S’il y a bien un genre propre aux PC, c’est le jeu de gestion. En effet, il est plutôt difficile d’y jouer au pad, c’est sans nul doute la raison principale pour laquelle Sim City et ses amis boudent nos consoles de salon. Bref si comme moi vous aimez gérer tout et n’importe quoi, vous êtes plus que probablement équipé d’une bonne config grâce à laquelle vous avez dû passer pas mal de temps à jouer à Prison Architect ou encore à City Skyline. Avec Transport Fever, il s’agira cette fois de diriger une entreprise de transport et donc de construire des gares, des aéroports et des ports afin de gagner un max d’argent et devenir le roi de l’import-export.

Du tout bon sans pour autant réinventer la roue

À peine le jeu lancé, nous voilà embarqués dans un tutoriel qui promet de nous enseigner toutes les ficelles de la gestion d’une société de transport, le tout accompagné d’une musique blues qui fait furieusement penser à celle de Sid Meyer’s Railroad. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça commence plutôt bien ! D’emblée, on remarquera que l’interface et le gameplay sont on ne peut plus classiques, ce qui ne devrait pas dépayser les habitués du genre. Comme dans la majorité des jeux de gestion, on peut en effet contrôler la caméra à l’aide du clavier avec les touches ZQSD mais aussi avec la souris (une pression de la molette permettant de faire tourner la carte), celle-ci permet également de sélectionner les outils de la barre des tâches horizontale se situant dans le bas de l’écran, bref rien de vraiment neuf à ce niveau là.

Transport Fever, qui n’est autre que la suite de Train Fever sorti en 2014, se veut beaucoup plus riche que son prédécesseur puisque l’on peut désormais s’amuser avec les transports maritimes et aériens. Dans les grandes lignes, le but du jeu consiste à répondre aux besoins des habitants et des commerces en les reliant entre eux afin d’y acheminer des ressources tout en respectant un budget limité. Si on prend par exemple le transport de passagers, il s’agira d’abord de construire un dépôt de trains, puis deux gares qu’il faudra relier entre elles par des rails. Cependant, si on ne prévoit pas une navette qui conduira les passagers aux gares, personne n’empruntera les lignes de chemin fer et par conséquent, on ne gagnera pas d’argent. Bref vous l’aurez compris, plus une ville sera développée, plus ça deviendra compliqué.

Un must have pour les fans de tycoons

Le jeu s’avère assez complet puisque au travers de deux campagnes (les USA et l’Europe) et d’un mode partie libre, on pourra revivre 150 ans d’histoire. Mais ce n’est pas tout puisque plus de 120 trains, avions, bateaux, bus, trams et camions à la modélisation irréprochable sont disponibles afin de satisfaire les besoins des divers protagonistes. Concernant les décors, le tout n’est pas vilain sans pour autant être révolutionnaire. Néanmoins, il est tout à fait possible de s’ébahir pendant des heures en observant le développement dynamique des villes et de leurs habitants. Les musiques sont quant à elles vraiment sympas et viennent rythmer l’aventure tout au long des parties et il en va de même pour les effets sonores de très bonne facture qui renforcent le sentiment d’immersion. Le seul reproche que je pourrais faire à ce titre est l’absence d’un mode multijoueur.