l'image qui leur était donnée dans le premier titre. Au niveau gameplay, on retrouve les bases du hacking de l'environnement avec l'ajout de petits drones pour se rendre dans les endroits inaccessibles pour Marcus et y faire du repérage. On a aussi accès à une vision hacknet qui permet de voir les ennemis à travers les murs, ce qui facilite beaucoup trop le jeu selon moi et pourra donc déplaire. La ville de San Francisco propose un bon nombre d'activités au-delà des missions principales, qui peuvent amener des heures de jeu supplémentaires dans le "late game". Néanmoins, l'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire, on joue encore les héros défenseurs de la vie privée des gens, mais de manière encore plus moralisatrice et avec un aspect redondant par moments.

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